Siège d'Ilovaïsk
Le siège d'Ilovaïsk est une bataille de la guerre du Donbass. Au début du mois d', l'armée ukrainienne lance un assaut sur la ville d'Ilovaïsk, pour couper en deux les forces séparatistes de Donetsk et Louhansk.
Ukraine | République populaire de Donetsk |
Valéri Heleteï[1] Rouslan Khomtchak[2] | Mikhail Tolstykh alias "Givi" |
Armée de terre ukrainienne
| Bataillon Somalie |
459 morts 478 blessés (selon l’armée ukrainienne) Plus de 1 000 morts Plusieurs centaines de prisonniers (selon une enquête parlementaire) | 300 morts (selon l’armée ukrainienne) |
Batailles
Contexte- Odessa
- Troubles pro-russes à Kharkiv (uk)
- Troubles pro-russes à Louhansk (uk)
- Bataille de la rue Rymarska (uk)
- Proclamation de la République de Crimée
- Prise de Donetsk (uk)
- Proclamation de la RP de Donetsk
- Proclamation de la RP de Kharkiv
- Proclamation de la RP d'Odessa (hu)
- Proclamation de la RP de Lougansk
- Affrontements à Odessa du 2 mai (uk)
- Incendie de la Maison des syndicats d'Odessa
Coordonnées | 47° 55′ 33″ nord, 38° 11′ 45″ est |
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Déroulement
Les premiers bombardements commencent le . Après plusieurs tentatives, l'armée ukrainienne entre dans la ville le . Dans les jours qui suivent, elle s'empare d'une portion importante de la ville. Fin août, les séparatistes mènent, avec l'appui présumé de forces russes selon les autorités ukrainiennes, une contre-offensive dans le Donbass et reprennent de nombreux territoires en quelques jours. Ils encerclent Ilovaïsk, où plusieurs milliers de soldats ukrainiens se retrouvent prisonniers, comme Taras Kostanchuk. Après plusieurs jours de siège et de combats, un accord est trouvé entre les parties pour permettre l'évacuation des troupes ukrainiennes de la ville, qui n'est finalement pas respecté. Alors que les troupes ukrainiennes et leurs prisonniers quittent la zone sur le chemin convenu, ils sont anéantis par des tirs de mortiers et de mitrailleuses[5]. Au cours de la bataille, 459 soldats ukrainiens ont été tués officiellement, mais selon des volontaires ukrainiens, le bilan pourrait être cinq fois supérieur[6]. La chute d'Ilovaïsk a eu un impact important dans l'opinion ukrainienne, la responsabilité de l'état-major ukrainien étant pointée du doigt lors de l'encerclement des soldats. À la suite de cet échec, le ministre de la Défense ukrainien Valéri Heleteï a été contraint de démissionner[7].
Notes et références
- « Bodies of victims of Ilovaisk massacre still being found, counted weeks later », Kyiv Post, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
- Howard Amos in Moscow and Roland Oliphant in Mariupol, « Vladimir Putin demands negotiations over 'statehood' for eastern Ukraine », The Daily Telegraph, (lire en ligne)
- Roman Svyrydov, « Ukrainian Ministry of Internal Affairs: Commander of the Kherson Battalion and its driver were lost near Ilovaysk », News.pn, 26 aoüt 2014 (consulté le )
- « Подвиг и трагедия Иловайска »
- Jamie Dettmer, « Should the U.S. Arm Ukraine’s Militias? », The Daily Beast, .
- « Up to 459 Ukrainian soldiers killed near Ilovaisk in 2014 - Ukraine's chief military prosecutor », Interfax-Ukraine, 2015-17-05 (lire en ligne)
- Agence France-Presse, « Ukraine Turns To New Defence Chief Ahead of Russia Talks », Defense News, (lire en ligne, consulté le )