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Spontin

Spontin est une section de la commune belge d'Yvoir située au centre géographique de Wallonie dans la province de Namur.

Spontin
Spontin
Le village au pied de son Ă©glise
Blason de Spontin
HĂ©raldique
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
RĂ©gion Drapeau de la RĂ©gion wallonne RĂ©gion wallonne
Communauté Fédération Wallonie-Bruxelles
Province Drapeau de la province de Namur Province de Namur
Arrondissement Dinant
Commune Yvoir
Code postal 5530
Zone téléphonique 083
DĂ©mographie
Gentilé Spontinois(e)
Population 853 hab. (31/12/2006)
DensitĂ© 119 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 50° 19′ nord, 5° 00′ est
Superficie 717 ha = 7,17 km2
Localisation
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Spontin
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Spontin

    C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

    Ce gros village est traversé par le Bocq, un affluent de la Meuse (rive droite).

    Étymologie

    Spontin étant situé dans la vallée, en un des rares endroits où la traversée du Bocq était jadis possible à gué, il doit sans doute son nom au diminutif de pont, les pontins "les petits ponts" (J. Germain).

    Histoire

    Le site de Spontin, établi le long d’un diverticulum conduisant de Dinant à Huy, fut occupé et fortifié dès la fin de l’époque gallo-romaine; un important cimetière du Bas-Empire et de l’époque franque y a été découvert au XIXe siècle. Cette nécropole gallo-romaine et mérovingienne a été fouillée par la Société archéologique de Namur (SAN) de 1860 à 1862, qui a mis au jour environ 160 tombes, des armes, des bijoux, des boucles, des récipients (verre, céramique et métal), des offrandes... La Société archéologique de Namur a présenté en 2016 ces objets (pour la plupart jamais exposés) qui sont des indices des pratiques funéraires de cette région du VIe au VIIe siècle[1]

    Fief de la prévôté de Poilvache, la terre de Spontin a constitué une seigneurie hautaine, dévolue dès le début du XIIIe siècle à la puissante maison de Beaufort-Spontin, avant de passer aux mains des de Glymes de Florennes (1518) puis de revenir aux de Beaufort-Spontin (1753), descendants des premiers seigneurs, jusqu’à la fin de l’Ancien Régime.

    La terre de Spontin a subi les ravages de la lutte entre le prince-évêque de Liège et le duc de Bourgogne ; elle a été occupée en 1577 par les troupes des États lors de l’insurrection contre Philippe II.

    Au début du XIXe siècle, la seigneurie de Spontin a été dissoute, pour donner naissance aux communes de Spontin, Dorinne et Purnode. Quant à Durnal, il ne s’est émancipé de Spontin qu’en 1850. En 1887, Spontin a encore cédé 208 ha de biens communaux aux communes voisines de Dorinne, Durnal et Purnode.

    Le 23 août 1914, l'armée impériale allemande exécute 44 civils et détruit 131 maisons, lors des atrocités allemandes commises au début de l'invasion.Les unités mises en cause sont les 103e RI - Régiment d'Infanterie- et 101e RIR - Régiment d'Infanterie de Réserve-[2].


    Lors de la Seconde Guerre mondiale, au cours de la Bataille de France, Spontin est prise le par les Allemands de la Voraus-Abteilung Werner[3] (avant garde de la 5e Panzerdivision de Max von Hartlieb-Walsporn).

    HĂ©raldique

    Le blason est identique à celui utilisé au Moyen Âge par les seigneurs de Spontin.
    Blasonnement : D'argent à la bande coticée de gueules chargées de trois coquilles d'or.



    GĂ©ographie

    Le Bocq, la ferme castrale et le château.

    Spontin se situe dans la vallĂ©e du Bocq, Ă  une altitude variant entre 160 m et 285 m.

    Le centre géographique de la Wallonie se situe sur le territoire de Spontin, un peu au sud-ouest du village, dans les bois, un petit monument y a été érigé pour indiquer aux promeneurs où se trouve le lieu exact. Il est symbolisé par une sculpture en pierre bleue d’Élie Noirot (2006), représentant deux roues de moulin désaxées, ornant le parc d’attractions réaménagé le long de la ferme du château. La présence du centre géographique dans cette localité fut révélée par l'émission de la RTBF "Projet X" le . N'ayant jamais été calculé, ce point central a été calculé par l'IGN, l'Institut Géographique National à la demande du journaliste de la RTBF, Nicolas Rondelez.

