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Siméon Drouin

Siméon Drouin (ou Simon Drouin ; Simone ou Simeone Droino en Italien), né en Lorraine à la fin du XVIe siècle (peut-être en 1591)[1] et mort à Nancy vers la fin de l'année 1651[2], est un sculpteur actif à Rome et à Nancy pendant la première moitié du XVIIe siècle.

Siméon Drouin
Naissance
Fin du XVIe siècle (1591 ?)
Lorraine
Décès
Activités
Autres activités
Maître
Florent Drouin, Nicolas Cordier
Mouvement
Mécène
Père
Florent Drouin (d)

Biographie

Fils du sculpteur nancéien Florent Drouin (v. 1540-1612), Siméon poursuit son apprentissage à Rome auprès d'un sculpteur du pape, le Lorrain Nicolas Cordier, qui l'héberge au moins depuis 1609. C'est également dans la capitale pontificale qu'il commence sa carrière. Avant 1615, il réalise ainsi trois des statues (dont celle, centrale, du Christ) de l'attique de la façade de la basilique Saint-Pierre[3].

L'ancien jardin (parterre) du palais ducal de Nancy, entouré de niches dont quatorze abritaient des statues de Drouin (gravure de Merian d'après Callot).
Caissons sculptés de la coupole de la chapelle ducale de l'église des Cordeliers de Nancy.

De retour en Lorraine, il entre au service du duc Henri II, pour lequel il réalise, à partir de 1616, quatorze statues mythologiques destinées aux niches du jardin (ou parterre) du palais ducal. Ces œuvres, disparues au siècle suivant, sont visibles sur des gravures de Jacques Callot et Matthäus Merian. En 1626, pour l'entrée solennelle du duc Charles IV, Drouin érige devant l'hôtel de ville de Nancy une fontaine éphémère représentant Hercule terrassant l'Hydre de Lerne. Six ans plus tard, François de Vaudémont, père de Charles IV, lui confie l'achèvement de la chapelle ducale de l'église des Cordeliers[4].

En 1633, à l'issue d'une épidémie de peste, les magistrats de la ville de Nancy commandent à Siméon Drouin les dessins d'un monument votif pour l'église Notre-Dame-de-Bonsecours, mais celui-ci ne sera réalisé qu'après la signature d'un nouveau contrat en . Ce monument du « Vœu de Nancy » a été démantelé lors de la reconstruction de l'église au XVIIIe siècle mais les trois statues qui en faisaient partie existent toujours.

À côté de son activité principale de sculpteur, Drouin semble avoir également pratiqué l'architecture. Selon l'abbé Lionnois, il aurait ainsi pris pour modèle l'église romaine des Incurables afin de tracer les plans de l'église de l'abbaye Saint-Léopold, construite en 1626[5].

Placée en 1647 par la plupart des auteurs, la mort de Siméon Drouin a vraisemblablement eu lieu entre la fin de l'année 1651 et le début de l'année 1652. En effet, c'est à cette dernière date qu'il apparaît comme « défunt » dans un registre comptable qui mentionne annuellement l'un de ses travaux en cours de réalisation depuis 1645[2].

Ĺ’uvres

  • Ĺ’uvres
  • Saint Jean-Baptiste, Saint-Pierre de Rome.
    Saint Jean-Baptiste, Saint-Pierre de Rome.
  • Christ, Saint-Pierre de Rome.
    Christ, Saint-Pierre de Rome.
  • Dessin pour la fontaine d'Hercule.
    Dessin pour la fontaine d'Hercule.
  • Dessin du monument votif de Notre-Dame-de-Bonsecours.
    Dessin du monument votif de Notre-Dame-de-Bonsecours.

Références

Bibliographie

  • Pierre-Hippolyte PĂ©net, "Un monument du sculpteur SimĂ©on Drouin pour Notre-Dame de Bonsecours exceptionnellement reconstituĂ© au MusĂ©e lorrain", Le Pays lorrain, , n° 2, p. 113-120.
  • Sylvia Pressouyre, « Un Lorrain Ă  Rome au dĂ©but du XVIIe siècle : Nicolas Cordier, sculpteur du pape », dans Les Fondations nationales dans la Rome pontificale (actes du colloque de Rome, 16-19 mai 1978), Rome, Publications de l'École française de Rome, coll. « Collection de l'École française de Rome » (no 52), (ISBN 2-7283-0026-7), p. 576-577.
  • Pierre Simonin, « La statue de saint Charles BorromĂ©e provenant du VĹ“u de Nancy Ă  Bonsecours », Le Pays lorrain, vol. 57, no 4,‎ , p. 203-208 (lire en ligne).
  • Albert Jacquot, Essai de rĂ©pertoire des artistes lorrains : Sculpteurs, Paris, Librairie de l'Art ancien et moderne, , p. 22-23.
  • Henri Lepage, « Sur le vĹ“u de la ville de Nancy Ă  Notre-Dame de Bon-Secours », MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© d'archĂ©ologie lorraine, 2e sĂ©rie, vol. VI,‎ , p. 254-272 (lire en ligne).
  • Henri Lepage, « Une famille de sculpteurs lorrains : V. SimĂ©on Drouin », MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© d'archĂ©ologie lorraine, 2e sĂ©rie, vol. V,‎ , p. 53-74 (lire en ligne).

Liens externes

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