Suzanne de Bourbon

Elle était fille de Pierre II, sire de Beaujeu, duc de Bourbon et d'Auvergne, et d'Anne de France, qui fut auparavant régente du royaume pendant la minorité de son frère le roi Charles VIII de France.

Elle épousa en 1505 son cousin Charles de Bourbon (1490 † 1527), comte de Montpensier, connétable de France, et eut :

• François, comte de Clermont (1517 † 1518).
• des jumeaux, nés et morts en 1518.

De santé fragile, elle meurt en 1521 au château de Châtellerault. La cérémonie de ses funérailles a lieu dans la cathédrale de Notre-Dame. Le duc Charles III de Bourbon, son mari, est inconsolable et, grâce à sa grande fortune, il organise des funérailles somptueuses, à la hauteur d'une petite-fille de roi[1]. Elle fut inhumée dans la chapelle neuve du prieuré clunisien de Souvigny, près de son père.

Sa mort ouvrit la question de la succession du duché de Bourbon et de ses autres domaines, car selon le traité de 1400 (ou 1401) conclu par le duc Louis II de Bourbon, les nombreuses possessions des ducs devaient faire retour à la couronne, en cas d'absence d'héritier mâle[2]. Deux personnes les revendiquèrent :

• Son mari, Charles le connétable de Bourbon, en tant que mari et chef de la maison de Bourbon.
• Sa cousine, Louise de Savoie, mère de François I^er, en tant qu'aînée des descendants de Charles I^er de Bourbon.

La querelle fut tranchée en faveur de Louise de Savoie au cours d'un procès inique (Suzanne de Bourbon avait pris le soin de désigner son époux comme héritier universel par testament, mais cela n'a pas été retenu par les juges soumis à la pression du roi, qui souhaitait récupérer les immenses territoires des ducs) et le connétable de Bourbon, furieux, se rebella contre François Ier et se rallia à son ennemi juré, Charles Quint.