Signal du Petit Mont-Cenis
Le signal du Petit Mont-Cenis, également appelé pointe de Clairy[2], est une montagne de 3 162 m d'altitude en Haute-Maurienne dans les Alpes.
Signal du Petit Mont-Cenis | |
Vue de la face sud du sommet. | |
GĂ©ographie | |
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Altitude | 3 162 m[1] |
Massif | Massif du Mont-Cenis (Alpes) |
Coordonnées | 45° 14′ 39″ nord, 6° 52′ 22″ est[1] |
Administration | |
Pays | France |
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes |
DĂ©partement | Savoie |
Ascension | |
Voie la plus facile | Par le col du Petit Mont-Cenis |
GĂ©ologie | |
Roches | Schistes lustrés, serpentinite |
GĂ©ographie
Situation
Le signal du Petit Mont-Cenis appartient à la ligne de partage des eaux entre mer Adriatique et mer Méditerranée et se situe sur la droite hydrographique de la combe du Mont-Cenis. Il est administrativement partagé entre les communes de Sollières-Sardières et de Lanslebourg-Mont-Cenis, en Haute-Maurienne (France)[1]. Il se dresse entre les deux cols principaux du massif, le Mont-Cenis et le Petit Mont-Cenis.
GĂ©ologie
Le sommet reposant sur le socle cristallin d'Ambin est surmonté d'une nappe de schistes lustrés, le quartzite affleure de la couche de gypse sur le flanc sud-est, en direction de la pointe de Bellecombe, et la serpentinite est très présente sur le flanc nord.
Histoire
Ce sommet et ses contreforts, dont le mont Froid (2 822 m) ont été le théâtre de violents combats lors de la Seconde Guerre mondiale. Il formait un des points stratégiques de la ligne Maginot et du mur alpin, en dominant directement le fond de la Haute-Maurienne. Dès lors il constituait une voie d'accès à une invasion par l'ennemi. C'est cette disposition spécifique en aplomb du talweg qui explique la très forte concentration de forts, lignes de défense et galeries souterraines entre le sommet et le col de Sollières. En , de durs combats y opposèrent les chasseurs alpins français aux chasseurs de montagne allemands[3]. Ces affrontements livrés dans des conditions extrêmes sont devenus l'un des symboles des combats pour la libération dans les Alpes[4]. Ainsi cette portion de la Maurienne a été l'un des derniers territoires libérés de l'Hexagone.
À la suite du traité de Paris de 1947, le sommet marquant depuis 1862 la frontière entre les deux pays devient entièrement français aux dépens de l'Italie[5]. Ce nouveau tracé frontalier englobe désormais le versant sud permettant aux communes de récupérer leurs alpages alors séparés par la frontière née à la suite de l'annexion des États de Savoie par France du Second Empire[6] - [7].
Jusqu'alors glacis militaire et hérissé de fortifications, le sommet est aujourd'hui prisé des randonneurs, offrant un panorama dégagé sur l'ensemble des massifs environnant et face à la dent Parrachée. La plupart des ouvrages sont encore en place et pour certains, la visite est possible mais risquée, car ces fortifications sont abandonnées depuis des décennies et sises en haute montagne où les bâtiments se dégradent très vite. Les galeries enterrées peuvent être noyées et cacher des puits. De surcroît le versant ouest est classé comme champ de tirs pour l'armée.
Notes et références
- « Carte IGN classique » sur Géoportail.
- Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, Volume 151, publiés avec le concours Centre national de la recherche scientifique par MM. les secrétaires perpétuels, 1910, page 665 [lire en ligne]
- Jean-Louis Portehaut, La Bataille du Mont-Froid : 5-12 avril 1945, 1983, 96 pages.
- Laurent Debouzon, « Batailles des Alpes - Maurienne - Mont Froid », www.memoire-des-alpins. (consulté le )
- Hervé Chabaud, L'Italie dans la 2e guerre mondiale : les chemins de la liberté (décembre 1944 - janvier 1945) - Le traité de paix de 1947
- [PDF] ONU, Recueil des Traités (vol.49), « Article 9 - 1. Plateau du Mont-Cenis » p. 10-11, p. 57, Annexe III p. 65
- Collection de cartes anciennes des Pays de Savoie, 1562-1789, Archives départementales de la Savoie