Sucrerie distillerie de Francières
La sucrerie distillerie de Francières, fondée en 1829 et fermée en 1969[1], est une ancienne fabrique de sucre de betteraves située sur le hameau La Sucrerie, à l'écart de la commune de Francières dans le département de l'Oise en Picardie (France). Le site est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1999[2].
Destination initiale |
Fabrique de sucre |
---|---|
Construction | |
Patrimonialité |
Inscrit MH () |
Pays | |
---|---|
Région | |
Département | |
Commune |
Coordonnées |
49° 27′ 11″ N, 2° 39′ 13″ E |
---|
Situation
La fabrique est située le long de la RD 1017 (ex-RN 17), axe Paris-Lille[3].
Chronologie
- 1829 : Fondation de la sucrerie par la société Thirial Bertin & Cie, société de propriétaires.
- 1830-1832 : Arrêt de l'activité.
- 1833 : Reprise par Crespel-Delisse, pionnier de l'industrie sucrière en France.
- 1854 : Reprise par Claude Leyvraz après que Crespel-Delisse soit ruiné par d'autres investissements.
- 1855 : Claude Leyvraz complète la sucrerie par une distillerie d'alcool de betteraves.
- 1859 : Reprise par Grieninger et Bachoux.
- 1880 : Une nouvelle distillerie est construite.
- 1884 : La fabrique prend le nom de S.A. Sucrerie Distillerie de Francières.
- 1888 : Reprise par Druelle.
- 1890 : L'usine est raccordée à la gare d'Estrées-Saint-Denis par un embranchement ferroviaire individuel.
- 1904 : Reprise par Gaston Benoit, petit-gendre de Druelle.
- 1907 : construction de logements pour les ouvriers et d'une école pour leurs enfants
- 1914-1918 (Première Guerre mondiale) : mobilisation de Gaston Benoit et d'une grande partie de son personnel. L'usine rencontre des difficultés d'approvisionnement, des réquisitions et doit faire face au démantèlement de l'outil de production.
- 1918 : Arrêt de la production dû au démontage du matériel et des machines.
- 1926 : Modernisation de l'usine.
- 1933 : Une nouvelle distillerie d'alcool est construite.
- 1947 : Reprise par Jean Valette, gendre de Gaston Benoit.
- 1951 : Marguerite Benoit, femme de Gaston Benoit, reprend la direction à la suite de la mort de Jean Valette.
- 1969 : La sucrerie est fermée face à la concurrence des grands groupes sucriers. Les bâtiments sont abandonnés.
- 1996 : L'association pour la Sauvegarde de la Sucrerie de Francières (ASSF) est créée.
- 1999 : Inscription aux monuments historiques et premiers travaux des bâtiments les plus menacés.
- 2009 : Démarrage d'un projet de valorisation par ASSF.
Description
La fabrique est un ensemble de bâtiments construits principalement en briques rouges à 4 étages.
Projet
L'Association pour la Sauvegarde de la Sucrerie de Francières a œuvré pour la mise en place sur le site d'un espace d'interprétation sur le sucre[4]. Cet espace comprend aussi un parcours de découverte des agro-industries développé par l'Association Ombellisciences Picardie. De futures tranches de rénovation porteront sur la réhabilitation du laboratoire d'analyse avec une spectaculaire collection d'objets relatifs à l'extraction du sucre (don et collection Clériot)
Médias
En 1980, l'usine désaffectée sert de décor au tournage du film Le Jardinier sorti en 1981 et réalisé par Jean-Pierre Sentier.
Notes et références
- Page sur la sucrerie distillerie de Francières sur le site du Conseil Régional de Picardie
- « Sucrerie de Francières », notice no PA60000026, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Page sur la sucrerie distillerie de Francières sur inventaire.picardie.fr »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- Site de l'Association pour la Sauvegarde de la Sucrerie de Francières