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Stockage d'information

Le stockage d'information est aujourd'hui assuré par un support d'information électronique, ou électromagnétique, qui, vu de l'utilisateur, peut être physique (disque dur, clé USB, etc.) ou virtuel (Internet dénommé le « nuage » (en anglais cloud voire en franglais « le cloud »)), mais qui en l'état de la technologie est enregistré sur un support physique (SSD, disque dur, CD/DVD, bande magnétique, etc.). Ainsi, le terme de « dématérialisation » employé pour désigner le passage d'un support d'information papier à un support électronique est peu approprié, puisque ce dernier est lui aussi lié à du matériel.

Le choix de la mĂ©thode de stockage se fait selon plusieurs critères :

  • la frĂ©quence d'utilisation ;
  • les besoins capacitaires de l'information (taille) ;
  • la criticitĂ© de l'information (coĂ»t, sĂ©curitĂ©) ;
  • La capacitĂ© de stockage et la vitesse d’accès Ă  l'information.

L'évolution des techniques de stockage est rapide, et tend vers plus de capacité, plus de vitesse, plus de fiabilité, tout en étant moins cher à capacité équivalente. Les types de média sont variés et changent souvent.

Différents médias de stockage d'information : cartes mémoire, disquette, CD-ROM.

Classification des technologies de stockage

Positionnement des différents types de stockage.

Stockage de masse

L'objectif est de stocker une grande quantité d'informations à long terme. On peut distinguer plusieurs générations :

Première génération
Les supports physiques, avec la carte et le ruban perforé. Ces supports sont obsolètes depuis la fin des années 1990.
Deuxième génération
Les supports magnĂ©tiques, comme la bande magnĂ©tique, sa petite sĹ“ur la cassette, le disque dur, la disquette. Les bandes magnĂ©tiques ne sont plus utilisĂ©es que pour la sauvegarde ou l'archivage des donnĂ©es (ex. LTO). Elles restent nĂ©anmoins un support privilĂ©giĂ© de sauvegarde et d'archivage des donnĂ©es en raison de leur très grande capacitĂ©, de leur faible cout et de leur facilitĂ© de transport. Ainsi, en 2008, les bandes ou cartouches accueillent couramment plus de 200 gigaoctets et plusieurs tĂ©raoctets en 2016. Avec l'arrivĂ©e des clĂ©s USB, entre autres, les disquettes voient leur production s'arrĂŞter en 2010 après presque un demi-siècle d'exploitation ;
Troisième génération
Les supports optiques, tels que le disque compact (CD, CD-R ou CD-RW), le DVD (DVD-Rom ou DVD-RW) ou le Blu-ray.
Certains parlent de la mémoire du réseau Internet, car une information publiée sur Internet y reste sans qu'il soit aisé de la contrôler (la modifier, la supprimer, restreindre ou publier son accès) ;
Quatrième génération
clé USB, carte SD et Carte microSD et surtout les SSD..

Mis à part le disque dur et la bande magnétique, les supports de première et deuxième génération ne sont pratiquement plus utilisés aujourd'hui.

Cinquième génération

Le stockage en ligne s'est développé depuis de nombreuses années. Désormais, une multitude de solutions existent afin de libérer son espace sur son disque dur à des prix très compétitifs mais à condition de disposer d'une connexion à internet rapide et fiable. Il existe une multitude de solutions dont les différentes variantes peuvent parfois porter à confusion. On retrouve notamment le stockage sur le « Cloud », la sauvegarde en ligne, le Cold Storage ou encore le stockage dans ce qu'on appelle le Vault (coffre-fort). Contrairement aux disques durs externes, les serveurs sur lesquels sont stockées les données sont supposés être accessibles de n'importe où, sécurisés et garantis, néanmoins très peu de fournisseurs s'engagent sur ces qualités.

Stockage à accès rapide, mémoire de travail

Parallèlement, des mémoires plus chères mais très rapides ont été implantées sur des puces pour faciliter le traitement des informations en interne dans les ordinateurs :

  • la mĂ©moire vive (ou mĂ©moire RAM de l'anglais Random Access Memory), qui est perdue dès que l'ordinateur cesse d'ĂŞtre alimentĂ© en Ă©lectricitĂ© ;
  • la mĂ©moire morte (ou mĂ©moire ROM de l'anglais Read-Only Memory), qui est gravĂ©e et ne s'efface jamais (ex. : NVRAM) ;
  • l'EPROM et l'EEPROM (mĂ©moire morte rĂ©inscriptible), qui ont Ă©voluĂ© en mĂ©moire flash, donnant naissance aux rĂ©centes clĂ©s USB, concurrentes directes des anciennes disquettes.

