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Théorème de Buchdahl

Le théorème de Buchdahl (en anglais : Buchdahl theorem) est l'inégalité que doivent satisfaire la masse et le rayon d'un objet à symétrie sphérique, d'après les lois de la relativité générale, pour pouvoir adopter une configuration statique.

Historique

En , Karl Schwarzschild (-) publie successivement[1] - [2] deux métriques, solutions exactes de l'équation tensorielle fondamentale de la relativité générale d'Albert Einstein[3]. Ensemble, elles permettent de modéliser le champ gravitationnel à l'extérieur, à la surface et à l'intérieur d'une étoile telle que le Soleil. L'étoile est modélisée comme une boule de fluide parfait à densité constante, c'est-à-dire incompressible. La métrique externe s'applique à l'extérieur de l'étoile[3] ; la métrique interne, à l'intérieur de celle-ci[3]. Les deux métrique sont raccordables à la surface de l'étoile. Schwarzschild met en évidence que le rayon de l'étoile doit être supérieur à 98 fois son rayon de Schwarzschild[4].

L'éponyme du théorème de Buchdahlchap. 12,_§ 12.4_5-0">[5] - col. 2''s.v.''_Buchdahl_(théorème_de)_6-0">[6] est Hans A. Buchdahl (en) (1919-2010) qui a mis l'inégalité en évidence en col. 2''s.v.''_Buchdahl_(théorème_de)_6-1">[6] - [7].

Désignations alternatives

Le théorème de Buchdahl est aussi désigné comme l'inégalité de Buchdahl (en anglais : Buchdahl inequality[8]) et comme la limite de Buchdahl (Buchdahl limit[9]).

Expressions

L'inégalité s'écrit :

ou

,

avec :

En unités géométriques, c'est-à-dire avec :

,

l'inégalité s'écrit :

,

ou

.

Un objet qui ne vérifie pas la relation s'effondre gravitationnellement.

Hypothèses

Le théorème est basé sur les hypothèses suivantes : l'étoile est statique§ 16.3.8_10-0">[10] et à symétrique sphérique§ 16.3.8_10-1">[10] ; son intérieur est décrit par un fluide parfait§ 16.3.8_10-2">[10] de densité d'énergie positive§ 16.3.8_10-3">[10] et de pression positive§ 16.3.8_10-4">[10], et dont la densité d'énergie est une fonction monotone décroissante de la coordonnée radiale § 16.3.8_10-5">[10] :

§ 16.3.8_11-0">[11].

Notes et références

  1. Schwarzschild 1916a.
  2. Schwarzschild 1916b.
  3. Ayres 2016, p. 77.
  4. Ayres 2016, p. 78.
  5. chap. 12,_§ 12.4-5" class="mw-reference-text">Hobson, Efstathiou et Lasenby 2009, chap. 12, § 12.4, p. 292-293.
  6. col. 2''s.v.''_Buchdahl_(théorème_de)-6" class="mw-reference-text">Taillet, Villain et Febvre 2018, s.v. Buchdahl (théorème de), p. 93, col. 2.
  7. Buchdahl 1959.
  8. (en) Anadijiban Das et Andrew DeBenedictis, The General Theory of Relativity: A Mathematical Exposition, New York et Londres, Springer, , XXVI-678 p. (ISBN 978-1-4614-3657-7 et 978-1-4899-8717-4), p. 252 (lire en ligne [html])
  9. (en) Thomas W. Baumgarte et Stuart L. Shapiro, Numerical Relativity : Solving Einstein's Equations on the Computer, Cambridge et New York, Cambridge University Press, , XVIII-698 p. (ISBN 978-0-521-51407-1, OCLC 496954929, lire en ligne), p. 16, n. 22 (lire en ligne [html])
  10. § 16.3.8-10" class="mw-reference-text">Ferrari, Gualtieri et Pani 2020, § 16.3.8, p. 365.
  11. § 16.3.8-11" class="mw-reference-text">Ferrari, Gualtieri et Pani 2020, § 16.3.8, p. 365 (16.231).

Voir aussi

Publications originales

Cours d'enseignement supérieur

Dictionnaires et encyclopédies

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