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Sofia Falkovitch

Sofia Falkovitch, née le à Moscou[1], est une cantatrice mezzo-soprano et une hazzan qui vit à Paris. Elle est la premiÚre et seule femme hazzan en France.

Sofia Falkovitch
Biographie
Naissance
Nationalités
Formation

RĂŒckert Gymnasium (Abibac L)
Université Concordia
Université Humboldt de Berlin
Université de Potsdam
Abraham Geiger Kolleg
Hebrew Union College-Jewish Institute of Religion

Institut Steinsaltz
Ernst Ludwig Ehrlich Studienwerk
Activités
Autres informations
Tessiture
Label
Calliope
Site web

Elle est membre de l'European Cantors Association, premiÚre femme cantor de synagogue en Europe[2] - [3]. Son répertoire s'étend du baroque au classique, du romantisme aux compositions contemporaines.

Biographie

Sofia Falkovitch, octobre 2014.

Jeunesse

Sofia Falkovitch est née à Moscou. Sa mÚre est artiste peintre[4]. Son pÚre dirige le théùtre dramatique Maria Iermolova de Moscou[1]. Elle se passionne pour la chanson yiddish[5]. Elle apprend le piano, la guitare et le violoncelle[1].

AprĂšs la chute de l'URSS, elle vit en 1990 (Ă  10 ans) dans un camp de rĂ©fugiĂ©s juifs Ă  Berlin. Ses problĂšmes de bronchites chroniques disparaissent Ă  l’adolescence, dĂšs qu'elle commence Ă  chanter dans la chorale de sa synagogue avant d’ĂȘtre promu en tant que soliste[6] - [1]

Formation

A 14 ans, elle travaille sa voix avec Nino Sandow à l'Académie de musique Hanns Eisler[4] - [6]. Elle est encouragée par sa grand-mÚre, cantatrice soprano, étudiante de Nina Dorliak, l'épouse de Sviatoslav Richter[7].

A 17 ans [8], elle Ă©tudie d’abord Ă  l’UniversitĂ© de Toronto, puis Ă  partir de 2001 Ă  l'UniversitĂ© Concordia de MontrĂ©al, se consacre pendant 10 ans Ă  la musique[4] - [7]. ParallĂšlement, elle fait des Ă©tudes de beaux-arts (peinture) et de journalisme[4].

Sofia Falkovitch suit les cours de chant de Reine DĂ©carie Ă  l'École de musique Vincent-d'Indy[6], Madeleine ThĂ©riault (musique jazz et improvisation Ă  l'École de musique Schulich[4] - [6]), Marina Levitt et Penina Schwartz Ă  l'AcadĂ©mie de musique et de danse de JĂ©rusalem[6], Verena Rein Ă  l'UniversitĂ© des arts de Berlin[6],Theresa Brancaccio au Leigh et Henry Bienen School of Music de l’UniversitĂ© Northwestern[6].

Elle est polyglotte, elle parle couramment sept langues : le russe, l’allemand, le français, l’anglais , l’hĂ©breu , l’espagnol et le yiddish[6]. Sa pratique religieuse et ses traditions familiales l’amĂšnent Ă  se prĂ©senter[9], en 2009, au premier programme germano-israĂ©lien d'Ă©tudes cantoriales ouvert aux femmes, d'une durĂ©e de cinq ans[7]. Elle reçoit une bourse d'Ă©tudes de la Fondation Ernst Ludwig Ehrlich (de)[6] , elle passe un an Ă  la Debbie Friedman School of Sacred Music du Hebrew Union College-Jewish Institute of Religion avec comme professeur Eliyahu Schleifer[6], Ă  l’Institut Steinsaltz (en) Ă  JĂ©rusalem. Le shabbat, elle chante dans la synagogue de la Oranienburger Strasse Ă  Berlin[8]. Elle est diplĂŽmĂ©e du CollĂšge Abraham Geiger (de) de Berlin et de l'UniversitĂ© de Potsdam et rĂ©dige son mĂ©moire de master sur Samuel Naumbourg et son influence sur la musique synagogale.

CarriĂšre

Sofia Falkovitch, octobre 2014

Elle est ordonnĂ©e le 2 septembre 2014 Ă  Wroclaw, en mĂȘme temps que son Ă©poux, Jonas Jacquelin[10] - [11].

