Accueil🇫🇷Chercher

Silvan

Silvan appelée Np'rker en arménien : Նփրկերտ et Farqîn par les Kurdes abréviation de Mayyâfâriqîn[1], Meyafarqîn ou Mafarqîn est le chef-lieu de l'arrondissement de même nom dans la province de Diyarbakır en Turquie. À l'époque byzantine elle était connue sous le nom de Martyropolis[2].

Silvan
Farqîn,Mayyâfâriqîn
Silvan
Silvan
Administration
Pays Drapeau de la Turquie Turquie
Région Région de l'Anatolie du sud-est
Province Diyarbakır
District Silvan
Maire
Mandat
Yüksel Bodakçı, Parti démocratique des régions (DBP)
2009-2014
Préfet Murat Kütük
2015
Indicatif téléphonique international +(90)
Plaque minéralogique 21
Démographie
Population 98 593 hab.
Géographie
Coordonnées 38° 08′ 34″ nord, 41° 00′ 26″ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Turquie
Voir sur la carte topographique de Turquie
Silvan
Géolocalisation sur la carte : région de l'Anatolie du Sud-Est
Voir sur la carte administrative de la région de l'Anatolie du Sud-Est
Silvan
Géolocalisation sur la carte : province de Diyarbakır
Voir sur la carte topographique de la province de Diyarbakır
Silvan
Liens
Site de la mairie http://www.silvan.bel.tr
Site du district http://www.silvan.gov.tr
Site de la province http://www.diyarbakir.gov.tr

    Histoire

    Silvan a été identifié par plusieurs spécialistes comme l'un des deux emplacements possibles (l'autre étant Arzan) de Tigranakert (Tigranocerta), l'ancienne capitale du royaume d'Arménie, qui a été construit par le roi Tigrane le Grand (95-55 BCE au pouvoir) et nommé en son honneur. Les sources chrétiennes (syriaques, arméniennes et grecques) sur la fondation de Martyropolis sont nombreuses. Elle aurait été fondée sur l'emplacement d'un « grand village » appelé Maïferqat (en arménien Np'rkert) par l'évêque Maruthas qui avait obtenu l'autorisation du roi de Perse Yazdgard Ier à la fin du IVe siècle. L'évêque rapporte les dépouilles des chrétiens victimes des persécutions en Perse. C'est ce qui lui vaut son nom de Martyropolis[3].

    La ville prend de l'importance comme ville frontière sous l'empereur romain d'Orient Théodose II (408–450). Prise par le Sassanide Kavadh Ier en 502, puis reprise par les Byzantins, les fortifications de la ville seront renforcées par l'empereur byzantin Justin Ier (518–527). Sous le règne de l'empereur Justinien (527–565), la ville est renommée Justinianopolis[4]

    En 588, les Byzantins écrasent à Martyropolis une armée perse qui avait envahi la région. Cette victoire n'empêchera pas la reprise de la ville par les Sassanides dès 589, mais les Byzantins la récupéreront deux ans après et la conserveront jusqu'en 639[3].

    En 639, sous le règne du calife Omar ibn al-Khattab la ville passe sous le contrôle des Arabes. Elle passe sous contrôle des Hamdanides en 935 puis des Bouyides en 978, puis des Marwanides en 983[3].

    Les Marwanides font de Mayyafarikin leur capitale, ils réparent les remparts. La ville et toute la province de Diyarbakir sont prises en 1085 par le Seldjoukide Malik Shah. Pendant les années qui suivent la ville change de mains à plusieurs reprises au gré des rivalités entre clans seldjoukides et souverains locaux[3].

    En 1118, les Artukides prennent la ville. Ils vont résister trente ans aux attaques de Zengi. L'Artukide Temür Tash fait construire le pont de Karamân près de Mayyafarikin, ce pont était une des merveilles de l'époque par ses dimensions. la dynastie reste en place mais préfère résider à Mardin, laissant un gouverneur à Mayyafarikin[3]. Ils échappent aux lutes entre Ayyoubides, Seldjoukides de Roum et Khwârazm-Shahs en acceptant en 1260 de se déclarer vassaux des Mongols. Les Artukides finissent par disparaître en 1408 sous les attaques des Qara Qoyunlu[5].

    Avant le génocide arménien de 1915, près de 14 000 Arméniens peuplaient la région de Silvan ; ils furent tous massacrés [6].

    Personnalités connues du Silvan; Dr.Yusuf Azizoglu[7], Mehdi Zana, Dr.Yekta Uzunoglu[8], Leyla Zana, Rojen Barnas

    Notes et références

    1. Mayyâfâriqîn écrit Mayyafarikin par les Turcs car la lettre Q ne fait pas partie de l'alphabet de la langue turque moderne.
    2. Martyropolis, la ville des martyrs à cause des tombes de victimes chrétiennes de persécutions perses à la fin du IVe siècle.
    3. Hilda Pearson, E. Van Donzel, Encyclopédie de L'islam, Leiden/New York/Københaven/Paris, BRILL, , 295 p. (ISBN 90-04-08849-0, présentation en ligne, lire en ligne), p. 920, article Mayyafarikin
    4. Charles George Herbermann, The Catholic Encyclopedia : An International Work of Reference on the Constitution, Doctrine, Discipline, and History of the Catholic Church, Vol. 9, Universal Knowledge Foundation, 1913, p. 742.
    5. Janine Sourdel et Dominique Sourdel, Dictionnaire historique de l'islam, PUF, coll. « Quadrige », , 1056 p. (ISBN 978-2-13-054536-1), p. 107, article Artuqides, Artukides ou Ortokides
    6. Raymond Haroutioun Kévorkian, Le Génocide des Arméniens, Odile Jacob, Paris, 2006 (ISBN 2-7381-1830-5), p. 449.
    7. (en) « Yusuf Azizoğlu », sur www.biyografya.com (consulté le )
    8. (cs) « YektaUzunoglu.com », Yekta Uzunoglu (consulté le )

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Hilda Pearson, E. Van Donzel, Encyclopédie de L'islam, Leiden/New York/Københaven/Paris, BRILL, , 295 p. (ISBN 90-04-08849-0, présentation en ligne, lire en ligne), p. 920, article Mayyafarikin
    • Janine Sourdel et Dominique Sourdel, Dictionnaire historique de l'islam, PUF, coll. « Quadrige », , 1056 p. (ISBN 978-2-13-054536-1), p. 107, article Artuqides, Artukides ou Ortokides

    Articles connexes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.