Stanislas Sorel
Stanislas Sorel (né le , Putanges — mort le ) est un ingénieur et inventeur français, intrigué par la chimie, et fils d'un pauvre horloger.
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(Ă 68 ans) Paris |
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Sorel a déposé un brevet le pour une méthode de galvanisation[1] - [2]. Cette méthode est à la base de la galvanisation à chaud moderne[3].
Le Jury Central sur les Produits de l'Industrie Française décerne à Sorel la médaille d'or en 1839. Elle la lui décerne une seconde fois en 1844 ainsi qu'à la compagnie Saint-Pol qui exploite le procédé de galvanisation[4].
En 1857, Sorel enregistre un brevet sur un nouveau type de peinture à base d'oxychlorure de zinc, proche du blanc de zinc, nettement moins toxique que le blanc de plomb à base de céruse, un carbonate basique de plomb (2 PbCO3·Pb(OH)2).
En 1867, Sorel crée une nouvelle formulation de ciment à partir d'une combinaison d'oxyde de magnésium et de chlorure de magnésium, qui a une remarquable capacité à se lier avec d'autres matières et accueillir une grande variété de charges.
Le ciment Sorel (en), nom sous lequel il est connu, est utilisé en quantités assez limitées pour certaines applications spécialisées : pierre de meules, carreaux, pierre artificielle et même ivoire artificiel (notamment pour les boules de billard). Il est plus résistant à l'abrasion et aux chocs que le ciment Portland[5] - [6], mais sa mauvaise résistance à l'eau et sa très haute teneur en ions chlorures responsables de la corrosion localisée (corrosion par piqûres) des armatures en acier des bétons armés rendent impropre son usage pour les travaux de construction et de génie civil.
En outre, les ressources minérales naturelles en magnésium pur (périclase et magnésite) nécessaires à la production de l'oxyde et du chlorure de magnésium sont assez rares et onéreuses. De surcroît, la production du chlorure de magnésium nécessite aussi celle de l'acide chlorhydrique et de l'acide sulfurique, et donc une telle filière industrielle à très grande échelle serait beaucoup plus polluante que celle du ciment Portland, qui ne requiert que la calcination à haute température d'un mélange de calcaire (80 %) et d'argile (20 %).
Voir aussi
- Sel de Friedel (en)
Références
- Sorel S. (1838). Procédé de préparation du fer dit galvanisé pour le préserver de l'oxidation. Archives des découvertes et des inventions nouvelles, 264–266.
- La France industrielle, manufacturière, agricole et commerciale – Année 1837-38, Paris, Société d'ingénieurs, de manufacturiers, d'agriculteurs, de savants et d'industriels, (lire en ligne), p. 200, 397, 402-404.
- Batiactu, La galvanisation, un procédé industriel plus que centenaire mais toujours d’actualité
- Exposition des Produits de l'Industrie Française Jury Central sur les Produits de l'Industrie Française, Rapport du Jury Central, Volume 1, Thunot, 1844 p. 641-645
- Philippe Souchu, « Le ciment Sorel », sur lerm.fr,
- Karthikeyan N., Sathishkumar A., and Dennis Joseph Raj W. (2014). Effects on setting, strength and water resistance of Sorel cement on mixing fly ash as an additive. International Journal of Mechanical Engineering and Robotics Research, Vol. 3, N° 2, 251–256.
Bibliographie originale
- Sorel S. (1858). Peinture à base d'oxychlorure de zinc. Le Génie Industriel, 15(90), 327–328.
- Sorel S. (1858). Note sur un nouveau procédé pour la peinture à l'oxychlorure de zinc. Bulletin de la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale, 57, 231–232.
- Sorel S. (1857). New chemical compositions producing either house paintings, cement, or plastic paste to be moulded. Being Patent Number: 1710, published 19 June 1857. London: Eyre and Spottiswood; 1857.
- Société Sorel et Laissement (1859). Peinture Sorel à l'oxychlorure de zinc. La Presse, 1859 Jul 20.
Autres sources
- Alfred Ely Beach, The Science Record, Munn, , 382 p.
- Alfred Holmes White, Engineering Materials, McGraw-Hill,
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Stanislas Sorel » (voir la liste des auteurs).