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Sisowath Kossamak

La princesse Sisowath Kossamak Nearirath Serey Vatthana, est nĂ©e le , (khmer : ព្រះមហាក្សត្រិយានឞ ស៊ឞសុវត្ថិ មុនឞវង្ស កុសុមៈ នារឞរ័ត្ន Ă  Phnom Penh, au Cambodge. Fille du roi Sisowath Monivong, Sisowath Monivong et Ă©pouse de Norodom Suramarit, elle est Ă©galement la mĂšre de Norodom Sihanouk[1]. Elle est dĂ©cĂ©dĂ©e le Ă  PĂ©kin en Chine.

Sisowath Kossamak
Illustration.
Fonctions
Reine mĂšre
Biographie
Nom de naissance Preah Mahaksatriyani Sisowath Monivong Kossamak Nearirath Serey Vattana
Date de naissance
Lieu de naissance Phnom Penh
Date de décÚs
Lieu de décÚs Pékin
Religion Bouddhisme

Sisowath Kossamak

Biographie

En 1920 la princesse Preah Mahaksatriyani Sisowath Monivong Kossamak épouse le cousin de son pÚre, Norodom Suramarit. De leur union naßt le 31 octobre 1922, un fils, Norodom Sihanouk, qui deviendra une figure dominante de la vie politique de son pays dans la seconde moitié du XXe siÚcle[2].

Durant sa vie elle aurait Ă©tĂ© gĂ©nĂ©reuse envers les pauvres et se serait consacrĂ© au bien-ĂȘtre de la nation. Elle joua un rĂŽle de reprĂ©sentation prĂ©pondĂ©rant, qui confirma sa grande popularitĂ©, durant le rĂšgne de son fils. Toutefois sa renommĂ©e fut quelque peu souillĂ©e, en 1965, lorsqu'un journal amĂ©ricain publia des propos qui l'accusĂšrent d'aviditĂ© et d’implications dans des affaires douteuses. Cet incident a conduit Ă  l'attentat de l'ambassade amĂ©ricaine Ă  Phnom Penh, ce qui dĂ©cida le roi Norodom Sihanouk Ă  rompre les relations diplomatiques avec les États-Unis.

Le 3 avril 1960, le roi Suramarit dĂ©cĂšde des suites d’une longue maladie[3].

Sachant que la succession ne se rĂ©glera pas rapidement, Sihanouk persuade son oncle, le prince Monireth, par ailleurs frĂšre de Kossamak, de diriger un conseil de rĂ©gence en attendant la dĂ©signation d’un nouveau monarque. En fait, le fils du roi disparu n’est pas dĂ©sireux de remonter sur le trĂŽne qu'il avait laissĂ© Ă  son pĂšre en 1955 (il ne reprendra officiellement le titre de roi qu'aprĂšs 1993) et ne voit personne en qui il peut avoir suffisamment confiance pour le laisser prendre la couronne. Une possibilitĂ©, appuyĂ©e par Monireth, aurait Ă©tĂ© de choisir Kossamak. Elle n’a alors que 53 ans, est en bonne santĂ© et a un sens aiguisĂ© de la politique. Toutefois, bien que des femmes aient dĂ©jĂ  rĂ©gnĂ© sur le Cambodge, la derniĂšre ayant Ă©tĂ© Ang Mey, couronnĂ©e en 1834 avec la bienveillance des autoritĂ©s annamites, il aurait fallu modifier la constitution pour permettre Ă  une femme d'accĂ©der au trĂŽne[4] - [5]. D'autre part, outre que l’opposition de la reine Ă  la liaison de longue date de son fils avec Monique Izzi n’était un secret pour personne, le prince semblait vouloir Ă©chapper Ă  l'influence de sa mĂšre, ou au moins la limiter, plutĂŽt que de la renforcer en la laissant rĂ©gner. Finalement, Norodom Sihanouk conserve son poste de chef de l’État du royaume du Cambodge[6] alors que Kossamak reste au palais royal et a pour mission d’incarner l'institution monarchique. Elle demeure avec les regalia, les astrologues et le corps du ballet royal[7].

Statue de cire de la reine Sisowath Kossamak, gardienne, de 1960 Ă  1970, des traditions monarchiques d'un royaume sans roi.

Lors du coup d'État du , Ă  l'instigation du prince Sisowath Sirik Matak et avec la bienveillance des États-Unis, Lon Nol dĂ©pose Norodom Sihanouk. De ce fait, la reine consort est contrainte de quitter le palais royal, par le nouveau gouvernement. Elle est assignĂ©e Ă  rĂ©sidence, dans une villa de la banlieue de Phnom Penh. Pour des raisons de santĂ© en 1973, elle est autorisĂ©e Ă  rejoindre son fils Ă  PĂ©kin en Chine, oĂč elle dĂ©cĂšde, deux annĂ©es plus tard.

Généalogie

Ang Duong
Sisowath du Cambodge
Neang Pou
Sisowath Monivong
Van
Sisowath Kossamak
Norodom du Cambodge
Norodom Hassakan
Norodom Kanviman
Sao
Sao Sambhat
Yura Varman

Honneur Ă©tranger

La princesse Sisowath Kossamak est récipiendaire honoraire, en 1964, de la distinction de ordre de la Couronne du Royaume malaisien[8].

Références

  1. (en) « Cambodia - Modern Genealogy », Non European Royalty - Cambodia 1941, sur Ancestry.com Genealogical Gleanings (consulté le )
  2. « Cambodia_Heads », sur site=guide2womenleaders.com
  3. Philippe Preschez, Essai sur la démocratie au Cambodge, vol. 4, Centre d'étude des relations internationales, coll. « Recherches, Fondation nationale des sciences politiques », , 134 p., p. 92
  4. (en) Justin J. Corfield, The History of Cambodia, Greenwood Press, , 192 p. (ISBN 978-0-313-35722-0, présentation en ligne), p. 19
  5. Solange LĂ©vesque, « Une terrible histoire d’amour », sur erudit.org, (consultĂ© le )
  6. Jacques NĂ©pote et Prince Sisowath Ravivaddhana Monipong, État prĂ©sent de la Maison royale du Cambodge, Institut de la Maison royale du Cambodge, , 154 p. (ISBN 978-2-910583-01-9)
  7. (en) Trudy Jacobsen, Lost Goddesses : Denial of Female Power in Cambodian History, Copenhague, NIAS Press, , 344 p. (ISBN 978-87-7694-001-0 et 87-7694-001-2, lire en ligne), p. 183-185
  8. (zsm) « Senarai Penuh Penerima Darjah Kebesaran, Bintang dan Pingat Persekutuan Tahun 1964 » [PDF]
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