Bataille de Marïnka (2015)

Selon l'armée ukrainienne, les combats autour de la ville gouvernementale de Marïnka débutent à 3 heures du matin le 3 juin lorsque les séparatistes lancent une offensive avec des chars et 1 000 combattants[3]. Les forces de la RPD déclarent que cette attaque est une réponse aux lourds bombardements ukrainiens de Donetsk, Horlivka, Staromykhailivka (en) et Ienakiieve dans la nuit du 2 juin au matin du 3 juin[11]. Selon eux, ces bombardements ont tué 15 personnes dans le territoire tenu par la RPD près de Marïnka[3]. L'attaque séparatiste commence par des tirs d'artillerie, suivis d'un assaut d'infanterie et de chars au lever du soleil[12]. Les combats durent près de 12 heures avant de s'arrêter, mais reprennent peu après[3]. Les combats se sont également étendus à Krasnohorivka, et les deux villes étant en flammes alors que des batailles de rue sanglantes et chaotiques ont lieu. Des tirs de roquettes et d'artillerie sont également échangés[12] - [13]. À la fin de la journée, les rebelles ont pris le contrôle d'une partie de la ville, un député ukrainien déclarant que 70 % de Marïnka est alors détenue par la RPD[12].

La situation à Marinka se stabilise en début de soirée alors qu'un cessez-le-feu est établi[13]. Selon l'armée ukrainienne, le cessez-le-feu a rétabli son contrôle de la ville[12]. Le ministre de la Défense de la République populaire de Donetsk, Vladimir Kononov, et l'armée ukrainienne confirment à l'OSCE que Marïnka est sous contrôle ukrainien[13]. Le 4 juin, un journaliste de l'AP se rend brièvement dans la ville et confirme que la ville est sous contrôle gouvernemental, les troupes menant des opérations de nettoyage des poches ennemies[14].

Les combats à Marinka et aux alentours ont fait 20 morts parmi les séparatistes et quatre soldats, tandis que 99 séparatistes et 39 soldats ont été blessés[8] - [5]. Neuf civils ont été tués[10] et 30 autres blessés[3]. Le 4 juin, selon la RPD, les tirs d'artillerie et de mortier du gouvernement ukrainien continuent de frapper plusieurs villes tenues par la RPD, dont Donetsk, faisant 16 morts parmi les combattants séparatistes et cinq civils, tandis que 86 combattants et 38 civils sont blessés. Le lendemain, le président ukrainien affirme que l'armée avait repris Marïnka, après avoir expulsé les séparatistes, et capturé 12 « saboteurs », dont un citoyen russe. Son affirmation ne sera pas confirmée de manière indépendante[15].

Le Kyiv Post cite des commandants militaires ukrainiens déclarant que si les séparatistes avaient capturé Marinka et Krasnohorivka, cela aurait créé un point d'étranglement pour les forces ukrainiennes à Pisky et Avdiïvka (nord et nord-ouest de Donetsk[16]). Les soldats ukrainiens ayant combattu dans la bataille déclarent au Kyiv Post qu'ils pensent que la bataille visait à tester leurs capacités[17]. Ce point de vue est repris par l'analyste militaire russe Pavel Felgenhauer[18]. Les rebelles nient avoir attaqué Marïnka et décrivent les combats qui ont eu lieu dans la ville comme une contre-attaque[15].

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