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Surcharge sensorielle

La surcharge sensorielle se produit lorsqu'un ou plusieurs sens du corps subissent une sur-stimulation liée à l'environnement. De nombreux éléments environnementaux affectent un individu. Des exemples de ces éléments sont l'urbanisation, la surpopulation, le bruit, les médias de masse et la technologie[1] - [2] - [3].

RĂ©ponse corporelle Ă  la surcharge sensorielle.

SymptĂ´mes

Il existe une grande variété de symptômes associés à une surcharge sensorielle. Ces symptômes peuvent survenir chez les enfants et les adultes. Certains de ces symptômes incluent :

  • IrritabilitĂ©
  • « Se fermer », ou refuser de participer Ă  des activitĂ©s et d'interagir avec les autres
  • Éviter de toucher ou d'ĂŞtre touchĂ©
  • Se plaindre de bruits qui n'affectent pas les autres
  • Surexcitation
  • Se couvrir les yeux Ă  cause de lumières vives
  • Faire de mauvais contacts visuels
  • Se couvrir les oreilles pour attĂ©nuer les sons ou les voix
  • Changer constamment d'activitĂ©s sans les terminer
  • DĂ©concentration causĂ©e par des chaussures, des chaussettes, des Ă©tiquettes ou des textures diffĂ©rentes
  • HypersensibilitĂ© au toucher, au mouvement, aux images ou aux sons
  • Problèmes avec les interactions sociales
  • Niveaux d'activitĂ© extrĂŞmement Ă©levĂ©s ou extrĂŞmement faibles[1]
  • Tension musculaire
  • Hyperhidrose (transpiration extrĂŞme)
  • Bougeotte et agitation
  • Colères explosives
  • Automutilation
  • Insomnie et fatigue
  • DifficultĂ© de concentrationr[4]

Causes

La surcharge sensorielle peut résulter de la sur-stimulation de l'un des sens.

  • OuĂŻe : bruit fort ou son provenant de sources multiples, comme plusieurs personnes qui parlent en mĂŞme temps.
  • Vue : espaces encombrĂ©s, lumières vives, lumières stroboscopiques ou environnements avec beaucoup de mouvement tels que des foules ou des changements de scène frĂ©quents Ă  la tĂ©lĂ©vision.
  • Odeur et goĂ»t : arĂ´mes forts ou aliments Ă©picĂ©s.
  • Toucher : sensations tactiles telles que le fait d'ĂŞtre touchĂ© par une autre personne ou la sensation d'une texture sur la peau[5].
  • Vestibulaire : comme les Ă©tourdissements ou le mal des transports.

Composante d'autres troubles et conditions

Il a été constaté que la surcharge sensorielle était associée à d'autres troubles et affections incluant :

