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Shozo Uehara

Shƍzƍ Uehara (äžŠćŽŸæ­Łäž‰, Uehara Shƍzƍ), nĂ© le dans la prĂ©fecture d'Okinawa et dĂ©cĂ©dĂ© le , est un Ă©crivain, scĂ©nariste rĂ©aliste et parolier japonais spĂ©cialisĂ© dans les programmes d'aventure et de science-fiction pour la Jeunesse.

Shƍzƍ Uehara
Naissance
Préfecture d'Okinawa (Japon)
Nationalité Japonaise
DĂ©cĂšs
Profession scénariste, parolier, écrivain
Films notables UchĆ« Enban Daisensƍ (La grande guerre des soucoupes de l'espace)
Séries notables Tokusatsu: séries "Ultra", séries "Baron", Super Sentai, Metal Hero, Spielban, Gyaban... Anime: UFO Robo Grendizer (Goldorak), Uchƫ kaizoku Captain Harlock (Albator)...;

Ses Ɠuvres les plus connues en France mais rĂ©Ă©crites pour adaptation sont UchĆ« Keiji Gyaban (Space Sheriff Gavan / X-Or), UchĆ« kaizoku Captain Harlock (Albator 78) et UFO Robo Grendizer (Grendizer / Grendiser / Grandizer / Goldorak). Pour cette sĂ©rie d’animation "culte" en France (et comme pour Harlock) il fut scĂ©nariste principal, Ă©crivain de 22 Ă©pisodes[1] (parmi les plus marquants aux dires des fans), et fut avant cela le scĂ©nariste du film prĂ©curseur UchĆ« Enban Daisensƍ.

Ces Ɠuvres sont inspirĂ©es de ses travaux antĂ©rieurs sur les SĂ©ries Ultra et SĂ©ries Baron et par lĂ -mĂȘme de sa vie de natif de l’ancien Royaume de RyĆ«kyĆ«. Les paroles de la chanson de l'Ă©pisode 18 de UFO Robo Grendizer, "Tatakae Grendizer", sont de lui[2].

En Europe c'est en Italie qu’il s'est distinguĂ© par les nombreuses sĂ©ries animĂ©es qui y sont parvenues dans les annĂ©es 1970 et 1980. Mais c'est au Japon qu’il a acquis sa notoriĂ©tĂ©, bien plus par son travail sur d’innombrables sĂ©ries en prise de vues rĂ©elles et Ă  effets spĂ©ciaux, dites Tokusatsu, que par son travail sur les Anime.

Biographie

Il fut fils d'officier de police et troisiĂšme d'une fratrie de cinq frĂšres et sƓurs. En raison de l'intensification de la guerre du Pacifique, la famille fut temporairement Ă©vacuĂ©e Ă  Taiwan en . Au moment oĂč elle regagnait Naha un mois plus tard, la ville fut dĂ©truite par un raid aĂ©rien et le bateau et ses passagers parvinrent difficilement Ă  Kagoshima. La famille emmĂ©nagea dans la prĂ©fecture de Kumamoto et y mena une vie de personnes Ă©vacuĂ©es. AprĂšs la fin de la guerre en 1946, elle rentra chez elle Ă  Okinawa et le jeune Shƍzƍ suivit son cursus scolaire Ă  Ishikawa (maintenant Uruma), puis Ă  Tamagusuku (aujourd'hui Nanjƍ)[3].

Au lycée de Naha, il se passionna pour des films sortis en salles et le western Shane devint pour lui une véritable rencontre avec le cinéma.

Pendant ses Ă©tudes Ă  la FacultĂ© des lettres de l'UniversitĂ© Chuo, il Ă©crivit des scĂ©narios amateurs. À cette Ă©poque, il en Ă©crivit un sur le thĂšme de la bataille d'Okinawa et des bases militaires amĂ©ricaines pour transmettre sa propre expĂ©rience de la guerre. AprĂšs avoir obtenu son diplĂŽme universitaire Ă  25 ans, la tuberculose le contraignit Ă  rentrer dans sa famille pour des soins. LĂ , sa mĂšre lui prĂ©senta Tetsuo Kinjƍ, originaire comme lui de Naha et "cinĂ©phile comme lui"[3].

Kinjƍ qui avait intĂ©grĂ© Tsuburaya Productions un peu plus tĂŽt l'invita Ă  Tokyo oĂč il rencontra Eiji Tsuburaya. Il y apprit que pour y ĂȘtre scĂ©nariste, il devrait d'abord remporter une distinction. Il Ă©crivit alors un projet de scĂ©nario sur le thĂšme de la bataille d'Okinawa, 揎éȘš (Collecte de cendres), qui reçut en 1964 un prix public avec mention au Festival des Arts[3]. De retour Ă  Tokyo pour assister Ă  la cĂ©rĂ©monie de remise des prix, il rejoignit Tsuburaya Productions pour assister Kinjƍ .

