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Rigault de Genouilly (aviso)

Le Rigault de Genouilly est un aviso colonial de la classe Bougainville de la Marine française.

Rigault de Genouilly
illustration de Rigault de Genouilly (aviso)
L'aviso colonial Rigault de Genouilly.

Type Aviso colonial
Classe Bougainville
Histoire
A servi dans Marine nationale
Commanditaire Marine nationale française
Constructeur Forges et Chantiers de la Gironde
Lancement 18 septembre 1932
Armé 6 mai 1933
Mise en service mars 1934
Statut Coulé le
Équipage
Commandant Premier commandant : Raymond Paul Marie FÉRAUD
Caractéristiques techniques
Longueur 103,70 m
Maître-bau 12,70 m
Tirant d'eau 4,5 m
Déplacement 1.970 tonnes
Port en lourd 2.600 tonnes
Propulsion 2 moteurs diésel
Puissance 3.200 ch
Vitesse 15,5
Caractéristiques militaires
Armement D'origine
Rayon d'action 13 000 nmi (24 000 km) à 8,5 nd
10 000 nmi à 10 nd (18 500 km)
7 600 nmi (14 000 km) à 14 nd
Aéronefs 1 Gourdou Leseurre GL-810
Carrière
Pavillon France
Indicatif PG80

Conception et construction

Le PG-80 est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Gironde à Bordeaux le , lancé le et admis au service actif le . Il reçut le nom de l'amiral Rigault de Genouilly.

Histoire opérationnelle

Temps de paix

En , après sa mise en service, il effectue une mission scientifique à l'île de Pâques où il arrive le pour débarquer une mission scientifique du Muséum national d'histoire naturelle[1].

En , un petit groupe de marins entame un voyage de Marseille à bord du cargo mixte Ville d'Amiens, vers Nouméa où le Rigault de Genouilly prend en charge ce renfort de personnel, le dimanche [2]. Le navire appareille pour Port-Vila et effectue un exercice avec le croiseur école Jeanne d'Arc. Il poursuit sa croisière et arrive à Papeete le . Il reste sur zone avant d'appareiller pour Sydney, repeint en gris.

Le commence une campagne en extrême orient avec l'appareillage pour Saïgon. Il sera relevé par le Savorgnan de Brazza. Puis, après un voyage vers la Chine (Shanghai), il entame une campagne dans l'océan Indien le . Une relève du personnel interviendra le à Diego Suarez.

Temps de guerre

Le , lors de la bataille de Mers el-Kébir, l'aviso est basé à Oran sous le commandement du Capitaine Louis Georges Emile Frossard. L'aviso sort rapidement du port pour tenter de rejoindre l'escorte du cuirassé Strasbourg, mais sa vitesse ne lui permet pas. Il fait demi-tour, et tombe alors face à l'escadre anglaise. Dans un bref échange de coups de canons, le Rigault de Genouilly est endommagé par le croiseur Enterprise, le navire français répond par 19 coups de 138 mm, sans succès. L'aviso ne faisant pas partie des objectifs des anglais, l'engagement est interrompu[3]. Il est coulé par mépris le lendemain devant Alger, au large du cap Matifou, par le sous-marin anglais HMS Pandora[4]. Le sous-marin britannique l'avait en effet pris pour un croiseur[3]. Le naufrage fait 12 morts. À la suite de cette dramatique erreur, l'amirauté britannique présentera ses excuses à l'ambassade de France[3].

Aviation embarquée

L'aviso embarquait un hydravion triplace à flotteurs Gourdou Leseurre GL-810 HY (ou Gourdou Leseurre GL-811 HY) pour la reconnaissance et l'éclairage. Il était équipé pour le catapultage et le repêchage en mer.

Sources

Bibliographie

  • Raymond Richardot, Richardot : quartie-maître électricien sur l'aviso colonial Rigault de Genouilly, Np, manuscrit de l'auteur, , 102 p.

Liens externes

Notes et références

  1. Voir site École Navale / Espace tradition
  2. op. cit. Richardot, "carnet de bord". Le récit s'achève le à Diego Suarez.
  3. Vincent O'Hara, Struggle for the Middle Sea
  4. « Allied Warships of WWII - Submarine HMS Pandora », uboat.net (consulté le )
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