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Lamotte-Picquet (croiseur)

Le croiseur léger (ou croiseur de deuxième classe) Lamotte-Picquet est un bâtiment de guerre français, de la classe Duguay-Trouin. Il est nommé en l'honneur du lieutenant général des armées navales Toussaint-Guillaume Picquet de La Motte, dit « La Motte-Picquet » (1720-1791).

Lamotte-Picquet
illustration de Lamotte-Picquet (croiseur)
Le croiseur Lamotte-Picquet devant Shanghaï
(lancement 1939)

Type Croiseur léger
Classe Duguay-Trouin
Histoire
A servi dans Marine nationale
Chantier naval arsenal de Lorient
Quille posée
Lancement
Mise en service
Statut Coulé le
Équipage
Commandant Jean Cras
Régis Bérenger (1941-1943)
Caractéristiques techniques
Déplacement Normal : 7 500 tonnes. À pleine charge : 9 500 tonnes.
Vitesse 31 noeuds
Caractéristiques militaires
Armement 8 pièces de 155 mm en 4 tourelles doubles
4 pièces simples de 75 mm AA
6 pièces simples de 37 mm AA
20 mitrailleuses AA de 13,2 mm en 10 affûts doubles
12 tubes de lance-torpilles de 550 mm en 4 plates-formes triples
2 hydravions d'observation
Pavillon France

Histoire

Deuxième des trois croiseurs dits de « 7 500 tonnes », il est mis sur cale dans la grande forme de l'arsenal de Lorient[Note 1] le , puis mis à flot le de l'année suivante. Il entre en service le .

Son premier commandant est le capitaine de vaisseau Jean Cras, inventeur de la règle-rapporteur de navigation qui porte son nom, mais aussi pianiste et compositeur de grand talent. L'équipage se compose de 25 officiers et 550 officiers mariniers, quartier maîtres et matelots.

Il est armé de huit pièces de 155 mm en quatre tourelles doubles, quatre de 75 mm AA, six de 37 mm AA et vingt mitrailleuses AA de 13,2 mm, plus douze tubes lance-torpilles de 550 mm en quatre plates-formes triples et deux hydravions d'observation.

Ce croiseur, avec le Duguay-Trouin et le Primauguet sont les premiers croiseurs construits après la Première Guerre mondiale dans le cadre du nouveau programme de reconstruction de la marine nationale. Sans blindage, mais particulièrement « marins », leur meilleure protection est leur vitesse élevée, pouvant filer près de 33 nœuds à feux poussés.

Dans un premier temps en métropole, le Lamotte-Picquet effectue plusieurs missions en Afrique et en Amérique du Sud avant d'être affecté en Extrême-Orient en où il est le plus puissant bâtiment de guerre français. C'est là, le , à la tête d'une force navale sous les ordres du capitaine de vaisseau Bérenger, comprenant les avisos Dumont d'Urville, Amiral Charner, Tahure et Marne, qu'il participe à la bataille de Ko Chang où les bâtiments français écrasent la flotte siamoise (Thaïlande) pourtant supérieure en puissance de feu, mais aussi beaucoup plus moderne et bien encadrée par des officiers japonais.

En , il appareille de Saïgon[Note 2]. Il effectue des exercices avec le Rigault de Genouilly dans les parages de Cu-Lao-Ré.

En , il est en carénage à Osaka, dans l'arsenal japonais[1].

Mis en réserve fin 1942 à Saïgon, le il est bombardé lors du raid en mer de Chine méridionale par les avions américains de la Task Force 38 à la pyrotechnie de Thanh-Thuy-Ha, au mouillage sur le Dong Nai (fleuve) ('Donnaï') en Cochinchine. Touché par des dizaines de bombes, le croiseur chavire et coule, un marin est tué et plusieurs sont blessés.

Notes et références

Notes

  1. Le Lamotte-Picquet figure en tête de la liste des bâtiments construits dans la [nouvelle] forme lorientaise, dont la construction avait débuté en 1912.
  2. Selon le carnet de bord personnel d'un marin de l'aviso Rigault de Genouilly qui était mouillé à Saïgon.

Références

Bibliographie

  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, éditions Ouest-France, , 427 p. (ISBN 2-7373-1129-2)
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0)
  • Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, éditions Palantines, , 383 p. (ISBN 978-2-35678-056-0)
  • Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
  • Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, éditions Tallandier, , 573 p. (ISBN 2-84734-008-4)
  • Guy Le Moing, Les 600 plus grandes batailles navales de l'histoire, Rennes, Marines Éditions, , 619 p. (ISBN 978-2-35743-077-8)
  • Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. II : 1870-2006, Millau, Rezotel-Maury, , 591 p. (ISBN 2-9525917-1-7, lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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