En 1965, aprĂšs avoir fait ses dĂ©buts en tant qu'Ă©crivain dans le drama Shimiru Surunu du programme local d'Okinawa "kyƍdo gekijƍ", il dĂ©buta comme scĂ©nariste pour la sĂ©rie nationale Ultra Q (son Ă©pisode 21 "UchĆ« Shirei M774").

Vers la moitiĂ© de Ultra Seven, parce que Kinjƍ alors scĂ©nariste principal se concentrait sur Mighty Jack, de nombreux scĂ©narios furent attribuĂ©s aux jeunes Uehara et Ichikawa (son associĂ©). Uehara continua Ă  dĂ©velopper ses talents et compĂ©tences dans Kaiki Daisakusen.

En 1969, Kinjƍ quitta Tsuburaya Productions et rentra Ă  Okinawa en mĂȘme temps que Uehara partit de son cĂŽtĂ©, devenant Ă©crivain indĂ©pendant.

Il revint en 1971 comme scĂ©nariste principal pour Kaettekita Ultraman (Le retour d'Ultraman). Il poursuivit avec Ultraman A (Ultraman Ace), mais quitta l’aventure Ă  nouveau au dĂ©but de l'Ɠuvre suivante Ultraman Tarƍ.

Il travailla alors principalement pour le studio Tƍei Dƍga sur des Ɠuvres Ă  succĂšs. Il devint responsable des programmes pour enfants et Ă©crivit pour des sĂ©ries du genre Tokusatsu et pour des Anime. Il Ă©crivit de nombreux autres scĂ©narios pour Tƍei comme JikĆ« Senshi Spielban (Spielvan) et le Chƍriki Sentai Ohranger de 1995 sera son dernier travail pour le studio.

Il Ă©crivit sporadiquement par la suite pour d’autres sĂ©ries "Ultra" telles que Ultraman Tiga et Ultraman Max.

Dans le domaine des effets spĂ©ciaux, il a souvent travaillĂ© avec Susumu Yoshikawa (producteur de Tƍei) qui depuis Le Retour d'Ultraman lui conseillait d'Ă©crire pour le programme "Tƍshiba nichiyƍ gekijƍ" (Toshiba Sunday Theatre), ce qui lui aurait permis un revenu plus confortable, mais Uehara n'a jamais souhaitĂ© abandonner les programmes pour la Jeunesse et a donc persĂ©vĂ©rĂ© dans ce domaine.

TĂ©moignage d’expĂ©rience de guerre

Ce tĂ©moignage provient d'une interview de 2016[3]. Elle prĂ©cise des dĂ©tails pouvant lĂ©gitimement faire dire qu’une telle expĂ©rience traumatisante a pu influencer largement les scĂ©narios de l’écrivain et que de tels scĂ©narios peuvent alors avoir valeur de vĂ©ritable "outil d'aide Ă  la rĂ©silience" transmis Ă  la Jeunesse par le biais des sĂ©ries auxquelles s'est consacrĂ© l’auteur et qui font pour certaines toujours parler d'elles au Japon comme en Europe. La "catastrophe pouvant ĂȘtre vue comme une chance" est Ă©voquĂ©e ici comme dans ses Ɠuvres, de mĂȘme que l’influence majeure d'un certain cinĂ©ma amĂ©ricain auquel il rendit aussi hommage comme d’autres avant lui, sans toutefois trahir la pensĂ©e Japonaise et la sienne propre :

