Accueil🇫🇷Chercher

Société nationale pour le patrimoine des phares et balises

La Société Nationale pour le Patrimoine des Phares et Balises (SNPB) a été fondée en par Marc Pointud à la suite du constat du mauvais état de ce patrimoine en France.

Le phare Ar-Men, au large de l'Île de Sein.
Société nationale pour le patrimoine des phares et balises
Pavillon de la SNPB.
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Forme juridique
Domaines d'activité
Patrimoine conservé, autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire
Siège
Pays
Organisation
Site web

À partir de 2022, en raison du non-renouvellement de l'autorisation d'occupation temporaire (AOT) du phare de Tévennec, cette association loi 1901 tombe dans l'oubli.

Objectifs

Les objectifs[1] de la S.N.P.B concernent le patrimoine des phares et balises sous toutes ses représentations matérielles et immatérielles.

Elle œuvre aussi à l'accueil des jeunes et de tout autre public dont les ressources de développement personnel peuvent bénéficier de leur ouvertures aux valeurs environnementales et immatérielles de ce patrimoine.

L'association exerce une mission d'intérêt général et à ce titre peut délivrer un reçu fiscal aux donateurs leur permettant de défiscaliser 60 % de leur don (66 % pour les entreprises) dans les limites de la loi du sur le mécénat [2].

La Société nationale pour le patrimoine des phares et balises utilise un pavillon dont la vexillologie est expliquée sur son site [3].

Historique

Pendant les premières années de son existence, la SNPB a alerté les pouvoirs publics sur l'état de dégradation du patrimoine et notamment des phares et tourelles en mer. Voici, année par année, les principaux jalons de l'histoire de la SNPB.

La Société nationale pour le patrimoine des phares et balises (SNPB) est fondée en 2002 par Marc Pointud sur le constat que l’absence d'entretien régulier des phares depuis le départ des gardiens, en particulier pour les phares en mer, risquait de mettre en péril un patrimoine maritime exceptionnel. Cependant, à l'époque, hormis pour quelques rares spécialistes, cet aspect patrimonial des phares était non seulement loin d'être évoqué mais le plus souvent dénié. Il aura donc fallu plusieurs années pour que l'association, à force de prises de positions et d'actions fortes, s'impose en tant qu'acteur national du patrimoine des phares et balises.

La SNPB permet le sauvetage du site du phare du Stiff (Ouessant) en 2003. L’État le vouait au démantèlement en mettant en vente par les Domaines les deux anciennes maisons de gardiens qui entourent ce phare construit sous Colbert. La SNPB s'étant seule inquiétée de ce projet, a réussi à faire remettre les maisons au Conservatoire du littoral qui est aussi désormais propriétaire délégué du phare. Il a restauré l'ensemble du site qui est donc fort heureusement resté ouvert au public.

Après en avoir eu connaissance par l'annonce d'une vente publique, la SNPB alerte sur la mise en vente du mobilier du phare du Planier disparu depuis longtemps. Grâce à cette intervention, les meubles sont retirés de la vente sur saisie par l'État.

La SNPB signale et demande la mise en sécurité de l'ensemble des exemplaires (de la fin du XIXe à nos jours) du journal du phare du Pilier (Noirmoutier) en 2004. Cette relation quotidienne des événements qui était tenue de façon manuscrite par les gardiens dans chaque phare (relèves, météo du jour, événements, etc.) représente une mine d’informations, du moins lorsque ces registres ont été préservés.

En 2005, la SNPB lance une campagne d'alerte sur l'état des phares en mer qui, après avoir fait la une du Télégramme, est reprise par de nombreux médias et connaît un utile succès.

La SNPB lance en 2006, avec la Fondation Belem, la première Route des Phares à bord du trois-mâts. Ce type de stage connaît un tel engouement qu'il sera repris de nouveau à bord du Belem puis du thonier Biche.

La SNPB présente pour la première fois en 2007 des objets et souvenirs de la vie quotidienne des gardiens dans les phares en mer. Cette exposition connaît une grande réussite (plus de 2 000 visiteurs).

Pour alerter l'opinion sur l'état des phares en mer, la SNPB organise un pique-nique symbolique sur la plate-forme du phare d'Ar Men en 2008 en présence de nombreux médias accompagnant l'opération. Le soir même, l'information passe au 20 h des grandes chaînes TV entraînant une réunion à la Direction des Affaires maritimes qui conduira en 2009 à la nomination d'un chargé de mission pour le patrimoine des phares. Cette mission a été très utile pour la mise en protection et le classement des phares. Il a été mis fin à cette mission en 2015.

La SNPB rend un rapport en 2009 sur l'état du patrimoine des phares à la demande du Grenelle de la mer et obtient que ce patrimoine soit considéré comme un patrimoine maritime national à préserver, qu'il reste public, soit visitable et que sa gestion soit distincte de celle de la partie signalisation maritime. Ces dispositions sont consignées dans l'article 103 du Livre Bleu de la Mer.

La SNPB signe une convention en 2010 avec le ministère de la Justice pour permettre à la jeunesse sous protection judiciaire de participer à des chantiers de réinsertion dans le cadre du patrimoine des phares.

La SNPB obtient en 2011 la première autorisation d'occupation d'un phare en mer (Tévennec) pour le restaurer. La chanteuse Nolwenn Leroy devient marraine de la SNPB.

