Accueil🇫🇷Chercher

TĂ©langiectasie

Les télangiectasies (Telangiectasias ou angioectasias pour les anglophones) désignent différentes formes de dilatation de petits vaisseaux sanguins situés près de la surface de la peau, des muqueuses ou du blanc de l'œil, quand cette « dilatation vasculaire » est anormale par sa taille (0,5 à 1 millimètre de diamètre[1]) et sa permanence.
Elles peuvent être composées d'agrégats anormaux d'artérioles, capillaires ou veinules. Leur couleur varie de rouge à violet. Elles sont rares chez les enfants.
Les télangiectasies peuvent survenir n'importe où sur le corps. Elles apparaissent souvent dans la région du nez, des joues et du menton. Elles peuvent aussi se développer sur les jambes (haut de la cuisse, au-dessous du genou, et autour des chevilles souvent) ; chez les personnes âgées en général.
Les patients qui en souffrent sont soignés par des dermatologues, des phlébologues ou spécialistes de la radiologie interventionnelle.

TĂ©langiectasie
Description de l'image Teleangiektasie.jpg.
Classification et ressources externes
CIM-10 G11.3, I78.0 et M34.1
CIM-9 362.15 et 448.0
DiseasesDB 27395
MedlinePlus 003284
MeSH D013684

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

TĂ©langiectasie oculaire
Angiome stellaire ; en étoile ou en araignée (Spider nevus pour les anglophones)

Diagnostic différentiel

La télangiectasie est « non-pulsatile », c'est-à-dire qu'elle ne change pas d'aspect avec les battements du coeur ; son tracé est fin et tortueux, mesurant de quelques millimètres à quelques centimètres de long, souvent en arborisation ou en réseau. Elle est le plus souvent localisée, en particulier au visage.

Elle est à différencier du vaisseau dermique normal vu par transparence d'un épiderme et derme atrophique.

Les télangiectasies étant des lésions vasculaires, elles blanchissent lorsque testées en diascopie (avec application d'une pression sur la peau ; pression du doigt, ou d'une plaque de verre permettant d'observer tout changement de couleur[2]).

Origine

Cette dilatation permanente des petits vaisseaux cutanés peut avoir plusieurs origines (acquises ou congénitales) :

Causes congénitales

Dans ce cas, il s'agit souvent de symptômes secondaires d'une affection héréditaire (dont beaucoup ont des manifestations ou conséquences touchant la peau, dont sous forme de télangiectasies[1]). Ces causes sont notamment :

  • certains nævus (naevus flammeus) et Syndrome de Sturge-Weber (d'Ă©tiologie inconnue, associĂ© Ă  un nævus touchant la zone de peau innervĂ©e par le nerf trijumeau et associĂ©e Ă  un nævus facial, un glaucome, angiome mĂ©ningĂ© et un retard mental ;
  • syndrome de Klippel-Trenaunay qui associe une hypertrophie des tissus osseux et mous Ă  des angiomes cutanĂ©s et des veines variqueuses ; dès l'enfance ;
  • syndrome de Maffucci's (endochondromes et hĂ©mangiomes multiples) ;
  • maladie de Rendu-Osler (Ă©galement appelĂ©e TĂ©langiectasie hĂ©morragique hĂ©rĂ©ditaire) ;
  • ataxie tĂ©langiectasie (certains tĂ©langiectasies dues Ă  des anomalies de dĂ©veloppement peuvent imiter le comportement de tumeurs bĂ©nignes vasculaires).

Autres causes (acquises)

SymptĂ´me possible de...

C'est un symptĂ´me possible de :

Traitements

La sclérothérapie a été un traitement recommandé, présenté comme préférable au laser pour éliminer les télangiectasies et les petites veines des jambes variqueuses[6] ; ce traitement consiste à injecter un « médicament sclérosant » dans la veine malade afin qu'elle durcisse et finisse par se rétracter. Cependant, des indices et preuves récentes remettent en cause la sclérothérapie en raison des problèmes posés par la mousse contenant le sclérosant, celle-ci pouvant être irritante. Elle est aussi entrainée rapidement par le système circulatoire jusque dans le cœur du patient et dans ses poumons, voire dans certains cas, jusqu'au cerveau via le foramen ovale[7]. Ceci a conduit à des préoccupations concernant la sécurité de ce traitement (sclérothérapie) pour les télangiectasies et les varicosités. Des cas d'AVC et d'accidents ischémiques transitoires ont en effet été observés après sclérothérapie[8].

Les varices peuvent être traitées avec sclérothérapie à la mousse, un traitement par laser endoveineux, l'ablation par radiofréquence ou par la chirurgie. La sclérothérapie semble être la solution comportant le plus de risques, en particulier en termes de risque systémique de la TVP, d'embolie pulmonaire et d'accident vasculaire cérébral. La sclérothérapie en traitement de varicosités pose aussi des problèmes de coloration et parfois d'ulcération. En outre plusieurs séances de traitement sont souvent nécessaires.

Les télangiectasies du visage sont souvent traitées au laser. La thérapie au laser utilise un faisceau lumineux qui est pulsé sur les veines afin de les sceller, les obligeant à se dissoudre. Ces traitements à base de lumière nécessitent un chauffage adéquat des veines. Ils peuvent entraîner la destruction des glandes sudoripares (le risque augmentant avec le nombre de traitements).

Notes et références

  1. (en) Goldman, Mitchel P (1995). Sclerotherapy treatment of varicose and telangiectatic leg veins (2nd ed.). St. Louis: Mosby. (ISBN 0-8151-4011-8).
  2. (en) Marks, James G; Miller, Jeffery (2006). Lookingbill and Marks' Principles of Dermatology (4th ed.). Elsevier Inc. Page 29. (ISBN 1-4160-3185-5).
  3. (en) Johnson BA, Nunley JR, « Treatment of seborrheic dermatitis », Am Fam Physician, vol. 61, no 9,‎ , p. 2703–10, 2713–4 (PMID 10821151, lire en ligne)
  4. Rodriguez C et Theillet C., Ataxie-télangiectasie et cancer : une question ouverte = Ataxia-telangiectasia and cancer : an open question Auteur(s) ; Bulletin du cancer ; (ISSN 0007-4551) ; 1997, vol. 84, no7, pp. 763-766 (19 ref.)(Résumé/Fiche INIST/CNRS)
  5. E. Osetowska & H. Traczynska (1964), Sur l'ataxie avec telangiectasie, une observation anatomoclinique; Acta Neuropathologica Volume 3, Number 4 , 319-325. DOI 10.1007/BF00691840 (résumé)
  6. (en) Sadick N, Sorhaindo L (2007). Laser Treatment of Telangiectatic and Reticular Veins. In Bergan, John J.. The Vein Book. Amsterdam: Elsevier Academic Press. p. 157. (ISBN 0-12-369515-5).
  7. (en) Ceulen RP, Sommer A, Vernooy K (April 2008). "Microembolism during foam sclerotherapy of varicose veins". N. Engl. J. Med. 358 (14): 1525–6. DOI 10.1056/NEJMc0707265 PMID 18385510
  8. (en) Forlee MV, Grouden M, Moore DJ, Shanik G (January 2006). "Stroke after varicose vein foam injection sclerotherapy" . J. Vasc. Surg. 43 (1): 162–4. DOI 10.1016/j.jvs.2005.09.032 PMID 16414404

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • (fr)

Bibliographie


Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.