Sur « La voix de la femme est nuditĂ© - Kol beischa erva » (Talmud de Babylone, TraitĂ© Berakhot 24a), Sofia Falkovitch soutient que « Dans le judaĂŻsme cette interdiction n’existe pas. Il ne s’agit que d’une convention culturelle. Ses tenants s’appuient sur une citation talmudique qui n’est au dĂ©part qu’une opinion parmi d’autres et qui considĂšre que la voix de la femme reprĂ©sente sa nuditĂ© et qui serait impudique de l’écouter chanter » « Il est futile et triste que l’on fasse cette sĂ©paration entre hommes et femmes au lieu de laisser chacun donner le meilleur de lui-mĂȘme. On se prive d’une richesse. »[7].

Elle officie en tant que hazzan pour les fĂȘtes de Tishri, Ă  partir de 2010, dans des synagogues du mouvement rĂ©formĂ© Ă  JĂ©rusalem[6], Ă  Paris[6], au Luxembourg[12], Singapour[6], Ă  Hambourg[6].

Elle effectue une tournĂ©e avec son programme "Rituels du dĂ©sert". Elle participe Ă  la production thĂ©Ăątrale en langue russe Franzuskie Strasti (2006), et collabore avec le thĂ©Ăątre "O !" Ă  MontrĂ©al[2]. Elle prĂ©sente l'Ă©mission de tĂ©lĂ©vision culturelle "Russian Hour" (2004) [13]et travaille comme journaliste pour RTVi Overseas Media Ă  New York (2005)[13]. Elle participe Ă  des cĂ©rĂ©monies en IsraĂ«l (Massada)[6], Ă  Paris (Oratoire du Louvre, Église de la Madeleine, Union libĂ©rale IsraĂ©lite de France, JournĂ©e internationale dĂ©diĂ©e Ă  la MĂ©moire des victimes de l’Holocauste du 27 janvier 2022 Ă  l’UNESCO, CathĂ©drale d’Aix-la-Chapelle)[6], Ă  la Grande MosquĂ©e de Strasbourg[14], Ă  Berlin, aux États-Unis, au Canada et en Asie[15]. Elle participe Ă  la JournĂ©e europĂ©enne de la culture et du patrimoine juif Ă  Fribourg, au Festival des musiques juives Ă  Bruxelles, au Festival des Cultures juives Ă  Paris[6].

Vie privée

Sofia Falkovitch rencontre Ă  JĂ©rusalem Jonas Jacquelin. Parisien, il veut devenir rabbin et s'apprĂȘte Ă  intĂ©grer le LĂ©o Beack CollĂšge de Londres mais poursuit ses Ă©tudes Ă  Berlin, pour ĂȘtre proche de Sofia. Cinq ans plus tard, ils se marient et s'installent Ă  Paris[1]. Jonas Jacquelin est rabbin de la synagogue de la rue Copernic Ă  Paris, membre du JudaĂŻsme en mouvement.

Récital et Théùtre

Filmographie

Couverture du DVD Di Shtim iz di Feder fun Hartsen.
  • Pendant deux ans, Sofia Falkovitch est suivie par la camĂ©ra et il en rĂ©sulte en 2014, le film documentaire "Di Shtim iz di Feder fun Hartsen" ("La voix est la plume du cƓur") de Julia Poliak, Puppok Productions, en coproduction avec la Hochschule fĂŒr Fernsehen und Film de Munich.
  • 2017 : Le gĂ©ographe manuel II - Socrate pour prendre congĂ© film de Michel Sumpf[27].
  • 2021: Cantor Sofia Falkovitch « Six moments de la liturgie juive » chez Allegro HD[6]

Discographie

Un CD intitulĂ© Chants HĂ©braĂŻques et chants d'amour est sorti en 2017 chez Calliope Records avec des Ɠuvres de Bizet, FaurĂ©, Rimski-Korsakov et Ravel, enregistrĂ© avec l'orchestre de chambre Les Illuminations sous la direction de Gabriel Bourgoin. PrimĂ© 5 Ă©toiles chez Classica, Diapason, Pizzicato[28] - [29].

Un CD intitulĂ© La Voix de l’HĂ©ritage SacrĂ© est sorti en 2019 chez Calliope Records. Il prĂ©sente des chants, des priĂšres et des psaumes des grands compositeurs de musique synagogale originaires de l'Europe d'avant-guerre et des États-Unis (Lewandowski, Naumbourg, Alter, Jules Franck)[30] - [31].

Un CD intitulĂ© “Soeurs d'Âme Soul Sisters” sort en 2023, avec des chants et des priĂšres dont elle a composĂ©e certaines musiques, avec la collaboration de Françoise Atlan. Label Indesens Calliope[32].

