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Steve Cauthen

Steve Cauthen (né le ) est un jockey ayant partagé sa carrière entre les États-Unis et l'Europe. Vainqueur de la Triple Couronne avec Affirmed en 1978, à 18 ans, il est le seul jockey à avoir remporté le Kentucky Derby et le Derby d'Epsom.

Steve Cauthen
Biographie
Naissance
Nationalité
Domicile
Activité
Autres informations
Sport
Montures
Distinctions
Liste détaillée
Sportif américain de l'année ()
Eclipse Award for Outstanding Jockey ()
Sportif de l'année (Associated Press) ()
George Woolf Memorial Jockey Award (en) ()
Eclipse Award of Merit (en)
Eclipse Award for Outstanding Apprentice Jockey
British flat racing Champion Jockey (en)
Temple de la renommée des courses américaines
British Champion Jockey (en)

Carrière

Ce natif du Kentucky, baigné dans le milieu des pur-sang (sa mère entraîne des chevaux de course, son père est maréchal-ferrant), réalise un début de carrière fulgurant : il apparaît en course pour la première fois le 12 mai 1976, quelques jours après son seizième anniversaire, remporte sa première course une semaine plus tard et, l'année suivante, est déjà le n°1 des jockeys américains, tant au nombre de victoires (487) qu'aux gains, puisqu'il devient le premier jockey à franchir la barre des six millions de dollars dans l'année. Du jamais vu, comme on n'a jamais vu un jockey cumuler la même année les titres de champion des apprentis et de champion des jockeys, ni un gamin de 17 ans remporter un Eclipse Award of Merit, qui récompense des professionnels au sommet ou au crépuscule de leur carrière. En 1978 le jeune prodige est associé au crack Affirmed qui devient le onzième lauréat de l'histoire de la Triple Couronne, quand lui-même, du haut de ses 18 ans, est le plus jeune jockey à remporter ce challenge. Ses exploits lui valent d'être élu Sportif de l'année par le magazine généraliste Sports Illustrated, et demeure à ce jour la seule personnalité du monde hippique à avoir reçu cette prestigieuse récompense, s'intercalant dans le palmarès entre Chris Evert et Jack Nicklaus[1]. Il est également sacré sportif de l'année par l'Associated Press.

Pourtant, quelque chose se brise dans cette success story. D'abord Affirmed, après son triomphe dans la Triple Couronne, ne gagne plus et, entre août 1978 et février 1979, il enchaîne quatre défaites dont sa double confrontation légendaire avec Seattle Slew, auquel il a succédé au palmarès de la Triple Couronne. Pire, l'entraîneur d'Affirmed, Laz Barrera, le débarque au profit de Laffit Pincay, Jr., avec lequel le cheval restera invaincu jusqu'à la fin de sa carrière. Pire, c'est la victoire qui fuit Cauthen. À Santa Anita, il traverse le désert long de 110 courses perdues, une éternité pour lui qui n'a jamais connu que le succès et les records[1]. Et ce n'est pas tout : le jeune homme, pas encore sorti de l'adolescence, a des poussées de croissance et bien du mal à faire le poids requis pour monter en course. La pression monte autour de lui, qui est arrivé si vite si haut qu'il pourrait bien redescendre à la même vitesse. Alors, pour enrayer la spirale négative, l'enfant prodige prend le large et part se réinventer en Angleterre où il s'installe pour le début de la saison 1979. Parce que le poids requis pour monter est un peu plus élevé qu'au pays natal[2]. Et, surtout, parce que le plus vieux pays de courses, avec ses classiques disputées depuis deux siècles, est un monde nouveau pour lui, loin des attentes et des regards pesants.

Cauthen n'est pas qu'une Ă©toile filante et il le prouve après le temps d'adaptation nĂ©cessaire qu'il faut pour s'accoutumer aux courses europĂ©ennes et Ă  leurs immenses hippodromes, courses bien plus tactiques que les chevauchĂ©es Ă  bride abattue sur les tourniquets amĂ©ricains. Il signe un contrat avec la surpuissante Ă©curie du Cheikh Mohammed, et remplace le lĂ©gendaire Lester Piggott comme jockey attitrĂ© de l'entraĂ®neur Henry Cecil[3]. C'est d'ailleurs avec une pouliche de Cheikh Mohammed, entraĂ®nĂ©e par Henry Cecil et montĂ©e Ă  2 ans par Piggott, Oh So Sharp, qu'il remporte une nouvelle Triple Couronne, celle des pouliches britanniques en 1985. Un exploit qui n'avait plus Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© depuis 30 ans et qui n'a jamais Ă©tĂ© rĂ©Ă©ditĂ© Ă  ce jour. Il monte aussi le crack Arazi, mais dans la phase descendante de sa carrière, et s'offre la plupart des classiques europĂ©ens. Cauthen sera sacrĂ© trois fois British Champion Jockey, en 1984, 1985 et 1987. Seule la plus grande course europĂ©enne, le Prix de l'Arc de Triomphe, manque Ă  son palmarès lorsqu'il raccroche les bottes prĂ©maturĂ©ment, en 1992, après 2 794 victoires. Le Racing Post le classe Ă  la huitième place de sa liste des 50 plus grands jockeys du 20e siècle en Angleterre[4] et, en 1994, il est introduit au Hall of Fame des courses amĂ©ricaines[5].

Palmarès dans les courses de Groupe 1

Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni


Drapeau de l'Irlande Irlande


Drapeau de la France France


Drapeau de l'Allemagne Allemagne


Drapeau de l'Italie Italie


Drapeau des États-Unis États-Unis

Références

  1. (en-US) Joe Posnanski, « Zenith and nadir », sur NBC SportsWorld, (consulté le )
  2. « Steve Cauthen career profile », sur web.archive.org, (consulté le )
  3. (en-US) Barnaby J. Feder, « Cauthen's Success Amazes Britain », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  4. « A Century of racing - 50 greatest flat jockeys », sur www.thefreelibrary.com (consulté le )
  5. « Steve Cauthen | National Museum of Racing and Hall of Fame », sur www.racingmuseum.org (consulté le )
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