Soleryon
Soleryon est un genre éteint et fossile de crustacés décapodes de la famille des Eryonidae. Ses fossiles ont été retrouvés dans le Jurassique supérieur d'Europe de l'Ouest, sur la marge nord de l'océan Téthys, en France et en Allemagne.
Espèces de rang inférieur
- † Soleryon amicalis Audo, Charbonnier, Schweigert & Saint Martin[1], 2014, espèce type
- † Soleryon schorri Audo, Charbonnier, Schweigert & Saint Martin[1], 2014
- † Soleryon perroni (Étallon, 1859), ex-Eryon perroni
Répartition géographique
Ses restes fossiles sont connus :
- en France :
- dans le Lagerstätte de la formation géologique du calcaire lithographique de Cerin (Kimméridgien terminal) dans le département de l'Ain ;
- dans les calcaires lithographiques du Lagerstätte de Canjuers (Tithonien inférieur) dans le département du Var ;
- et dans la formation du terrain à Chailles de l'Oxfordien inférieur (faciès Argovien) de Calmoutier dans le département de la Haute Saône.
- en Allemagne :
- dans le Lagerstätte de Wattendorf (base du Kimméridgien supérieur) en Bavière ;
- et dans les calcaires lithographiques de Solnhofen (Tithonien) en Bavière également.
Étymologie
Le nom de genre Soleryon combine le mot latin sol, « Soleil » qui décrit la frange d'épines sur les marges postéro-latérales du céphalothorax de l'animal qui rappelle les rayons du Soleil et Eryon le nom de genre du premier Eryonidae décrit, en 1817 par Anselme Gaëtan Desmarest[2].
Description
Ces décapodes étaient des animaux marins benthiques vivant en grand nombre dans les eaux calmes et peu profondes des lagunes sur les côtes nord de l'océan Téthys[1].
Soleryon est un grand éryonidé (environ 12,5 centimètres de long pour l'espèce S. amicalis[1]). Son céphalothorax est de forme sub-trapézoïdale et aplati dorso-ventralement avec des marges frontale et postérieure généralement concaves. Ses marges postéro-latérales portent des épines plus longues que chez les autres Eryonidae[1].
Liste des espèces
- † Soleryon amicalis Audo, Charbonnier, Schweigert & Saint Martin[1], 2014. C'est l'espèce type et la plus grande connue du genre. Ses fossiles proviennent uniquement du site paléontologique de Cerin dans le calcaire lithographique daté à la limite entre le Kimméridgien et le Tithonien, il y a environ 152 Ma (millions d'années) ;
- † Soleryon schorri Audo, Charbonnier, Schweigert & Saint Martin[1], 2014. Ses fossiles ont été découverts dans le district de Haute-Franconie en Bavière, dans le Lagerstätte de Wattendorf. Ils sont datés du début du Kimméridgien supérieur (biozone à Pseudomutabilis, soit l'équivalent de la base de la biozone subméditerranéenne à Eudoxus[3]) ;
- † Soleryon perroni (Étallon, 1859). Un spécimen unique découvert dans l'Oxfordien inférieur de l'est de la France, à Calmoutier en Haute Saône, et asigné à l'origine par Auguste Étallon en 1859 à Eryon perroni. Ré-attribuée au genre Soleryon en 2014 par Audo, Charbonnier, Schweigert & Saint Martin[1], elle diffère des deux autres espèces par ses grandes épines postéro-latérales alternant avec des épines de plus petite taille, et par une marge postérieure du céphalothorax droite et non concave[1].
Voir aussi
- site paléontologique de Cerin
- Calcaire de Solnhofen
- Lagerstätte de Canjuers
- Eryonidae
- Eryon
- Cycleryon
Liens externes
- Ressources relatives au vivant :
Notes et références
- (en) Audo D., Charbonnier S., Schweigert G. & Saint Martin J.-P. 2014. — New eryonid crustaceans from the Late Jurassic Lagerstätten of Cerin (France), Canjuers (France), Wattendorf (Germany) and Zandt (Germany). Journal of Systematic Palae-ontology 12 (4): 459-479. https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/14772019.2013.777809
- (en) Charbonnier, Sylvain & Garassino, Alessandro & Pacaud, Jean-Michel & Schweigert, Guenter. (2012). Rediscovery of the type material of Eryon cuvieri Desmarest, 1817 (Crustacea, Decapoda, Eryonidae) and nomenclatural consequences. GEODIVERSITAS. 34. 849-855. 10.5252/g2012n4a7
- (en) Schweigert, G. 2007b. Ammonite biostratigraphy as a tool for dating Upper Jurassic lithographic limestones from South Germany – first results and open questions. Neues Jahrbuch für Geologie und Paläontologie Abhandlungen,245(1), 117–125