Notes et références

  1. « Sofia Falkovitch, premiÚre femme cantor », sur Reforme.net, (consulté le )
  2. « Sofia Falkovitch », sur akadem.org (consulté le )
  3. (en) Keith Crim, The Perennial Dictionnary of World Religions (originellement Abingdon Dictionnary of Living Religions), p. 157
  4. (en) Natasha Arora, « Mezzo-soprano, cantor and Concordia alumna Sofia Falkovitch enjoys her international reach » AccÚs libre, sur www.concordia.ca, (consulté le )
  5. Tribune Juive, « Hannah Steinkopf-Frank. Les Femmes Rabbins En France Tracent Leur Propre Chemin », sur Tribune Juive, (consulté le )
  6. « Sofia Falkovitch - Official Website », sur Sofia Falkovitch - Official Website (consulté le )
  7. « Sofia Falkovitch, pionniĂšre de l’art cantorial au fĂ©minin », sur Regards protestants, (consultĂ© le )
  8. Heide Sobotka, « In Deutschland werden immer mehr Rabbinerinnen und Kantorinnen ausgebildet », JĂŒdische Allgemeine,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  9. Monic Feld Journaliste, « Sofia Falkovitch : « On a tous le droit d'étudier et d'enseigner » », sur Actualités Juives (consulté le )
  10. Leslie Bergman, « Ordination au Abraham Geiger CollĂšge », Lettre EUPJ,‎ aoĂ»t, septembre 2014 (lire en ligne)
  11. (pl) Redakcja, « WrocƂaw: Nowi rabini w Synagodze Pod BiaƂym Bocianem (ZDJĘCIA, FILMY) », sur Gazeta WrocƂawska, (consultĂ© le )
  12. (de) « Roch Hachana mit Sofia Falkovitch », sur Luxemburger Wort - Deutsche Ausgabe, (consulté le )
  13. (de) Bea Ehrlich, « Nachrichten der JĂŒdischen Kultusgemeinde Bielefeld K.d.ö.R. BEIT TIKWA », Nachrichten der JĂŒdischen Kultusgemeinde Bielefeld K.d.ö.R. BEIT TIKWA,‎ janvier, fĂ©vrier 2013
  14. « CONCERT À LA GRANDE MOSQUÉE DE STRASBOURG », sur Coze - Agenda Culturel Alsacien (consultĂ© le )
  15. MichaĂ«l Bar-Zvi, « Kippour Ă  Singapour », Hamevasser,‎ , p. 28
  16. Véronique Chemla, « La musique liturgique juive » (consulté le )
  17. « Alberto Mizrahi », sur akadem.org (consulté le )
  18. « Théùtre National Populaire de Villeurbanne - Lyon », sur Théùtre National Populaire (consulté le )
  19. « Remembering the Broken Glass (Featuring Mincha) - Event - Chicago Loop Synagogue », sur www.chiloopsyn.org (consulté le )
  20. « L’empreinte d’un geste. Pilpoul Ă  trois temps », sur MusĂ©e d'Art et d'Histoire du JudaĂŻsme, (consultĂ© le )
  21. « Sofia Falkovitch », sur www.bs-artist.com (consulté le )
  22. « Réparer le verre brisé, avec Sofia Falkovitch et Pavel Roytman », sur akadem.org (consulté le )
  23. (en) « Soeurs d'Ăąme : quand les mĂ©lodies ashkĂ©nazes et sĂ©farades s'entremĂȘlent by ECUJE - Issuu », sur issuu.com (consultĂ© le )
  24. « Chema 4 », sur calameo.com (consulté le )
  25. (de) « Ensemble Shoshana & Sofia Falkovitch: Ensemble Shoshana & Sofia Falkovitch. Neue Synagoge Gelsenkirchen 26.08.2021 », sur Lokalkompass (consulté le )
  26. « Di Gantze Megila », sur www.lwl.org (consulté le )
  27. « Le Géographe Manuel II Socrate pour prendre congé », sur FIDMarseille (consulté le )
  28. « Chants HĂ©braĂŻques et chants d’amour – Indesens Records » (consultĂ© le )
  29. (de) Uwe Krusch, « Ausdrucksstarker Gesang », sur Pizzicato, (consulté le )
  30. « Sofia Falkovitch », sur Institut Européen des Musiques Juives, (consulté le )
  31. « La voix de l’hĂ©ritage sacrĂ© – Indesens Records » (consultĂ© le )
  32. « Soeurs d’ame », sur indenscalliope (consultĂ© le )

Articles connexes

Liens externes


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