Tchourtchkhela
Le tchourtchkhela (en gĂ©orgien : á©áŁá á©áźááá), Ă©galement nommĂ© soutzoukos (en grec moderne : ÏÎżÏ ÏζοÏÎșÎżÏ), djevizli soudjouk (en turc : cevizli sucuk) et kaghtsr sujukh (en armĂ©nien : ÖŐĄŐČÖÖ ŐœŐžÖŐ»ŐžÖŐ), est une confiserie traditionnelle gĂ©orgienne, inscrite sur la liste du patrimoine culturel intangible de la GĂ©orgie[1] - [2]. Les ingrĂ©dients principaux sont le jus de raisin, les noix â remplacĂ©es dans certains cas par des amandes ou des noisettes â, et la farine[3].
tchurtchkhela | |
Différents sortes de tchourtchkhela. | |
Autre(s) nom(s) | soutzoukos, Cevizli Sucuk |
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Lieu dâorigine | GĂ©orgie |
Place dans le service | confiserie |
Ingrédients | Jus de raisin, noix, farine, noisettes, amandes |
Il est également populaire dans les pays d'émigration de population géorgienne (Russie, Turquie, GrÚce, Chypre et Israël en particulier), ainsi qu'en Arménie[4], en Algérie (villes de Miliana et Médéa).
Préparation
En Géorgie, le tchourtchkhela est un produit fait maison et non industrialisé. Les Géorgiens préparent généralement le tchourtchkhela en automne lorsque le raisin et la noix sont récoltées car ce sont les principaux ingrédients du tchourtchkhela. C'est un enfilement de noix qui ont été trempées dans du jus de raisin appelé phelamushi (jus de raisin épaissi avec de la farine pouvant quelquefois contenir de l'alcool), et séché au soleil. Des noisettes sont parfois utilisées dans les régions de l'ouest de la Géorgie à la place des noix ou des amandes. La forme du tchourtchkhela ressemble à une bougie, certains l'assimilent à une saucisse. Le tchourtchkhela est réputé dans les régions de Kakhétie et d'Iméréthie qui sont connues comme la patrie du vin[5].
La prĂ©paration se dĂ©roule Ă©galement en deux Ă©tapes. La premiĂšre Ă©tape est la fabrication de la gelĂ©e. Le jus est extrait de raisins de bonne qualitĂ©. Il est placĂ© dans un chaudron en bronze (appelĂ© chartzin) et cuit Ă feu doux. Ă Ă©bullition, un minerai blanc (appelĂ© l'asproi) est ajoutĂ© : il absorbe les impuretĂ©s et remonte Ă la surface oĂč il peut ĂȘtre enlevĂ©. Une fois le jus parfaitement limpide, il doit refroidir. De la farine est alors ajoutĂ©e, tout en remuant et chauffant le mĂ©lange. Quand il est Ă bonne consistance, il est retirĂ© du feu. Le mĂ©lange (appelĂ© palouzes) est maintenant prĂȘt : les cerneaux de noix ou les amandes y sont plongĂ©s aprĂšs avoir Ă©tĂ© enfilĂ©s sur des fils d'environ deux ou trois mĂštres de longueur jusqu'Ă ce qu'ils soient complĂštement couverts. Ce processus est rĂ©pĂ©tĂ© plusieurs fois (habituellement trois fois) jusqu'Ă ce que les soutzoukos aient l'Ă©paisseur dĂ©sirĂ©e. Ils sont alors mis Ă sĂ©cher pendant cinq ou six jours et seront prĂȘts pour la consommation pour ceux qui aiment les manger frais, ou pour le stockage.
Consommation
Les guerriers géorgiens emportaient des tchourtchkhelas avec eux, car ils contiennent beaucoup de calories, sont facilement transportables et se conservent longtemps.
Le tchourtchkhela â de par sa consistance sucrĂ©e â est mangĂ© comme une confiserie, en dessert, en GĂ©orgie[6]. Il est souvent offert pendant la pĂ©riode des fĂȘtes de fin d'annĂ©e (au Nouvel an et au noĂ«l orthodoxe le 7 janvier) avec le gozinaki. Le soutzoukos est mangĂ© comme amuse-gueule, par exemple avec du vin ou de la zivania, Ă Chypre.
Galerie
Références
- (ka) « áá ááááąáá ááááŁá á ááŁááąáŁá áŁáá áááááááá áááá », sur National Agency for Cultural Heritage Preservation of Georgia,â .
- (en) « Unesco Cultural development indicators. Georgia's analytical and technological report », sur Culture Partnership, , p. 86.
- « Churchkhela la confiserie de Tbilissi », sur Bistro de Djenna (consulté le ).
- (en) Chicago's Restaurant & Entertainment Guide, Inc., « Eat this! Rojik, something sweet from Armenia », sur Dining Chicago, (consulté le )
- « Tchourtchkhela-Voyage en Géorgie », sur Tsar Voyages (consulté le ).
- Jane Puech, « La Géorgie, un secret bien gardé », sur Le Point, .