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Tescou

Le Tescou est une rivière française qui coule dans les départements du Tarn, de Tarn-et-Garonne et de la Haute-Garonne, en nouvelle région Occitanie. C'est un affluent direct du Tarn en rive droite, et donc un sous-affluent de la Garonne.

Le Tescou
Illustration
Le Tescou Ă  Montauban.
Carte.
Bassin versant du Tescou
Caractéristiques
Longueur 48,8 km [1]
Bassin 320 km2 [1]
Bassin collecteur la Garonne
DĂ©bit moyen 1,08 m3/s (Saint-Nauphary) [2]
Organisme gestionnaire ASL du Tescou
RĂ©gime pluvial
Cours
Source Massif central
· Localisation au nord de Gaillac
· Altitude 270 m
· CoordonnĂ©es 43° 57′ 11″ N, 1° 51′ 54″ E
Confluence le Tarn
· Localisation Montauban
· Altitude 86 m
· CoordonnĂ©es 44° 00′ 58″ N, 1° 20′ 57″ E
GĂ©ographie
Principaux affluents
· Rive gauche le Coulerc, le Verdet
· Rive droite le ruisseau de Nadalou, le Tescounet, le ruisseau de Regagnac
Pays traversés Drapeau de la France France
DĂ©partement Tarn
Haute-Garonne
Tarn-et-Garonne
Régions traversées Occitanie
Principales localités Saint-Nauphary, Montauban

Sources : SANDRE:« O49-0430 », Géoportail, Banque Hydro

Ce cours d'eau a été rectifié et très artificialisé. La qualité de l'eau y est devenue médiocre, avec comme principal facteur de déclassement la turbidité en grande partie liée au ruissellement des pluies sur des surfaces en pentes, labourées et laissé nues plusieurs mois par an[3].

La seule partie conservée naturelle, la zone du Testet, constituée d'une zone humide, est sujette à discussions depuis de nombreuses années entre certains agriculteurs et certains opposants écologistes du fait de la construction controversée d'un barrage de retenue à Sivens, projet destiné selon certains à l'irrigation agricole. Elle a été occupée plus récemment par des opposants qui ont constitué une zone à défendre (ZAD) à l'image de celle du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Histoire

La région et en particulier les terrasses alluviales du Tescou ont été précocement occupées par l'Homme préhistorique[4]. Elle est également très exploitée durant l'époque gallo-romaine[5]

Avec le développement d'une agriculture de plus en plus intensive et de certaines villes, notamment Montauban[6]), ce cours d'eau a été rectifié et profondément artificialisé. La qualité de l'eau y est devenue médiocre, avec comme principal facteur de déclassement la turbidité en grande partie liée au ruissellement des pluies sur des surfaces en pentes, labourées et laissé nues plusieurs mois par an[3].

GĂ©ographie

De 48,8 km de longueur[1], le Tescou prend sa source dans les coteaux du Mas-de-Boyer, dans le dĂ©partement du Tarn, au nord de Gaillac, Ă  270 m d'altitude[7].

Le Tescou coule globalement de l'est vers l'ouest[8].

Il se jette dans le Tarn en rive droite, Ă  Montauban, Ă  86 m d'altitude[9], dans le dĂ©partement de Tarn-et-Garonne.

Départements et communes traversés

Bassin versant

Au dĂ©but des annĂ©es 2000, le bassin-versant du Tescou, principalement agricole, est considĂ©rĂ© en termes d'occupation des sols comme « très agricole »[10]. Il s'Ă©tend sur 320 km2[1].

Le Tescou se jette dans le Tarn Ă  Montauban

Organisme gestionnaire

Selon la loi, la gestion doit se faire à l'échelle du bassin versant et de celui de la Garonne, en visant l'objectif du bon état des eaux, sous l'égide du sous-préfet coordinateur du sous-bassin du Tescou et sous l'autorité du préfet de bassin.