"Lors de la chute de Saipan en , les Japonais ont encouragĂ© l'Ă©vacuation des habitants car ils n'auraient pu se battre, mais les Uchinanchu (peuple d'Okinawa) ne quittent pas facilement leur terre ancestrale. "Il faut protĂ©ger les agents des institutions publiques et leur famille" et alors, vers , laissant mon pĂšre, ma mĂšre est partie pour Taiwan avec ses six enfants. Un mois plus tard, je suis montĂ© sur un bateau qui devait regagner Naha le . C'est alors qu'un typhon soudain nous a dĂ©portĂ©s vers Iriomote en mĂȘme temps que Naha fut dĂ©truite par un raid aĂ©rien massif. Notre navire a perdu sa route et a dĂ©rivĂ© en mer pendant environ deux semaines. Au moment de nous mettre au lit, on attachait les poignets des enfants avec une corde. Ma mĂšre disait seulement "Ne me quitte pas", mais j'avais sept ans et j'Ă©tais prĂȘt Ă  mourir. Tout autour de nous, les visages des adultes Ă©taient dĂ©sespĂ©rĂ©s. L'armĂ©e amĂ©ricaine avait pris le contrĂŽle de l'espace aĂ©rien et le sous-marin aurait Ă©tĂ© meilleur, mais nous sommes miraculeusement arrivĂ©s Ă  Kagoshima et avons Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©s jusqu'Ă  la fin de la guerre au temple Enmanji Ă  Kumamoto (KyĂ»shĂ»). Pendant les deux semaines de dĂ©rive, je ne lĂ©chais que du ketchup parce qu'il n'y avait pas de nourriture. J'ai maintenant 79 ans (en 2016) et je ne peux toujours pas manger de ketchup. Je suis revenu Ă  Okinawa sous occupation militaire amĂ©ricaine en 1946. AprĂšs la guerre, mon pĂšre Ă©tait le chef d'Ishikawa aprĂšs avoir Ă©tĂ© chef de la police d'Itoman, connu les combats au sol et frĂŽlĂ© la mort en fuyant vers le sud, Ă  Mabuni (Ndt : oĂč se trouve aujourd’hui le Parc MĂ©morial pour la Paix et son musĂ©e prĂ©fectoral). AprĂšs avoir passĂ© plusieurs mois dans la ville d'Ishikawa (aujourd'hui Uruma), je suis devenu Ă©lĂšve de 3e annĂ©e Ă  l'Ă©cole Ă©lĂ©mentaire de ce qui est aujourd'hui la ville de Nanjƍ. Bien que fils d'un policier, j'Ă©tais un vilain garnement qui me faufilais aprĂšs l'Ă©cole dans la base militaire amĂ©ricaine pour refaire la guerre. Je regardais des films du matin au soir au LycĂ©e de Naha. J'ai Ă©tĂ© impressionnĂ© par Shane."

Principales Ɠuvres de Tokusatsu

Les SĂ©ries Ultra

SĂ©ries dont le succĂšs fut tel qu’elles font toujours l’objet de projets[4]. L'univers des sĂ©ries Ultraman, Ultra Seven et Le Retour d'Ultraman, diffusĂ©es entre 1966 et 1972, reflĂštent la relation entre Okinawa, le Japon et les États-Unis[5]. Elles reflĂštent aussi fortement l'identitĂ© de Uehara en tant que natif (ayant Ă©tĂ© discriminĂ© comme tel) d'Okinawa, tout comme pour son partenaire Kinjƍ. Dans Le Retour d'Ultraman, l'Ă©pisode 33 "Le dompteur de monstre et l’enfant" (æ€ȘçŁäœżă„ăšć°‘ćčŽ, KaijĆ« Tsukai to Shƍnen), le thĂšme de la discrimination et du triste sort des minoritĂ©s exposĂ©es Ă  une psychologie des foules dĂ©sastreuse est dĂ©veloppĂ© crĂ»ment et sans dĂ©tour : l’alien pacifiste est tuĂ© sous le coup de la peur des villageois faisant masse. Il a choquĂ© de nombreux tĂ©lĂ©spectateurs par l’intensitĂ© dramatique et la gĂȘne individuelle et collective mais aussi la prise de conscience qu’il a gĂ©nĂ©rĂ©es[6] - [7]. Uehara et le rĂ©alisateur Tƍjƍ Shƍhei ont dĂ©missionnĂ© dans la foulĂ©e comme cela avait Ă©tĂ© convenu avant la diffusion de cet Ă©pisode : tel Ă©tait le prix Ă  payer pour sa diffusion. Uehara a plus tard Ă©tĂ© repris sur "Silver Kamen". Un scĂ©nario inĂ©dit de Ultra Seven est tirĂ© du point de vue de l'ĂȘtre humain opprimĂ© d'Okinawa et Ă©tait inspirĂ© de l'invasion du Royaume de RyĆ«kyĆ« par le domaine de Satsuma.

Les séries Baron

Il s'agit des séries Super Robot Red Baron (1973 - 1974), Super Robot Mach Baron (1974 - 1975) et Chiisana Superman Ganbaron (1977).

Le principal sponsor ayant fait faillite, les conditions de production ont été modifiées entre la premiÚre et les deux autres. Les deux premiÚres séries mettent en scÚne un robot géant armé, piloté de l'intérieur (pour la 3e il s'agit de transformation). Pour la premiÚre a été soulignée l'influence de l'anime Mazinger Z (Mazinger Z) de l'année précédente (1972), mais le projet avait débuté au début du printemps 1972, donc avant la diffusion de Mazinger Z[8].

Les séries Super Sentai

Comme les sĂ©ries "Ultra" et les sĂ©ries "Kamen Rider", il s'agit d'une saga longue durĂ©e diffusĂ©e depuis 1975 puisque les productions Himitsu Sentai Ranger-5 (Secret Sentai Goranger) (1975-77) et Jacker Dengekitai (1977), deux Ɠuvres de Shƍtarƍ Ishinomori, y ont Ă©tĂ© incluses. Le concept de base est celui d’une Ă©quipe de plusieurs personnages qui se transforment en hĂ©ros vĂȘtus de casques et combinaisons Ă  code couleur, luttant contre des monstres.

