Siège d'Alès
Le siège d'Alès est la dernière opération militaire effectuée par le roi de France, Louis XIII, contre les Protestants. La prise de la ville d'Alès, en 1629, par les forces royales, entraîne la paix d'Alès qui met un terme aux rébellions huguenotes.
Préambule
Après la défaite protestante lors du siège de La Rochelle, Louis XIII veut en finir avec les derniers bastions huguenots du sud de la France.
La cité d'Alès est un haut lieu de la résistance protestante et une position stratégique dans la défense huguenote de la France méridionale. Alès est le centre d'un réseau de forteresses protestantes dans le Languedoc qui englobe Privas, Anduze, Nîmes, Uzès, Castres et Montauban.
Après la prise de Privas le roi quitte la ville le , pour Villeneuve-de-Berg où il passe la nuit.
Le lendemain il reçoit les soumissions de Lagorce, de Vallon-Pont-d'Arc, de la tour du Moulin au gué de Salavas, du château-fort du Pont d'Arc, de Labastide-de-Virac , de Vagnas et de Barjac où il couche.
Le Saint-Ambroix lui ouvre ses portes et reçoit la soumission des Vans et couche à Saint-Victor-de-Malcap
Le , il campe au château de Salindres.
Le siège d'Alès
Le , Louis XIII arrive devant Alès. Apprenant que la ville veut se défendre, il ordonne à ses 23 000 hommes la mise en place du blocus.
Ainsi les régiments de Langère, de Phalsbourg, de Normandie, de Champagne, d'Hannibal, de Perrault, de Rambures, de Picardie, de Piémont, de Vaillac, de Languedoc, les Gardes françaises, les Chevau-légers, les Suisses, les Mousquetaires et l'artillerie investissent alors la place[1].
La ville défendue par 2 300 hommes.
Le dimanche au matin, Alès se rend.
Louis XIII fait son entrée à la tête de ses troupes par la porte de la Roque, accompagné par Richelieu en habit militaire. Les huguenots furent autorisés par le roi à partir pour Anduze contre la promesse expresse de ne plus porter les armes contre lui.
Conséquences
Le , Richelieu accorda aux protestants la paix d'Alès ou l'Édit de grâce. Cet édit qui leur retirait les places fortes, mais leur confirmait les garanties religieuses de l'édit de Nantes, a été signé par Richelieu au camp de Lédignan, mais avec, en contrepartie, l'interdiction de recréer des bastions protestants. Cet accord sera remis en cause en octobre 1685 par le futur roi Louis XIV par sa Révocation de l'édit de Nantes.