  • Trouble du dĂ©ficit de l'attention avec ou sans hyperactivitĂ© (TDAH) : les personnes avec un TDAH montre une hypersensibilitĂ© aux stimulus sensoriels depuis un jeune âge ; cette hypersensibilitĂ© persiste souvent dans la vie adulte[6] - [7]. Le traitement sensoriel sur les personnes avec un TDAH ne semblent pas diffĂ©rente concernant les potentiels Ă©voquĂ©s ; cependant, elles prĂ©sentent des diffĂ©rences significatives dans les rĂ©ponses au potentiel liĂ© Ă  l'Ă©vĂ©nement impliquĂ© dans le traitement cognitif tardif, comme P300, CNV, Pe, ce qui pourrait indiquer que l'hypersensibilitĂ© du TDAH est causĂ©e par des anomalies dans l'expectative et l'allocation de l'attention aux stimuli sensoriels[7]. Les anomalies du traitement cognitif ultĂ©rieur peuvent contribuer Ă  l'hypersensibilitĂ© et Ă  la sensation de surcharge sensorielle chez ces personnes.
  • Trouble de stress post-traumatique (TSPT) : les personnes atteintes de TSPT sont sujettes Ă  une surcharge sensorielle due Ă  une hypersensibilitĂ© gĂ©nĂ©rale aux stimuli sensoriels, partiellement causĂ©e par des problèmes de rĂ©gulation sensorielle ; ceci est confirmĂ© par le fait que les personnes atteintes de TSPT ont un contrĂ´le de l'onde P50 altĂ©rĂ© et une incapacitĂ© Ă  filtrer les stimuli auditifs redondants[8] - [9]. Les irrĂ©gularitĂ©s dans la production et la rĂ©ponse aux neurotransmetteurs sont l'une des Ă©tiologies possibles de la surcharge sensorielle chez les personnes atteintes de TSPT ; plus prĂ©cisĂ©ment, les personnes avec TSPT peuvent prĂ©senter une hypersensibilitĂ© aux stimuli en raison de dĂ©sĂ©quilibres homĂ©ostatiques chroniques de la dopamine et de la noradrĂ©naline[9]. L'hypersensibilitĂ© des personnes atteintes de TSPT aux stimuli sensoriels est confirmĂ©e par une rĂ©ponse accrue du potentiel liĂ© Ă  l'Ă©vĂ©nement P300 par rapport aux tĂ©moins sains, ce qui indique une attention accrue semi-permanente aux stimuli dĂ©viants et saillants[8].
  • Trouble obsessionnel compulsif (TOC)[10] : les personnes atteintes de TOC font preuve d'une inflexibilitĂ© cognitive face Ă  des environnements changeants[11]. Il semble que les personnes atteintes de TOC soient hypersensibles aux stimuli qui indiquent des situations nĂ©gatives[12], et cette hypersensibilitĂ© peut contribuer Ă  une surcharge sensorielle. Selon la thĂ©orie, ces personnes ont des compulsions qui les poussent Ă  effectuer des actions rĂ©pĂ©titives en raison d'un doute sur elles-mĂŞmes et d'un dĂ©sir d'atteindre la perfection[13]. La peur d'ĂŞtre contaminĂ© est un dĂ©clencheur commun des compulsions chez les personnes atteintes de TOC ; ces dernières gèrent gĂ©nĂ©ralement cette perception en se lavant les mains de manière rĂ©pĂ©titive[13]. Dans une situation oĂą une personne est soumise Ă  un stimulus environnemental qui suscite une compulsion, comme le fait de se salir les mains, elle peut se sentir submergĂ©e par les stimuli sensoriels et gĂ©rer cette surcharge sensorielle en attĂ©nuant le stress par des compulsions comme le lavage rĂ©pĂ©titif des mains.
  • SchizophrĂ©nie (voir aussi rĂ©gulation sensorielle)[14] : les personnes atteintes de schizophrĂ©nie sont sujettes Ă  une surcharge sensorielle, car elles ne peuvent pas dĂ©tourner leur attention de stimuli sensoriels rĂ©pĂ©titifs et sans importance[15]. L'incapacitĂ© des schizophrènes Ă  se concentrer sur les stimuli pertinents et Ă  filtrer les stimuli sensoriels inutiles et excessifs est due Ă  des problèmes physiologiques de rĂ©gulation sensorielle, et le test de l'onde P50 Ă  clics appariĂ©s peut ĂŞtre utilisĂ© pour dĂ©terminer si une personne prĂ©sente des anomalies de rĂ©gulation sensorielle et est donc sujette Ă  une surcharge sensorielle[16]. Une thĂ©orie proposĂ©e pour expliquer la surcharge sensorielle chez les patients schizophrènes est que les anomalies de l'alpha-7[15] et des rĂ©cepteurs nicotiniques de l'acĂ©tylcholine de faible affinitĂ© empĂŞchent les voies de transduction normales entre le cortex et l'hippocampe qui facilitent la rĂ©gulation sensoriel[16].
  • Misophonie, une « haine du son » pathologique : les personnes misophones prĂ©sentent une hypersensibilitĂ© Ă  certains bruits rĂ©pĂ©titifs tels que les bruits de mastication, d'aspiration, de tapotement des doigts, de battement de pieds, de raclement de gorge, de cliquetis de stylo et de frappe sur le clavier ; elles rĂ©agissent aux bruits dĂ©clencheurs par une dĂ©tresse Ă©motionnelle et une activitĂ© hormonale accrue du système sympathique[17]. Lorsqu'elles sont soumises Ă  des bruits qui dĂ©clenchent des rĂ©ponses misophoniques, elles ont l'impression d'ĂŞtre surchargĂ©es de stimuli auditifs et cherchent Ă  fuir ou Ă  bloquer le bruit dĂ©clencheur[17]. Par rapport aux tĂ©moins sains, les misophones prĂ©sentent un pic N100 plus faible en rĂ©ponse Ă  la nĂ©gativitĂ© de discordance, mais il ne s'agit pas d'un biomarqueur fiable pour la condition et la surcharge sensorielle[17]. Un indicateur plus fiable de la prĂ©disposition Ă  la surcharge sensorielle est l'activation accrue du cortex insulaire antĂ©rieur, Ă©voquĂ©e par les bruits dĂ©clencheurs et mesurable par IRMf ; le cortex insulaire antĂ©rieur pourrait ĂŞtre impliquĂ© dans la voie qui donne lieu Ă  la sensation de surcharge sensorielle chez les misophones[17].
