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Sveriges Arbetares Centralorganisation

Fondé en , la Sveriges Arbetares Centralorganisation (Organisation centrale des travailleurs suédois), également connue sous le nom de SAC, est un syndicat libertaire suédois proche de l'idéologie du syndicalisme révolutionnaire[3]. Il regroupe aussi des chômeurs, des étudiants, des sans papier et des retraités[4].

Sveriges Arbetares Centralorganisation
Logo de l’association
Cadre
Forme juridique organisation syndicale
But Anarcho-syndicalisme
Socialisme libertaire
Syndicalisme révolutionnaire
Zone d’influence Drapeau de la Suède Suède
Fondation
Fondation juin 1910
Identité
Siège Stockholm
Structure fédéralisme
Membres 32000 en 1922, 23700 en 1970[1], 7500 en 2004, 10 000 en 2013[2].
Site web http://www.sac.se/

La SAC a toujours Ă©tĂ©, selon ses propres dĂ©clarations, une organisation syndicale relativement petite pour la Suède. C'est en 1924 que la SAC a eu le plus grand nombre d'adhĂ©rents : 37 366. Ils seront 16 217 en 1957. Dans les annĂ©es 1990, la SAC regroupe environ 13 000 membres dont 3 000 retraitĂ©s[5].

L'objectif à long terme est une société sans classes et sans hiérarchies, dans laquelle les moyens de production appartiennent aux travailleurs et sont autogérés par eux.

Histoire

Manifestation pour le 1er mai 1993.
Manifestation pour le 1er mai 1991 Malmö.

Le syndicat est fondé en à Stockholm[6], après la grève générale de 1909[7].

Conférence en novembre 1917.

Cinq ans après sa fondation, la SAC compte 4 800 membres et 98 unions locales[8].

En 1922, elle se dote d’un journal quotidien, Arbetaren. En 1923, elle participe Ă  la fondation de l’Association internationale des travailleurs (anarcho-syndicaliste). En 1925, la SAC atteint son apogĂ©e : elle a plus de 37 000 adhĂ©rents et devient une force motrice du combat social[8].

La SAC participe à la révolution sociale espagnole de 1936 avec plus de 500 militants suédois qui combattent dans les rangs de la Confederación Nacional del Trabajo[8] - [n 1].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle joue un rôle de premier plan dans la résistance au nazisme, organise le boycottage des films nazis et organise l’accueil de militants anarcho-syndicalistes allemands[8].

Ă€ la fin de la Seconde Guerre mondiale, avec ses 22 000 adhĂ©rents, la SAC est l’organisation syndicaliste libertaire lĂ©galement autorisĂ©e la plus importante du monde[8].

Dans sa déclaration de principe adoptée en 1952, on peut lire : « l'ordre de production anarcho-syndicaliste est la réalisation totale de la démocratie industrielle, et la SAC [...] s'efforce d'introduire l'influence ouvrière dans les entreprises privées, municipales, étatiques »[5].

En 1957, la SAC compte 16 000 adhĂ©rents[9]. La mĂŞme annĂ©e, lors de la remise du prix Nobel, Albert Camus rend visite aux militants syndicalistes libertaires suĂ©dois de la SAC[n 2].

Publications

Le local de Arbetaren (2010).

Membres notoires de la SAC

Bibliographie et sources

  • Evert Arvidsson, Le syndicalisme libertaire et le "Welfare state" : l'expĂ©rience SuĂ©doise, prĂ©f. Helmut Rudiger, Édition de l'Union des Syndicalistes et de la Commission Internationale de Liaison Ouvrière, 1960, [lire en ligne], notice.
  • Les Amis de l'AIT, Du rĂ©formisme libertaire La SAC, l'exemple suĂ©dois, Lausanne, Ă©ditions Direct !, 1999, [lire en ligne].
  • (en) Irene Scobbie, The A to Z of Sweden, Scarecrow Press, 2010, page 212.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. « Au sein de l’internationale anarcho-syndicaliste, la seule autre organisation capable d’égaler la CNT (du moins en activité rapportée à la population) est la Sveriges Arbetares Centralorganisation (SAC) suédoise, qui va grandement favoriser la création internationale de la SIA et apporter son soutien à l’action de la CNT en Espagne en demandant à ce que les organisations libertaires, même si elles ont des griefs à formuler contre la CNT ou la FAI, se gardent de toutes critiques publiques à l’égard de ces deux structures », Valentin Cionini, Solidarité Internationale Antifasciste, ou l’humanitaire au service des idées anarchistes, Diacronie, n°7, 3|2011, [lire en ligne], DOI 10.4000/diacronie.3311.
  2. « En 1957, lors de la remise du prix Nobel, il fait paraître un article en hommage à l'écrivain, rappelant que celui-ci a ce jour-là rendu visite aux militants syndicalistes libertaires suédois de la SAC (Sveriges Arbetares Centralorganisation, ou « Organisation centrale des travailleurs suédois »). », Sylvain Boulouque, Louis Mercier-Vega, in Jean-Yves Guérin, Dictionnaire Albert Camus, Robert laffont, 2013, page 825.

Références

  1. Franklin Daniel Scott, Sweden, the Nation's History, Southern Illinois University Press, 1988, page 414.
  2. « Réseau international », sur Alternative Libertaire.
  3. J.-P. Mousson-Lestang, Syndicalismen i Sverige 1903-1922 [Le syndicalisme en Suède] by Lennart K. Persson, Revue Historique, vol. 268, n°1 (543), 1982, page 268, [lire en ligne].
  4. Elin Haugsgjerd Allern, Tim Bale, Left-Of-Centre Parties and Trade Unions in the Twenty-First Century, Oxford University Press, 2017, page 210.
  5. Les Amis de l'AIT, Du réformisme libertaire La SAC, l'exemple suédois, Lausanne, éditions Direct !, 1999, [lire en ligne].
  6. (en) Dave Berry, Constance Bantman, New Perspectives on Anarchism, Labour and Syndicalism : The Individual, the National and the Transnational, Cambridge Scholars Publishing, 2010, page 37.
  7. (en) Irene Scobbie, The A to Z of Sweden, Scarecrow Press, 2010, page 212.
  8. Thierry Porré, SAC : quelques repères historiques, À contretemps, n°12, juin 2003, [lire en ligne], [lire en ligne].
  9. Christophe Bourseiller, Extrémismes : enquête sur une grande peur contemporaine, CNRS Éditions, 2012, page 62.
  10. (en) Gabriel Kuhn, Anarchism, Sweden, in The International Encyclopedia of Revolution and Protest: 1500 to the Present, Wiley-Blackwell, 2009, (ISBN 978-1405184649), lire en ligne.
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