Marguerite II de Hainaut
Marguerite II d'Avesnes née en 1311, morte au Quesnoy le , fut impératrice du Saint-Empire, reine de Germanie puis comtesse de Hainaut de 1345 à 1356 et de Hollande (sous le nom de Marguerite Ire) de 1345 à 1354. Elle était fille de Guillaume Ier, comte de Hainaut et de Hollande, et de Jeanne de Valois.
Marguerite II de Hainaut | |
Marguerite II de Hainaut. | |
Titre | |
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Impératrice du Saint-Empire | |
– (19 ans, 8 mois et 24 jours) |
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Prédécesseur | Isabelle d'Angleterre |
Successeur | Anne de Schweidnitz |
Reine de Germanie | |
– (23 ans, 7 mois et 15 jours) |
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Prédécesseur | Isabelle d'Aragon |
Successeur | Blanche de Valois |
Comtesse de Hainaut | |
– | |
Prédécesseur | Guillaume II |
Successeur | Guillaume III |
Comtesse de Hollande | |
– | |
Prédécesseur | Guillaume IV |
Successeur | Guillaume V |
Biographie | |
Dynastie | Maison d'Avesnes |
Date de naissance | |
Date de décès | |
Lieu de décès | Le Quesnoy (Hainaut) |
SĂ©pulture | Valenciennes |
Père | Guillaume Ier de Hainaut |
Mère | Jeanne de Valois |
Conjoint | Louis IV du Saint-Empire |
Enfants | Élisabeth Louis Guillaume Albert Othon |
Biographie
Son frère aîné Guillaume II décédant sans postérité, l’Angleterre revendique dès lors ses droits sur le Hainaut et ses héritages. Un accord est cependant conclu en 1346 à Ypres entre Marguerite et sa sœur Philippa de Hainaut, épouse du roi Édouard III d'Angleterre : Philippa renonçant à ses prétentions sur les héritages de son frère et ce, en faveur de sa sœur[1].
De son côté, à Francfort, l’empereur germanique, Louis IV de Bavière, s’engage pour lui-même et ses héritiers, et au nom de son épouse, l’impératrice Marguerite (la dite Marguerite II (d’Avesnes) comtesse de Hainaut), à ne jamais céder, diviser ni engager les comtés de Hainaut, de Hollande, de Zélande et de la seigneurie de Frise, qui appartiennent à la dite Marguerite et à ses héritiers, sauf les droits de ses sœurs[2]. Marguerite nomme son fils (le futur Guillaume III comte de Hainaut) et des gouverneurs pour les comtés dont elle hérite, et ne décide de s'en occuper qu'en 1347, à la mort de son époux[3]. Mais son fils s'y oppose et s'allie aux Hollandais pour la contrer.
En 1348, Marguerite cède officieusement la souveraineté de la Hollande, de la Zélande et la Frise à son fils Guillaume[4]. Cependant, malgré l'intervention des Anglais pour défendre son droit lors des batailles de Veere puis celle de Zwartewaal, elle est contrainte de céder de fait la Hollande à son fils en 1351. Un parchemin daté du à Mons, énonce les conditions de la passation définitive des États de Marguerite à son fils Guillaume : elle reçoit une somme de 40 000 florins de Florence et une rente viagère, et son fils, en contrepartie, renonçant à ses droits sur le Hainaut, tant que sa mère vivra[5]. Elle décèdera un an et demi plus tard.
Mariage et descendance
Marguerite épouse le Louis IV de Wittelsbach (1282 †1347), duc de Bavière, roi de Germanie en 1314, puis sacré empereur Louis IV) en 1328. Ils eurent dix enfants :
- Marguerite (1325 †1374), marié en 1351 à Étienne de Hongrie (†1354), duc de Croatie, puis vers 1357 à Gerlach de Hohenlohe ;
- Anne (1326 †1361), mariée à Jean de Wittelsbach (1329 †1340), duc de Basse-Bavière ;
- Élisabeth, mariée en 1350 à Cangrande II della Scala (1332 †1359), seigneur de Vérone, puis en 1362 à Ulrich du Wurtemberg (1342 †1388), fils du comte de Wurtemberg ;
- Louis VI le Romain (1330 †1365), duc de Haute-Bavière et margrave de Brandebourg ;
- Guillaume (1330 †1388), duc de Bavière-Straubing, comte de Hainaut, de Hollande et de Zélande ;
- Albert Ier (1336 †1404), duc de Bavière-Straubing, comte de Hainaut, de Hollande et de Zélande ;
- Othon V (1341 †1379), duc de Haute-Bavière et margrave de Brandebourg ;
- Béatrice (1344 †1359), mariée à Éric XII (1339 †1359), roi de Suède ;
- Agnès (1345 †1352) ;
- Louis (1347 †1348).
Ascendance
Annexes
Bibliographie
- Général baron Guillaume, « Guillaume III », Académie royale de Belgique, Biographie nationale, vol. 8, Bruxelles, [détail des éditions], p. 480-481.
- Geoffroy G. Sury, « Bayern Straubing Hennegau : la Maison de Bavière en Hainaut, XIVe-XVe s. », Edit. G. G. Sury, Bruxelles, 2010 (2e éd.), p. 63-71.