  • SynesthĂ©sie : il est prouvĂ© que le cortex visuel des personnes avec une synesthĂ©sie graphème-couleur est plus sensible que celui des personnes normales. De plus, les personnes avec synesthĂ©sie graphème-couleur rĂ©pondent plus fortement aux stimuli visuels que les personnes sans synesthĂ©sie[18]. Les personnes avec synesthĂ©sie graphème-couleur dĂ©clarent ressentir un stress et un inconfort visuels en rĂ©ponse Ă  des grilles de frĂ©quences spatiales moyennes et Ă©levĂ©es[18], en corrĂ©lation avec une surcharge sensorielle Ă©voquĂ©e par des stimuli visuels intenses.
  • Trouble anxieux gĂ©nĂ©ralisĂ© (TAG) : les personnes atteintes de trouble anxieux gĂ©nĂ©ralisĂ© sont très sensibles aux stimuli externes qui peuvent dĂ©clencher de l'anxiĂ©tĂ© et traitent l'exposition Ă  ces dĂ©clencheurs par des pensĂ©es nĂ©vrotiques[19]. Les personnes avec TAG ont tendance Ă  percevoir les stimuli sensoriels comme nĂ©gatifs ou menaçants et ce biais alimente des processus de pensĂ©e nĂ©gatifs qui exacerbent encore plus les sentiments d'inquiĂ©tude, de stress et d'anxiĂ©tĂ©[19]. Ces personnes sont hypersensibles et hypervigilantes aux stimuli ambigus, neutres et Ă©motionnels et classent souvent ces stimuli comme nĂ©gatifs[19]. Elles sont sujettes Ă  une surcharge sensorielle lorsqu'elles se trouvent dans des environnements nouveaux ou qu'elles interagissent avec de nouvelles personnes, car les stimuli ambigus et neutres sont gĂ©nĂ©ralement traitĂ©s comme menaçants ou nĂ©gatifs. Les adolescents et les enfants Ă©vitent particulièrement les stimuli nouveaux et en sont angoissĂ©s, ce qui, selon la thĂ©orie, est dĂ» Ă  une hyperactivitĂ© du système nerveux sympathique ou Ă  une sous-activitĂ© du système nerveux parasympathique[19].
  • Trouble du spectre de l'autisme[20] - [21] : les autistes prĂ©sentent une hypersensibilitĂ© auditive qui peut entraĂ®ner une surcharge sensorielle[22]. Bien que les autistes ne prĂ©sentent pas d'anomalies de rĂ©gulation sensoriel P50, elles prĂ©sentent des anomalies de rĂ©gulation sensoriel liĂ©es au test N100 qui indique une irrĂ©gularitĂ© de la direction de l'attention et des voies mentales descendantes[22]. On suppose que les perturbations et les difficultĂ©s Ă  diriger l'attention vers des stimuli pertinents, qui se manifestent par des Ă©carts par rapport aux rĂ©ponses standard P200 et N100, sont partiellement responsables de la sensation d'ĂŞtre submergĂ© par les stimuli sensoriels chez les autistes[22].
  • Syndrome de Tourette (SGT) : il a Ă©tĂ© suggĂ©rĂ© que les personnes atteintes du syndrome de Tourette prĂ©sentent une hypersensibilitĂ© aux sensations corporelles qui trouve son origine dans un traitement d'ordre supĂ©rieur, rĂ©sultant partiellement de la distorsion et de l'amplitude supĂ©rieure Ă  la moyenne des signaux somatiques affĂ©rents[23]. Ces personnes ressentent des envies de faire des tics qui sont souvent localisĂ©es dans les rĂ©gions du corps qui exĂ©cutent le tic[23]. On pense que les tics peuvent ĂŞtre causĂ©s par des problèmes de traitement sensoriel oĂą les sensations dĂ©clenchent des mouvements qui se manifestent par des tics[24]. En outre, ces personnes prĂ©sentent une incapacitĂ© modĂ©rĂ©e Ă  inhiber les stimuli distrayants[25] ce qui pourrait conduire Ă  une surcharge sensorielle. Les personnes atteintes de syndrome de Tourette peuvent avoir tendance Ă  avoir des tics dans un environnement oĂą les stimuli sensoriels sont trop nombreux.
  • Fibromyalgie : les personnes atteintes de fibromyalgie sont hypersensibles aux stimuli intenses tels que les lumières vives, les bruits forts, les parfums et les tempĂ©ratures froides. Elles prĂ©sentent Ă©galement des nocicepteurs hyper-excitables[26]. Lorsque ces personnes sont soumises Ă  des stimuli intenses, elles ressentent une surcharge sensorielle sous forme de douleur. On pense que l'activitĂ© anormale du cortex prĂ©frontal dorsolatĂ©ral gauche et la rĂ©duction de la production ou de la rĂ©ception de sĂ©rotonine sont partiellement responsables de la sensation de douleur en rĂ©ponse Ă  des stimuli intenses[26].
  • Syndrome de fatigue chronique (SFC) : les personnes atteintes de syndrome de fatigue chronique prĂ©sentent une hypersensibilitĂ© aux stimuli nocifs, au stress et Ă  la douleur[27]. Ces sensibilitĂ©s s'expliquent en partie par des anomalies des voies de neurotransmetteurs impliquant la sĂ©rotonine et l'acĂ©tylcholine[27]. Lorsqu'elles sont exposĂ©es Ă  des stimuli intenses, elles signalent des douleurs, de la fatigue, des nausĂ©es et une rĂ©duction de leurs capacitĂ©s cognitives ; une surcharge sensorielle chronique leur provoque une sensation de brouillard cĂ©rĂ©bral[27].