Les besoins d'irrigation sont portés localement par divers acteurs, dont les utilisateurs de l'irrigation représentés par les chambres d'agricultures et l'Association syndicale libre (ASL) du Tescou, dans le cadre du « Plan de gestion des étiages divisionnaires », établi avec les conseils généraux (du Tarn, de Tarn-et-Garonne, et de la Haute-Garonne), les représentants de l'État et de l’Agence de l'Eau Adour - Garonne, en concertation avec la DIREN (devenue DREAL) et le conseil supérieur de la pêche devenu ONEMA[3].

Affluents

Parmi les soixante-cinq affluents du Tescou[Note 1], quatre seulement dépassent les cinq kilomètres de longueur, soit d'amont vers l'aval :

  • le Coulerc, 6,8 km[11], en rive gauche,
  • le Verdet, 5,1 km[12], en rive gauche,
  • le ruisseau de Regagnac, 3,2 km, en rive droite,
  • le ruisseau de Nadalou, 7,6 km[13], en rive droite,
  • le Tescounet, 21,7 km[14], en rive droite.

Hydrologie

Sur ce bassin (et celui de la Séoune), le suivi hydrométrique du « débit influencé » s'est fait sur plus de 30 ans[10].

Comme la plupart des autres cours d'eau de plaine de l'est du bassin de la Garonne, le Tescou est une rivière dont le débit est relativement faible, et irrégulier.

Rue du Tescou Ă  Montauban

La partie amont du cours d'eau fait l'objet d'un projet de la retenue d'eau controversée (Sivens), destiné à l'irrigation, alors que, comme dans tout le territoire agricole du Sud-Ouest de la France, selon Galea, G. & al. (2005) :

« les besoins en eau pour l'irrigation des cultures des sous-bassins du Tescou et de la Séoune (Bassin Adour-Garonne) se sont considérablement accrus ces trente dernières années » selon le CACG[15] cité par l'étude de Galéa en 2005[10].

Au dĂ©but des annĂ©es 2000 (vers 2005), « pour le sous-bassin du Tescou, aux crues rapides et peu volumineuses, on totalise 184 retenues individuelles dont le volume thĂ©orique cumulĂ© s'Ă©lève Ă  4,3 millions de m3 et qui interceptent environ un tiers (92 km2) de sa superficie »[10] - [Note 2].

Le Tescou Ă  Saint-Nauphary

Son dĂ©bit a Ă©tĂ© observĂ© sur une pĂ©riode de 41 ans (1974-2014), Ă  Saint-Nauphary, Ă  93 m d'altitude, localitĂ© situĂ©e dans la banlieue sud-est de Montauban, Ă  peu de distance de son confluent avec le Tarn[2]. Le bassin versant de la rivière y est de 287 km2, soit 90 % de celui-ci.

Le module de la rivière Ă  Saint-Nauphary est de 1,08 m3/s[2].

Le Tescou prĂ©sente des fluctuations saisonnières de dĂ©bit très marquĂ©es, avec une pĂ©riode de hautes eaux d'hiver-printemps caractĂ©risĂ©e par un dĂ©bit mensuel moyen Ă©voluant dans une fourchette de 1,39 Ă  2,22 m3/s, de dĂ©cembre Ă  mai inclus (avec un maximum en fĂ©vrier).
Dès le mois de juin, le dĂ©bit diminue fortement ce qui aboutit rapidement Ă  la pĂ©riode des basses eaux qui a lieu de juillet Ă  octobre, avec une baisse du dĂ©bit moyen mensuel allant jusqu'Ă  0,180 m3/s au mois d'aoĂ»t, ce qui reste assez consistant pour un cours d'eau d'aussi faible module. Cependant ces chiffres ne sont que des moyennes et les fluctuations de dĂ©bit peuvent ĂŞtre plus importantes d'après les annĂ©es et sur des pĂ©riodes plus courtes.

DĂ©bit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : O4984320 - Le Tescou Ă  Saint-Nauphary pour un bassin versant de 287 km2 et Ă  93 m d'altitude[2]
(Données calculées sur 41 ans (1974-2014))
Source : Banque Hydro - Ministère de l'écologie et du développement durable

Étiage ou basses eaux

Ă€ l'Ă©tiage le VCN3 peut en effet chuter jusque 0,001 m3/s, en cas de pĂ©riode quinquennale sèche, soit un litre par seconde, ce qui est extrĂŞmement sĂ©vère, le cours d'eau se trouvant alors rĂ©duit Ă  un mince filet.