Lien externe
Notes et références
- Sury Geoffroy G., « Bayern Straubing Hennegau : la Maison de Bavière en Hainaut, XIVe-XVe s. », Edit. G. G. Sury, Bruxelles, © 2010 (2e éd.), p. 66. - Un chirographe sur parchemin daté du 17/10/1346 à Ypres (Ieper), dont le sceau est détruit, énonce un accord conclu entre l’impératrice Marguerite II comtesse de Hainaut (épouse de Louis IV de Bavière, empereur germanique) etc., et sa sœur Philippine (Philippa de Hainaut), reine d’Angleterre (épouse du roi Édouard III) touchant la succession de leur défunt frère, Guillaume II comte de Hainaut, etc. Philippa, renonçant à ses prétentions sur le Hainaut, la Hollande, la Zélande et la Frise. In, G. Wymans, « Inventaire analytique du chartrier de la Trésorerie des comtes de Hainaut », aux A.E. Mons, n° d’ordre (cote) 869, Éditions A.G.R., Bruxelles, 1985, p. 190.
- Sury Geoffroy G., « Bayern Straubing Hennegau : la Maison de Bavière en Hainaut, XIVe-XVe s. », Edit. G. G. Sury, Bruxelles, © 2010 (2e éd.), p. 66. - Un parchemin daté du 7/09/1346 à Francfort, dont le sceau est détruit, énonce que Louis IV de Bavière empereur du Saint-Empire romain germanique s’engage pour lui-même et ses héritiers, et au nom de son épouse, l’impératrice Marguerite, à ne jamais céder, diviser ni engager les comtés de Hainaut, de Hollande, de Zélande et de la seigneurie de Frise, qui appartiennent à la dite Marguerite (Marguerite II (d’Avesnes) comtesse de Hainaut) et à ses héritiers, sauf les droits de ses sœurs, et, après le décès de cette dernière, à leur deuxième fils, Guillaume (futur Guillaume III comte de Hainaut) duc (I) de Bavière, et, celui-ci décédé, à Albert (futur Albert Ier comte de Hainaut), duc (I) de Bavière, leur troisième fils. In, G. Wymans, « Inventaire analytique du chartrier de la Trésorerie des comtes de Hainaut », aux A.E. Mons, n° d’ordre (cote) 868, Éditions A.G.R., Bruxelles, 1985, p. 190. (Or. sur pch. ; dét. (Francfort, 7/09/1346.)
- - Un parchemin daté du 8/09/1346 à Geertruidenberg, d’après une traduction latine de l’allemand datée du 16/03/1347 (date nouv. st.), énonce que Marguerite II comtesse de Hainaut (épouse de Louis IV de Bavière, empereur germanique) etc., commet son fils Guillaume (le futur Guillaume III comte de Hainaut) au gouvernement des comtés de Hainaut, de Hollande, de Zélande, et de la seigneurie de Frise durant son absence. In, G. Wymans, « Inventaire analytique du chartrier de la Trésorerie des comtes de Hainaut », aux A.E. Mons, n° d’ordre (cote)868, Éditions A.G.R., Bruxelles, 1985, p. 190.
- - Curieusement, un vidimus du 25/03/1348 se référant à un parchemin daté du 5/01/1348 à München (Munich), énonce que l’impératrice Marguerite, comtesse (II) de Hainaut, etc., cède la souveraineté des comtés de Hollande et de Zélande et de la seigneurie de Frise à son fils Guillaume (le futur Guillaume III comte de Hainaut), duc de Bavière, et invite les nouveaux sujets de ce dernier à lui jurer obéissance. In, G. Wymans, « Inventaire analytique du chartrier de la Trésorerie des comtes de Hainaut », aux A.E. Mons, n° d’ordre (cote) 881, Éditions A.G.R., Bruxelles, 1985, p. 193.
- Geoffroy G. Sury, « Bayern Straubing – Hennegau : la Maison de Bavière en Hainaut, XIVe – XVe s. », Edit. G. G. Sury, dép. lég., Bruxelles, 2010, 2e éd., p. 67. - Un parchemin en partie détruit et daté du 7/12/1354 à Mons, à 4 sceaux appendus brisés, énonce que Jean de Hainaut et Wallerand de Luxembourg seigneur de Ligny, agissant en qualité de personnes intermédiaires et arbitres, pour rétablir la paix entre Marguerite et son fils, le duc Guillaume de Bavière (le futur Guillaume III comte de Hainaut), font connaître les termes de l’ordonnance d’arbitrage évoquée dans les actes passés, dont ils restituent la teneur : « .. En exécution de ladite ordonnance, la comtesse Marguerite (II) de Hainaut, etc. cède à son fils Guillaume duc de Bavière (futur Guillaume III comte de Hainaut), les comtés de Hainaut, de Hollande, de Zélande, et la seigneurie de Frise, moyennant le paiement d’une somme de 40 000 florins de Florence et d’une pension viagère de 7 000 florins » ; de son côté, ledit duc (futur Guillaume III comte de Hainaut) « ..renonce à faire valoir ses droits sur le Hainaut tant que vivra sa mère ». In, G. Wymans, « Inventaire analytique du chartrier de la Trésorerie des comtes de Hainaut », aux A.E. Mons, n° d’ordre (cote) 974, Éditions A.G.R., Bruxelles, 1985, p. 209-210.