Traitements

Il existe de nombreuses façons de traiter la surcharge sensorielle. L'une est de réduire cette tension est de faire de l'ergothérapie. Cependant, il existe de nombreuses façons pour les personnes présentant des symptômes de les réduire elles-mêmes. Être capable d'identifier ses propres déclencheurs de surcharge sensorielle peut aider à les réduire, les éliminer ou les éviter[28]. Le plus souvent, le moyen le plus rapide de soulager les symptômes de surcharge sensorielle est de se retirer de la situation. Une pression profonde contre la peau combinée à un apport proprioceptif qui stimule les récepteurs des articulations et des ligaments calme souvent le système nerveux.

Réduire les entrées sensorielles telles que l'élimination des sons pénibles et la baisse des lumières peut aider. Se calmer en se concentrant sur de la musique fonctionne pour certains. Si une pause rapide ne résout pas le problème, un repos prolongé est conseillé. Les personnes ayant des problèmes de traitement sensoriel peuvent bénéficier d'un régime sensoriel d'activités et d'aménagements conçus pour prévenir la surcharge sensorielle et ré-entrainer le cerveau à traiter les entrées sensorielles plus généralement. Il est important, dans les situations de surcharge sensorielle, de retrouver son calme et de revenir à un niveau normal[5].

Prévention

man lying on a floor using a kippah to block light
Usage ad hoc de la privation sensorielle. Utiliser une kippa pour bloquer la lumière lors d'un moment inattendu d'hypersensibilité.

Il existe trois méthodes différentes pour traiter la surcharge sensorielle : l'évitement, la fixation de limites et la méditation. Le processus d'évitement consiste à créer un environnement plus calme et ordonné. Cela comprend la réduction du bruit au minimum et la réduction de la sensation d'encombrement. Pour éviter une surcharge sensorielle, il est important de se reposer avant les grands événements et de concentrer son attention et son énergie sur une chose à la fois. Fixer des limites implique de limiter le temps consacré à diverses activités et de sélectionner des environnements adéquat pour éviter les foules et le bruit. On peut également limiter les interactions avec des personnes spécifiques pour aider à prévenir la surcharge sensorielle[5].

Commercialisation

Il peut être difficile de distinguer et de comprendre les informations en cas de surcharge sensorielle. Même des stimuli sans signification tels que le bruit blanc ou les lumières scintillantes peuvent induire une surcharge sensorielle[29].

La surcharge sensorielle est courante chez les consommateurs, car de nombreuses entreprises se font concurrence, en particulier avec de la publicité. Les annonceurs utiliseront les meilleures couleurs, mots, sons, textures, designs et bien plus encore pour attirer l'attention d'un client[30]. Cela peut influencer le consommateur, car il sera attiré par un produit qui attire davantage l'attention[30]. Cependant, les décideurs politiques et les annonceurs doivent être conscients que trop d'informations ou de produits accrocheurs peuvent entraîner une surcharge sensorielle.

Implications des politiques publiques

Les implications des politiques publiques en ce qui concerne la surcharge d'informations reposent sur deux hypothèses principales[29]. Les hypothèses des décideurs sont, premièrement, de supposer que les consommateurs disposent d'une grande capacité de traitement et de beaucoup de temps pour traiter l'information[7]. Deuxièmement, les consommateurs peuvent toujours assimiler les informations sans se préoccuper sérieusement de la quantité d'informations présentées[7].

