Syndicat des chemins de fer de ceinture
Le Syndicat des chemins de fer de ceinture est créé en 1880[1] pour exploiter dans un intérêt commun deux lignes qui assuraient l'interconnexion des réseaux des grandes compagnies de chemins de fer français[2]:
- la ligne de Petite Ceinture de Paris,
- la ligne de la grande ceinture de Paris (124 km).
Syndicat des chemins de fer de ceinture | |
Création | |
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Siège social | Paris France |
Son siège est au 110, rue Saint-Lazare, à proximité immédiate de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest.
Historique
Ce syndicat est le successeur[3] :
- du Syndicat du Chemin de fer de Ceinture de rive droite, créé par les compagnies du Nord, du Paris – Strasbourg (Est), du Paris – Orléans et du Paris – Lyon – Méditerranée pour exploiter la ligne de Petite Ceinture de Paris, conformément aux termes de la concession de cette ligne[4] ou, plus exactement :
- la Petite-Ceinture Rive-droite (16 km), concédée au Syndicat de la Petite Ceinture ;
- la Petite-Ceinture Rive-gauche (10 km), concédée à la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest mais exploitée par le Syndicat de Petite-Ceinture ;
- du Syndicat du Chemin de fer de Grande-Ceinture créé par les mêmes compagnies dans le cadre d'une convention du [5] pour exploiter la ligne de la grande ceinture de Paris dont la construction avait été décidée à la suite de la guerre perdue franco-allemande de 1870, qui avait mis en évidence la capacité insuffisante de la Petite Ceinture pour assurer les transports militaires devenis indispensables par les circonstances.
La fusion en 1880 des deux anciens syndicat permet d'y intégrer la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest.
Le syndicat est chargé de la gestion et de l'exploitation commune des deux lignes, soit près de 200 kilomètres de voies ferrées[3]. Le Syndicat des Deux-Ceintures nommait un directeur de la Grande-Ceinture et de la Ceinture de Paris, chargé de l'exploitation sous l'autorité d'un Comité. Le directeur dirigeait directement la Ceinture de Paris ; pour la Grande-Ceinture, son rôle se bornait à établir les comptes de recettes et dépenses facturés par les réseaux ; en 1894, il reçut la direction du personnel et des voies de la section Juvisy – Noisy via Achères, puis en 1910, la traction des trains de cette section, jusqu'alors assurée tant bien que mal par la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest[6].
En 1911, la gestion du syndicat est remaniée, et un poste d'ingénieur en chef du syndicat est créé pour en assurer la direction[2].
L'ingénieur en chef est chargé de procéder à la liquidation juridique et comptable du syndicat en 1934, l'exploitation des lignes étant désormais assurée par la Compagnie de l'Est (section Noisy – Sucy), par l'Administration des chemins de fer de l'État (section Juvisy – Argenteuil-Triage) et par la Compagnie du Nord pour le reste des lignes[2].
Le syndicat disparait totalement lors de la création de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) en 1938, qui nationalise les anciennes compagnies[2].
Le président du syndicat est Gustave Noblemaire, cadre dirigeant du PLM[7].
Notes et références
- « Décret du 11 novembre 1881 qui approuve les Arrangements et le Traité spécial intervenus entre les Compagnies du Nord, de l'Est, de Paris à Lyon et à la Méditerranée, pour l'exploitation du Chemin de fer de Grande-Ceinture et des deux Chemins de fer de Ceinture intérieurs de Paris », Bulletin des lois, no 699,‎ , p. 818-823 (lire en ligne, consulté le ), lire en ligne sur Gallica.
- Répertoire méthodique des archives du Syndicat des chemins de fer de ceinture(1851-1937), document mentionné en Liens externes.
- Banaudo, ouvrage cité en Bibliographie, p. 204.
- « Décret impérial du 22 janvier 1853 relatif au Chemin de fer de ceinture qui doit relier, à l'intérieur du mur d'enceinte des fortifications de Paris, les gares de l'Ouest et Rouen, du Nord, de Strasbourg, de Lyon et d'Orléans. », Bulletin des lois, no 27,‎ , p. 385-387 (lire en ligne, consulté le ), lire en ligne sur Gallica.
- « Décret du 3 décembre 1875 qui approuve la Convention passé, le 23 septembre 1875, entre les Compagnies des Chemins de fer du Nord, de l'Est, de Paris- Lyon - Méditerranée et d'Orléans, pour la constitution du Syndicat du Chemin de fer de Grande-Ceinture de Paris », Bulletin des lois, no 291,‎ , p. 41 (lire en ligne, consulté le ), lire en ligne sur Gallica.
- Georges Weil, article cité en Bibliographie.
- Alain Chatriot, Danièle Fraboulet, Patrick Fridenson et Hervé Joly, Dictionnaire historique des patrons francais, Paris, Flammarion, , 1617 p. (ISBN 978-2-08-125516-6 et 2-08-125516-2, lire en ligne), consulté sur Google Livres.
Voir aussi
Bibliographie
- José Banaudo, L' État, le Nord, les ceintures, Menton, Éditions du Cabri, coll. « Trains oubliés », , 223 p., 32 cm (ISBN 2-903310-24-6, BNF 34713234), « Le Syndicat d'exploitation des chemins de fer de Ceinture de Paris », p. 203-222.
- Georges Weil, « Le fonds des chemins de fer de ceinture aux Archives nationales », La Gazette des archives, no 51,‎ , p. 233-241 (DOI https://doi.org/10.3406/gazar.1965.1855, lire en ligne, consulté le ), consultable sur Persée.
Liens externes
- Georges Weill, Françoise Bosman et Gersende Piernas, « Répertoire méthodique des archives du Syndicat des chemins de fer de ceinture(1851-1937) », Archives nationales du monde du travail à Roubaix, sur http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr, (consulté le ).