En 2012, l'action de la SNPB est primée « Coup de Cœur » du Cluster Maritime Français. Elle pose une nouvelle croix à Tévennec à la suite de la disparition de la précédente au cours d'une tempête de 2009.

La SNPB milite en 2013 pour le sauvetage du dernier et plus ancien baliseur français, le Roi Gradlon qui à sa sortie du service sera finalement remis en dépôt au musée à flot de Douarnenez. Elle organise le premier « Aqua Raid » permettant à Jacques Tuset et Alain Grégis, nageurs marathoniens, de couvrir avec succès, malgré les courants et le froid la distance entre le phare d'Ar-Men de celui de Tévennec.

À l’invitation de Marcel Charpentier, Délégué général de la Fédération Régionale du Patrimoine et de la Culture Maritimes du Nord Pas de Calais et en partenariat, la SNPB se préoccupe du devenir du phare de Walde unique modèle de type anglais implanté sur les bancs au nord de Calais en 1859. Il sera éteint un an avant la création de la SNPB.

En 2014, la Victoire de la Bretagne de « l'initiative associative » est attribuée à la SNPB.

À la demande de l’US Lighthouse Society, le président de la SNPB Marc Pointud rédige un important article sur le phare d’Ar-Men pour la revue The Keeper’s Log (« Le Journal du Gardien »). Cette contribution obtient un grand retentissement auprès des très nombreux lecteurs membres de cette organisation qui découvrent l’épopée de ce phare connu du monde entier.

L'opération « Lumière sur Tévennec » est lancée en 2015 pour organiser le premier séjour prolongé en solitaire sur le phare depuis 1910. La maison-phare ne disposant d'aucun aménagement, ni eau et électricité, plusieurs débarquements à Tévennec permettent de préparer les lieux à ce séjour et d'apporter le stock d'eau nécessaire ainsi qu'une partie du matériel et des vivres pouvant se conserver. Cependant, les conditions de mer défavorables rencontrées en fin d'année rendent impossible tout débarquement à Tévennec et obligent à repousser l'opération prévue pour fin novembre à février 2016.

Marc Pointud séjourne à Tévennec pendant 69 jours en 2016. Cette opération connaît une très large médiatisation. Médias français et étrangers de toutes natures en font un événement qui alerte l'opinion publique et le mécénat d'entreprise, ce qui était le but recherché. Plusieurs entreprises décident alors d'apporter leur aide et d'intervenir sur le phare. À l'invitation de Catherine Chabaud, déléguée inter-ministérielle de la Mer, Marc Pointud présente en direct via les réseaux le phare de Tévennec aux participants de la conférence sur les océans organisée à Paris.

Le partenariat initié en 2010 est renouvelé en 2017 avec le ministère de la Justice pour accueillir des jeunes de la PJJ au cours de chantiers de réinsertion du patrimoine des phares. Des Youtubeurs (Mamytwink) réalisent une vidéo présentant dans un montage vif et didactique, Tévennec et son histoire - Une nuit dans un phare inhabité en pleine mer[4] qui a été vu plus d'un million de fois.

Le livre de Marc Pointud, Lumière sur Tévennec. Les portes de l'enfer[5] sort en 2018 aux éditions Coop Breizh. Unique livre sur Tévennec, il expose l'histoire des lieux et le récit des 69 jours en solitaire.

Pour la première fois et avec succès, des jeunes de la PJJ sont accueillis le temps d'une journée sur Tévennec dont l'environnement va montrer les valeurs éducatives attendues.

Après épuisement de la première édition de Lumière sur Tévennec en 2019, Coop Breizh en édite une seconde. En juillet, trois entreprises lyonnaises se retrouvent à Tévennec pour en lever les plans numériques et une photogrammétrie complète grâce à un drone et un laser. La compilation de ces données permet d'obtenir des plans extrêmement précis utiles à la préparation du permis de construire pour les travaux à réaliser en 2020.

Au cours du second semestre, une équipe de professionnels réunie par la société Hoffner, maître d'œuvre délégué pour le projet Tévennec, travaille à la mise au point du permis de construire et documents techniques nécessaires. Les premiers travaux, la réfection du toit de la maison-phare, sont prévus pour la belle saison 2020.

Au premier trimestre 2020, le dossier technique des travaux prévus pour le phare de Tévennec est transmis à la Direction de l'Architecture et du Patrimoine du Finistère. Ce dossier, élaboré au cours de l'hiver 2019 par des professionnels partenaires de la SNPB (architecte, maîtrise d’œuvre, bureau d'études) et sous la direction de Remi Schoeler, délégué SNPB de la région Auvergne-Rhône Alpes, est particulièrement complet. Cet énorme travail est réalisé à partir des plans levés en juillet 2019. Malheureusement, compte tenu des circonstances sanitaires et des restrictions imposées le dossier prendra du retard. Néanmoins, les échanges avec les services concernés se sont poursuivis.

Au cours de l'été, des artistes membres de la SNPB et en recherche d'inspiration viennent à Tévennec, confirmant l'adéquation de ce patrimoine du large au projet que défend la SNPB depuis toujours.

Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Marc Pointud, Lumière sur Tévennec - Les portes de l'enfer, Éditions Coop Breizh, (ISBN 978-2843468384).
  • Petit Guide des Phares de France, Vichy, Éditions Aedis, , 8 pages plastifiées 22 × 16 cm (ISBN 978-2-84259-652-1).

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.