    Économie

    • L’industrie locale, orientĂ©e vers l’exploitation des carrières de pierre bleue et de grès, prit un important essor Ă  la fin du XIXe siècle. Ces carrières ont presque toutes cessĂ© leur activitĂ© aujourd’hui.
    • Les sources d'eau minĂ©rale de Spontin alimentaient une usine d'embouteillage jusqu'en 2010[4].
    • La fabrication de sirops sucrĂ©s ont connu une large diffusion.
    • La remise en service de l’ancienne ligne de chemin de fer 128 comme ligne touristique au dĂ©part de Ciney permet de relier la capitale du Condroz Ă  la gare de Spontin Ă  partir de 1992, pour atteindre par tronçons successifs Purnode (gare) en 2007 et Évrehailles-Bauche en 2017. Durant le printemps et l’étĂ©, des autorails touristiques permettent la dĂ©couverte de cette vallĂ©e sauvage, alternant ouvrages d’art, vallons boisĂ©s, escarpements et anciennes carrières.

    Patrimoine

    • Le château de Spontin entourĂ© des eaux vives du Bocq, est un des tĂ©moignages remarquables de l'architecture du Moyen Ă‚ge en Belgique. Le château montre l'Ă©volution d'un logis seigneural du XIIe au XVIIe siècle. Simple donjon au XIIe siècle, agrandi en château fort au XIVe siècle, il fut restaurĂ© Ă  la fin du XVIe siècle dans le goĂ»t de la Renaissance et rehaussĂ© de briques roses et de toits en poivrière. Les communs, qui furent ajoutĂ©s en 1622 en dehors des douves, ferment l'actuelle cour d'honneur. Dans la cour d'armes, ornĂ©e d'une Ă©lĂ©gante armature de puits en fer forgĂ© par Van Boeckel (XIXe siècle), apparaĂ®t l'ancien donjon. Les salles du vieux logis, aux murs Ă©normes, aux cheminĂ©es gothiques et boiseries Louis XIII, au pavement de grès, contrastent par leur austĂ©ritĂ© avec les appartements. La partie sud a Ă©tĂ© dĂ©corĂ©e au XIXe siècle dans le style nĂ©o-gothique.
    • L’église paroissiale Saint-Georges, construite au sommet d’un raidillon en moellons de calcaire, de style gothique, a Ă©tĂ© reconstruite après l’incendie de 1914, sur un modèle diffĂ©rent de celui de la dernière restauration vers 1880-1885 par l’architecte Van Assche. Très belle lame funĂ©raire en cuivre du comte de Glymes de Florennes et de sa femme (XVIIIe siècle).
    • Le moulin, construit en aval du château vers 1870, a fonctionnĂ© jusqu’en 1953 ; il est toujours en Ă©tat de marche. Au rez-de-chaussĂ©e, se trouve l’énorme roue Ă  aubes aux armatures en fer couverte, et l’ensemble des rouages de transmission ainsi que le blutoir. Au premier Ă©tage, les 4 paires de meules avec leurs archures permettaient de moudre froment, orge et Ă©peautre. Le 2e Ă©tage contient le reste de l’outillage dont la dĂ©cortiqueuse d’épeautre, ce qui rend l’installation quasi complète.
    • L’usine d’embouteillage des Sources de Spontin se trouve un peu Ă  l’écart du village, dans un cadre magnifique ; on ne peut plus la visiter comme autrefois lorsqu’elle Ă©tait entourĂ©e de jardins d’agrĂ©ment Ă  l’anglaise. Ces sources qui rĂ©pondent aux noms de Duchesse, Presbytère et Clairchant, Ă©taient rĂ©putĂ©es autrefois pour leurs vertus curatives. Leur officialisation, en 1922, se concrĂ©tise par la crĂ©ation de la « Compagnie GĂ©nĂ©rale des Eaux MinĂ©rales et Gazeuses ».
    • Quelques fermes concentrĂ©es au centre du village, autour de l’église, aucune n’est encore en activitĂ© mais deux d’entre elles prĂ©sentent encore leurs volumes imposants.
    • La ferme de Salazinne, Ă  l'Ă©cart au sud-ouest du village, agrĂ©mentĂ©e d’une tour de dĂ©fense, mĂ©rite le dĂ©tour.
    • La gare de Spontin, reconvertie en salle de fĂŞte, a gardĂ© tout son cachet d’antan.

    Évènements

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Spontin d'eau et de pierre Tome I et Tome II, La MĂ©moire de Spontin, Spontin, 2004. ÉditĂ© par Jean Germain et Louis Genette (plus de 800 pages).

    Notes et références

    1. Exposition Six pieds sous Spontin. Une nécropole gallo-romaine et mérovingienne 13 avril - 13 novembre 2016 à Godinne ; par le Centre culturel "La Vieille Ferme"
    2. John Horne et Alan Kramer, 1914 Les atrocités allemandes, Tallandier, , 640 p. (ISBN 2-84734-235-4), p. 480
    3. Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 184 (carte).
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