Salavas
Salavas est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes[1].
Salavas | |||||
Mairie et salle des fĂŞtes. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes | ||||
Département | Ardèche | ||||
Arrondissement | Largentière | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Gorges de l'Ardèche | ||||
Maire Mandat |
Luc Pichon 2020-2026 |
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Code postal | 07150 | ||||
Code commune | 07304 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population municipale |
711 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 42 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 44° 23′ 42″ nord, 4° 22′ 48″ est | ||||
Altitude | Min. 80 m Max. 522 m |
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Superficie | 17,11 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Vallon-Pont-d'Arc (banlieue) |
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Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Vallon-Pont-d'Arc | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
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GĂ©ographie
Situation
Salavas est située dans le sud du département de l'Ardèche, en rive droite de l'Ardèche, face à Vallon-Pont-d'Arc.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Salavas est une commune rurale[Note 1] - [2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3] - [4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Vallon-Pont-d'Arc, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[5] et 3 146 habitants en 2020, dont elle est une commune de la banlieue[6] - [7]. La commune est en outre hors attraction des villes[8] - [9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (80,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (80,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (52,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (28,5 %), zones agricoles hétérogènes (10,9 %), zones urbanisées (4,4 %), cultures permanentes (2,6 %), eaux continentales[Note 2] (1,2 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Histoire
À l'origine, Salavas était située le long de la voie d'Antonin, voie romaine reliant Nîmes à Alba et à la vallée du Rhône[12]. Cette voie traversait l'Ardèche au Gué de Chauvieux, un kilomètre environ en amont du pont actuel de la D 579 entre Salavas et Vallon-Pont-d'Arc[13].
Mathieu de Merle, capitaine huguenot, prend la ville catholique de Mende, on lui propose en échange de cette ville la seigneurie de Salavas, mais il refuse cet échange et demande une rançon pour rendre la ville de Mende et acheter la seigneurie de Salavas devant notaire.
Les guerres de Religion entre catholiques et protestants ont marqué l'histoire de Salavas. La liberté religieuse évoquée dans l'article 10 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 a rendu la liberté de culte à toutes les communautés. La construction d'un temple (achevée en 1838)[14] et d'une église se sont réalisées dans la même rue.
La révolution de 1848 est bien accueillie à Salavas, les habitants en profitent pour contester leur maire et demander sa révocation en mai 1848. Ils arguent que les habitants sont majoritairement opposés au maire en place, et que celui-ci utilise sa fonction pour favoriser sa famille[15].
HĂ©raldique
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Les armes de Salavas se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2020, la commune comptait 711 habitants[Note 3], en augmentation de 14,68 % par rapport à 2014 (Ardèche : +2,15 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
Le site médiéval, avec les églises Saint-Julien et Saint-Jean de la Gleizasse disparues (la vieille église en occitan)[21], inscrit sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 14 mai 1981 [22] : Les vestiges sont ceux de l'églises de Saint-Julien et Saint-Jean et de la chapelle Sainte-Anne[23]. Le site a servi de cimetière jusqu'au XIXe siècle. Mathieu de Merle s'est servi des pierres pour renforcer les défenses de son château. 250 sépultures ont été mises au jour sur le site de la Gleizasse qui a servi de cimetière jusqu'au XIXe siècle.
Après la destruction des églises par les protestants en 1568 et à la suite de la loi sur la liberté des cultes après la Révolution, une nouvelle église Saint-Julien (qui a la particularité d'être dépourvue de clocher, ce qui explique que la cloche de 1848 se trouve sur le parvis[24]) et un temple ont été construits dans la même rue[25].
Le château dont la salle basse abrite une salle d'exposition présentant les pratiques funéraires et les collections archéologiques découvertes sur le site de la Gleizasse.
Les deux bornes milliaires qui témoignent du passage de la voie romaine "Antonin le Pieux".
Monument aux morts : hommage de reconnaissance aux morts de la grande guerre.
Sentiers de découverte : circuit de la Roche[26] et circuit de la Matourne : ruines de la Martourne et son four à pain restauré par l'APPSA (Association pour la protection du patrimoine de Salavas)[27] ; Le belvédère avec ses tables d'orientation ; la tour du Moulin, forteresse qui abrita successivement une garnison de soldats, un moulin à farine et une centrale électrique ; la fontaine d'Augier de 1857 qui a desservi le village jusqu’en 1950 ; le puits de Font Salade (terme qui rappelle le commerce du sel) et ses légendes ; le pont de Salavas et l'Ardèche (rivière). Le passage s'effectuait initialement par l'arche naturelle : le "Pont d'Arc".
Voir aussi
- Liste des sites classés de l'Ardèche par décret du 24 février 1982 : les abords du Pont d'Arc à Labastide-de-Virac, Lagorce, Salavas et Vallon-Pont-d'Arc (Réserve naturelle nationale des Gorges de l'Ardèche)
Personnalités liées à la commune
- Les seigneurs de La Gorge de Salavas[28].
- Mathieu de Merle, le nouveau baron protestant de Lagorce, seigneur de Salavas[29].
- Baron Hérail de Merle, héritier de Mathieu de Merle, qui fut tué par ses propres sujets protestants et inhumé en avril 1622 entre les deux églises, du fait qu’il s'était converti au catholicisme[30].
Bibliographie
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et fortifications de la France du Moyen Âge en France, Strasbourg, éditions Publitotal, 1978, reprint 1991, 1287 p. (ISBN 978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)Une vision d’ensemble de l’architecture castrale. Pages 1105-1106 : Salavas
- DĂ©pliant "Les balades de Salavas, 2000 ans d'histoire"
- L'ouvrage de J. Robert Helmling : Les églises disparues de Salavas, N° spécial hors-série de la Revue du Vivarais.
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Le village de Salavas sur la rivière Ardèche
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Vallon-Pont-d'Arc », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Histoire et architecture de Salavas
- « La voie des Helviens », sur www.patrimoine-ardeche.com
- Le temple
- Éric Darrieux, « L'accueil de la Seconde République au village en Ardèche », in Rives nord-méditerranéennes, Paysans et pouvoirs local, le temps des révolutions, mis en ligne le 22 juillet 2005, consulté le 16 mai 2013
- « Liste des maires du département de l'Ardèche » [PDF], sur le site de la préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Les fouilles de l'église Saint-Julien et Saint-Jean de la Gleizasse, plongée en haut Moyen-Age
- « Site médiéval », notice no PA00116811, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Les Ă©glises de la Gleizasse (Saint Julien et Saint Jean) Ă Salavas
- Cloche de l'église de Salavas. L'église Saint-Julien ne possédant pas de clocher, la cloche est disposée devant l'église
- Paroisse réformée : lieu de culte Salavas
- Circuit de la Roche
- Circuit de la Matourne
- Essai historique sur les seigneurs de Vallon, La Gorge et Salavas, de 1257 à 1842, par M. Jules Ollier de Marichard, Officier d'académie, Correspondant du ministère de l'instruction publique, Privas, Imprimerie typographique de Roure, 1882
- Patrimoine d’Ardèche, Salavas : Les églises de la Gleizase, le château, le village médiéval
- Salavas et La Gorce, Extrait de l'Album du Vivarais, Albert Dubois, 1842.