Tahure (aviso)
Le Tahure était un aviso français de la classe Arras, lancé en et en service dans la marine française de 1920 à . Comme la plupart des avisos de cette classe, il est nommé d'après une ville en première ligne lors de la première guerre mondiale, ici la ville de Tahure.
Tahure | |
Le Tahure en 1939. | |
Type | Aviso |
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Classe | Arras |
Histoire | |
A servi dans | Marine nationale |
Chantier naval | Ateliers et Chantiers de la Loire de Saint-Nazaire |
Lancement | 3 mars 1919 |
Statut | Coulé |
Équipage | |
Équipage | 103 officiers et marins |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 74,90 m |
Maître-bau | 8,70 m |
Tirant d'eau | 3,20 m |
Déplacement | 644 tonnes |
Propulsion | Mazout 2 turbines Parsons ou Breguet 2 chaudières |
Puissance | 5 000 ch |
Vitesse | 20 nœuds |
Caractéristiques militaires | |
Armement | 2 canons de 138 mm modèle 1910 1 canon de 75 mm 4 mitrailleuses Hotchkiss Mle 1914 2 mortiers |
Rayon d'action | 3 000 milles nautiques à 11 nœuds |
Construction
Mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de la Loire de Saint-Nazaire en 1918, il est lancé en et entre en service dans la marine française en 1920.
Caractéristiques
Caractéristiques techniques
D'une longueur de 76,90 m et d'une largeur de 8,70 m, le Tahure disposait de deux turbines engrenages Parsons et Bréguet, ainsi que deux chaudières alimentés au mazout qui lui donnait une puissance propulsive de 5 000 ch, lui permettant de filer à 20 nœuds. Il avait également une autonomie de 3 000 nautiques à 11 nœuds et un déplacement de 644 tonnes[1].
Armement
Son armement principal résidait en 2 canons de 138 mm modèle 1910. Il avait également un armement secondaire comprenant 1 canon de 75 mm, 4 mitrailleuses antiaériennes, ainsi que 2 mortiers.
Carrière
Après sa mise en service actif en 1930, il est d'abord affecté dans une escadre d'avisos en Méditerranée, puis aux Forces navales d'Extrême-Orient en 1939. C'est au sein de celles-ci qu'il participe, en compagnie du croiseur Lamotte-Picquet et des avisos coloniaux Amiral Charner, Dumont d'Urville et Marne, à la bataille de Koh Chang dans la nuit du au [2].
Le , alors qu'il escorte le long des côtes de l'Indochine française le cargo indochinois Song Gian Go, il est attaqué par le sous-marin américain USS Flasher qui parvient à couler le cargo tandis que le Tahure parvient à s'enfuir dans un premier temps. Au cours de la nuit, l'USS Flasher rattrape l'aviso de la marine de l'armée d'armistice française, le torpille et le coule[3]. Le Tahure ayant été coupé en deux par l'explosion de la soute à munitions avant, il n'y aura qu'une vingtaine de survivants[4].
Notes et références
Bibliographie
- Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
- Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0)
- Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, éditions Palantines, , 383 p. (ISBN 978-2-35678-056-0)
- Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, coll. « Dictionnaires », , 537 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2847340082)
- Guy Le Moing, Les 600 plus grandes batailles navales de l'histoire, Rennes, Marines Éditions, , 619 p. (ISBN 978-2-35743-077-8)
- Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. II : 1870-2006, Millau, Rezotel-Maury, , 591 p. (ISBN 2-9525917-1-7, lire en ligne)
- Michel Giard, Les Corsaires de la Baie d'Along, éd. Cheminements, coll. « Une mémoire », 2004 (ISBN 2-84478-323-6)