Comme l'ont souligné les chercheurs, les décideurs devraient mieux comprendre la différence entre le processus et la disponibilité de l'information[7]. Cela aidera à réduire la possibilité de surcharge d'informations. Dans certains cas, le temps de traitement de ces informations dans une publicité peut être de 6 secondes sur 30[7]. Des informations aussi rapides peuvent rendre les consommateurs confus et surchargés. Pour comprendre comment les consommateurs traitent l'information, trois facteurs doivent être analysés. Des facteurs tels que la quantité d'informations fournies, la source des informations correctives et la manière dont elles sont présentées au consommateur[7]. Différents types de supports ont des exigences de traitement différentes. Un résultat optimal pour les décideurs politiques pour inciter les annonceurs à essayer est de présenter des informations par le biais d'une publicité télévisée énonçant des faits simples sur un produit, puis d'encourager le public à consulter leur site Web pour plus de détails. Par conséquent, le temps de traitement d'une publicité ne serait pas surchargé d'informations, évitant ainsi au consommateurs une surcharge sensorielle.

Implications pour les consommateurs

Les consommateurs d'aujourd'hui sont obligés d'apprendre à faire face à la surcharge et à l'abondance d'informations[29], à travers la radio, les panneaux d'affichage, la télévision, les journaux et bien plus encore. L'information est partout et est présentée aux consommateurs sous tous les angles et dans toutes les directions. Par conséquent, Naresh K. Malhotra, auteur de l'article Information and Sensory Overload, présente les lignes directrices suivantes[29]. Premièrement, les consommateurs doivent essayer de limiter la consommation d'informations externes et de stimulations sensorielles pour éviter une surcharge sensorielle[29]. Cela peut être fait en éliminant les informations non pertinentes présentées par les médias et les spécialistes du marketing pour attirer l'attention du consommateur. Deuxièmement, enregistrez les informations importantes à l'extérieur plutôt que mentalement.

Les informations peuvent être facilement oubliées mentalement une fois que l'individu est surchargé par ses sens[29]. Ainsi, il est recommandé au consommateur d'écrire les informations importantes plutôt que de les stocker mentalement. Troisièmement, lors de l'examen d'un produit, ne surchargez pas leurs sens en examinant plus de cinq produits à la fois[29]. Cela conduira à de la confusion et de la frustration[29]. Quatrièmement, traitez les informations là où il y a moins d'informations non-pertinentes[29]. Cela éliminera les informations externes et les distractions sensorielles telles que le bruit blanc et d'autres informations présentées dans un environnement. Enfin, il est important de faire de la consommation une expérience agréable et détendue[29]. Cela aidera à diminuer le stress, les sensations accablantes et l'expérience de surcharge sensorielle.

Histoires de cas

Peu d'études ont été réalisées sur la surcharge sensorielle, mais un exemple d'étude de surcharge sensorielle a été rapporté par Lipowski (1975)[31] dans le cadre de sa revue d'articles au sujet du travail effectué par des chercheurs japonais à l'université du Tōhoku. Les chercheurs de Tohoku ont exposé leurs sujets à des stimuli visuels et auditifs intenses présentés de manière aléatoire dans une condition de confinement d'une durée allant de trois à cinq heures. Les sujets ont montré une excitation accrue et soutenue ainsi que des changements d'humeur tels que l'agressivité, l'anxiété et la tristesse. Ces résultats ont permis d'ouvrir la porte à d'autres recherches sur la surcharge sensorielle.

Histoire

Le sociologue Georg Simmel a contribué à la description de la surcharge sensorielle dans son essai de 1903 The Metropolis and Mental Life. Simmel décrit un paysage urbain de stimulations sensorielles constantes contre lesquelles le citadin doit créer une barrière pour rester sain d'esprit. Pour Simmel, la surcharge sensorielle de la vie urbaine moderne épuise les réservoirs d'énergie du corps, conduisant, entre autres, à une mentalité blasée ou blasée et à une approche calculatrice et instrumentalisante de l'autre[32]. L'approche de Simmel peut être comparée aux écrits de Freud sur le shell shock ainsi qu'à l'analyse de Walter Benjamin sur le « choc » et la vie urbaine dans son essai de 1939 On Some Motifs in Baudelaire.

Articles connexes

Notes et références

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  2. (en) « Effects of Psychological Torture » [PDF].
  3. (en) « My APA Paper on Isolation, Sensory Deprivation & Sensory Overload », .
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  5. (en) « Sensory Overload: Sources and Strategies », CFIDS & Fibromyalgia Self-Help.
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