Crues

Les crues peuvent ĂŞtre très importantes compte tenu de la taille assez moyenne du bassin versant. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 33 et 57 m3/s. Le QIX 10 est de 72 m3/s, le QIX 20 de 87 m3/s, tandis que le QIX 50 se monte Ă  110 m3/s.

Le dĂ©bit instantanĂ© maximal enregistrĂ© Ă  Saint-Nauphary durant cette pĂ©riode, a Ă©tĂ© de 103 m3/s le , tandis que le dĂ©bit journalier maximal enregistrĂ© Ă©tait de 88,8 m3/s le mĂŞme jour. Si l'on compare la première de ces valeurs Ă  l'Ă©chelle des QIX de la rivière, on constate que cette crue Ă©tait d'ordre presque cinquantennal, et donc destinĂ©e Ă  se reproduire assez rarement (environ tous les 40-50 ans en moyenne).

Lame d'eau et débit spécifique

Au total, le Tescou est une rivière peu abondante. La lame d'eau Ă©coulĂ©e dans son bassin versant est de 119 millimètres annuellement, ce qui est largement infĂ©rieur Ă  celle de la France entière tous bassins confondus (plus ou moins 320 millimètres par an), et vaut un peu moins du tiers de la moyenne du bassin de la Garonne (384 millimètres par an). Elle est Ă©galement largement moins Ă©levĂ©e que la moyenne du bassin du Tarn (478 millimètres par an). Le dĂ©bit spĂ©cifique de la rivière (ou Qsp) atteint de ce fait le chiffre fort maigre de 3,8 litres par seconde et par kilomètre carrĂ© de bassin.

Bibliographie

Voir aussi

Notes et références

Notes

  1. Soixante-trois affluents directs et deux affluents d'un bras du Tescou.
  2. En fait, 92 km2 reprĂ©sentent 29 % de la superficie totale du bassin versant (320 km2).

Références

  1. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Tescou (O49-0430) » (consulté le )
  2. Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - Le Tescou à Saint-Nauphary (O4984320) » (consulté le )
  3. Plan de gestion des étiages divisionnaires, Validé par Madame la Préfète, Coordonnatrice du sous-bassin du Tescou le 17 mars 2004 (PDF, 13 pages)
  4. Alibert I & Aymar A. (1922). alluviales des environs de Montauban (Tarn-et–Garonne) Époque de l'apparition de l'homme ; Bulletin de la Société préhistorique de France, 215-220
  5. Deffontaines P (1932) Essai de géographie des temps préhistoriques et gallo-romains en Moyenne Garonne. Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, 3(3), 267-280.
  6. Castaing G (1984) Histoire de Montauban (Vol. 13). Privat.
  7. « Source du Tescou » sur Géoportail (consulté le 22 novembre 2015).
  8. Géoportail - IGN, « Géoportail » (consulté le )
  9. « Confluence du Tescou avec le Tarn » sur Géoportail (consulté le 22 novembre 2015).
  10. Galea, G., Vasquez-Paulus, S., Renard, B., & Breil, P. (2005). L'impact des prélèvements d'eau pour l'irrigation sur les régimes hydrologiques des sous-bassins du Tescou et de la Séoune (bassin Adour-Garonne, France). Revue des sciences de l'eau, 18(3), 273-305. PDF, 34 pages
  11. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Coulerc (O4960760) », consulté le 3 novembre 2014.
  12. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Verdet (O4960860) », consulté le 3 novembre 2014.
  13. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Nadalou (O4960990) », consulté le 3 novembre 2014.
  14. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Tescounet (O4970500) », consulté le 3 novembre 2014.
  15. CACG (2001). Comportement de la ressource en eau sur le bassin du Tescou : Rapport Final, 70 pages
Ressource relative à la géographie :
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