Stéphane Lauzanne
Stéphane Lauzanne, né le à Paris 16e et mort le à Paris 8e[1], est un journaliste français, rédacteur en chef du journal Le Matin de 1901 à 1944.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 84 ans) 8e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Stéphane Joseph Vincent Lauzanne |
Nationalité | |
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A travaillé pour | |
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Distinction |
Prix Vitet de 1926 |
Biographie
Fils adoptif du journaliste Henri Opper de Blowitz, il devient rédacteur en chef du quotidien Le Matin en 1901, poste qu'il partage initialement avec Henry de Jouvenel[N 1] avant de l'occuper seul à partir des années 1930[3] - [4]. Pendant l'entre-deux-guerres, la ligne politique du journal s'oriente progressivement vers l'extrême droite pour devenir finalement ouvertement antiparlementaire et anticommuniste[5].
Comme son confrère André Tardieu, journaliste au quotidien Le Temps, Lauzanne sert le gouvernement français en tant que membre de missions diplomatiques. Ainsi, pendant la Première Guerre mondiale, il est membre de la mission française aux États-Unis[6].
Sous l'Occupation, le quotidien dirigé par Maurice Bunau-Varilla devient immédiatement collaborationniste[5]. Lauzanne y signe des éditoriaux pro-nazis qui lui vaudront d'être arrêté à Paris vers le et interné à la prison de la Santé[7]. Il est jugé par la Cour de justice de la Seine le [8] et condamné à 20 ans de réclusion pour « intelligence avec l’ennemi »[9] - [10]. Il passe plusieurs années à la maison centrale de Saint-Martin-de-Ré[11]. Après sa libération, il écrit épisodiquement dans l'hebdomadaire Rivarol et dans d'autres journaux d'extrême droite[4].
Ouvrages
- Au chevet de la Turquie, quarante jours de guerre, Paris, A. Fayard, 1913.
- Feuilles de route d'un mobilisé, Lausanne, Payot, 1916.
- War addresses, New York, The Pensylvania society, 1917.
- Fighting France, New York, D. Appleton and Company, 1918.
- Francia batalladora, New York, D. Appleton and Company, 1919.
- Les hommes que j'ai vus, Paris, A. Fayard et Cie, 1920.
- Great Men and Great Days, New York, D. Appleton and Company, 1921.
- Au secours du français enchaîné, Paris, Éditions de la Nouvelle revue critique, 1928.
- Les Soviets et la dette russe en France. Les Soviets et les Organisations de la Paix. France et Russie., Paris, Publications de la conciliation internationale, 1930, avec la collaboration de Francis Delaisi et René Cassin.
Notes et références
Notes
- Henry de Jouvenel et Stéphane Lauzanne exercent ainsi la fonction en alternance, chacun occupant le poste 15 jours par mois[2].
Références
- Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 8e, n° 710, vue 30/31.
- Jules Sauerwein, Trente ans Ă la Une, Plon, .
- « Stéphane Lauzanne (1874-1958) », sur Bibliothèque nationale de France (BNF 12946444).
- « Stéphane Lauzanne », sur bibliomonde.com.
- Dominique Pinsolle, « Le Synthol, moteur de l’histoire », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne).
- (en) Mason W. Tyler, « Some Problems of the Peace Conference by Charles Homer Haskins and Robert Howard Lord ; The Peace Negotiations. A personal narrative by Robert Lansing ; Great Men and Great Days by Stephane Lauzanne. », The Mississippi Valley Historical Review, vol. 8, no 1,‎ , p. 204 (DOI 10.2307/1889302).
- « Stéphane Lauzanne arrêté », Ce Soir,‎ , p. 2 (lire en ligne).
- « Stéphane Lauzanne répond de sa trahison », Ce Soir,‎ , p. 2. (lire en ligne).
- « Noble vieillard, escroc et hitlérien M. de Puységur succède à Lauzanne », Ce Soir,‎ , p. 2 (lire en ligne).
- (en) « Chronology », Bulletin of International News, vol. 21, no 23,‎ , p. 971.
- « Le marquis E. de Crussol arrêté pour escroquerie et trafic d'influence », Le Monde,‎ (lire en ligne).