Problématiques du stockage

Augmentation et répartition du volume de données.
La production d'informations

L'homme n'a cessĂ© de produire de façon croissante de l'information. Mais avec l'avènement de l'informatique, au milieu du XXe siècle , les quantitĂ©s gĂ©nĂ©rĂ©es connaissent une croissance exponentielle. En effet, il a Ă©tĂ© Ă©valuĂ© que si en 300 avant J.-C. l'humanitĂ© produisait environ 1 000 bits d'information, en l'an mille le savoir reprĂ©sentait 100 000 bits d'information par personne et, en 2017, il reprĂ©sentait 10 000 milliards de bits par personne.

En 2011 Martin Hilbert (universitĂ© de Californie) et Priscilia Lopez (universitĂ© ouverte de Catalogne) ont estimĂ© qu'en 2010 la planète avait produit un zĂ©taoctet (Zo) de donnĂ©es[1] (mille milliards de milliards de caractères) et prĂ©disent que l'humanitĂ© en gĂ©nĂ©rera entre 300 et 700 000 Zo en 2040[1] ! L'International Data Group estime Ă  1,8 zettaoctet (1021 octets)[2] la quantitĂ© produite en 2011.

Le stockage

Le stockage d'information n'a cessé d'évoluer[3] au cours du temps et de l'histoire des innovations technologiques, de l'invention de l'imprimerie, des microfiches, puis des mémoires électroniques et des supports de plus en plus miniaturisés: on constate un accroissement toujours plus important de la densité d'information, en nombre croissant sur des supports de plus en plus réduits.

L'utilisation des nanotechnologies, laisse entrevoir des perspectives importantes concernant la capacité de stockage informatique dans les années à venir, par exemple, en utilisant les « 0 » sur des carbones 12 et les « 1 » sur des isotopes 13. Il est estimé qu'environ téraoctets suffiraient à mémoriser tous les textes, images et sons utilisés en moyenne annuellement par un être humain[4].

Une autre solution étudiée est le stockage moléculaire suggéré dès 1959 par Richard Feynman prix Nobel de physique et plus particulièrement des molécules d'ADN artificielles[1], dont on s'efforce d’accélérer la synthèse (écriture) et le séquençage (lecture).

Fiabilité des supports

Du fait de leur constitution physique, tous les supports de stockage ont une durée de vie limitée, entraînant un risque de perte d'information. Pour s'en affranchir, il faut constamment les vérifier et recopier les données pour les sauvegarder sur des supports fiables. Une branche de la théorie de l'information permet de récupérer une altération partielle des données. Cette technique, dite des codes correcteurs, est notamment utilisée dans les installations RAID. La redondance de l'information reste ainsi le seul rempart face au manque de fiabilité des supports.

Confidentialité des données

Pour ce qui est de la confidentialité, la cryptographie propose des solutions de chiffrement, qui reposent sur différentes méthodes :

Les nouvelles technologies de stockage en mode cloud computing (informatique en nuage) posent également des problèmes de confidentialité en raison des architectures mutualisées utilisées[5]. Certains domaines, comme le secteur bancaire, sont régis par des réglementations spécifiques pour pallier ce problème[6].

Performance

Suivant la nature des informations stockées et la nature du media utilisé, le temps d'accès et le débit peuvent être très différents.

Notes et références

  1. Denis Delbecq, « L'ADN, mémoire du futur ? », Le Monde, .
  2. Alexandre Laurent, « 1,8 zettaoctet de données dans le monde en 2011 ? », sur Clubic, .
  3. « Historique du stockage et de la récupération de données », sur Ontrack.fr.
  4. (en) Jaap Bloem, Menno van Doorn, et Sander Duivestein, Me the media: rise of the conversation society, VINT reseach Institute of Sogeti, 2009, p. 273.
  5. La sécurité du Cloud Computing
  6. Quels risques juridiques pour les banques ? - Banque & Droit no 137, mai-juin 2011 [PDF].

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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