Le nombre de scénarios écrits par Uehara pour Super Sentai est de 174[9].

Les séries Metal Hero

Elles comprennent la trilogie des Uchƫ Keiji Series qui a débuté avec Gyaban (Gavan / X-Or), s'est poursuivie avec Shariban (Sharivan) et s'est achevée avec Uchƫ Keiji Scheider (1984 - 1985) (Space Sheriff Scheider / Capitaine Sheider), maintenant considérée comme le troisiÚme volet des Metal Hero Series.

Outre que Uehara a contribué à toutes ces séries, il a écrit l'entiÚre histoire de Scheider.

Autres (voir page Japonaise pour liste exhaustive)

Kaiki Daisakusen (1968 - 1969) (Operation: Mystery!)
Robot Keiji (1973) (Detective Robot)
Ganbare Robokon! (1974 - 1977)
UchĆ« Tetsujin Kyƍdain (1976 - 1977) (Space Ironmen Kyodyne)
Spiderman (1978 - 1979)
Kamen Rider Black (1987 - 1988). Lorsqu'elle est lancée, cette série est la premiÚre à ne pas faire référence aux célÚbres séries Kamen Rider précédentes (depuis 1971).
Film Kamen Rider Black (1988) diffusĂ© dans le cadre du Tƍei Manga Matsuri.
Film Kamen Rider J (1994). DerniĂšre Ɠuvre de la sĂ©rie des "ShĂŽwa Kamen Rider" (sĂ©ries de l'Ere Shƍwa) et derniĂšre Ɠuvre impliquant le crĂ©ateur des sĂ©ries, Shƍtarƍ Ishinomori.

Principales Ɠuvres d'Animation

Ici uniquement celles trÚs connues en France (à l'exception de la premiÚre, découverte tardivement) :

  • UchĆ« Enban Daisensƍ (1975) (La Guerre des soucoupes de l'espace), film de moyen mĂ©trage prĂ©curseur de :
  • UFO Robo Grendizer (1975 - 1977) (Grendizer / Grendiser / Grandizer / Goldorak).

Pour le film et la série, Uehara a notamment créé le personnage de Duke Fried / Daisuke Umon (Actarus en France et Italie). Il précise dans une interview consignée dans le Roman Album de 1978 (voir Ouvrages) :

"Grendizer est un travail auquel j'ai participĂ© depuis le premier Ă©pisode. J'ai donc eu l'opportunitĂ© de crĂ©er un nouveau hĂ©ros et en ce sens, c'est un travail inoubliable. J'ai dĂ©peint un garçon [Kƍji] qui Ă©tait le jeune homme japonais typique d'un anime prĂ©cĂ©dent, Mazinger Z, et dans Grendizer, j'ai essayĂ© de dĂ©peindre son contraire, un jeune homme seul, isolĂ© sur la Terre. C’était une façon unique et singuliĂšre de prĂ©senter les choses Ă  l’époque. Mais je dirais, en intĂ©grant ma rĂ©flexion personnelle, que c'est pareil qu’avec Musashi et KojirĂŽ (*) et alors Daisuke du YIN s'est senti attirĂ© par KĂŽji du YANG. Quand je prĂ©pare un anime, je considĂšre tout par rapport Ă  la rĂ©alitĂ©, alors il ne m'est pas toujours possible de dĂ©crire tout ce que j'imagine Ă  partir d'images, cela reste en gestation."

(*) Deux personnages historiques qui se respectaient. Miyamoto Musashi (1584-1645) et Sasaki Kojirƍ protagonistes d'un cĂ©lĂšbre duel Ă  l'Ă©pĂ©e qui eut lieu sur la plage de Muko-Jima Ă  4 km de Kogura et qui s'est terminĂ© par la victoire du premier.

La sĂ©rie animĂ©e qui dĂ©veloppe le film reprend les thĂšmes chers Ă  l'Ă©crivain : la guerre d'invasion et le traumatisme (donc la rĂ©silience), la complexitĂ© des relations humaines mais aussi des rĂ©fĂ©rences Ă  sa propre jeunesse sur sa "planĂšte" natale que fut l'ancien Royaume de RyĆ«kyĆ« dont il s'est toujours revendiquĂ© originaire. Le thĂšme de l'Etranger est donc rĂ©current dans ses Ɠuvres et dans Grendizer, le protagoniste principal fut le prince d'un pacifique royaume extraterrestre Ă©voluĂ©, dĂ©vastĂ© par des forces militaires belliqueuses dont l'apparence utilise des codes tant orientaux qu'occidentaux[10].

Il n'a pas Ă©tĂ© l'unique scĂ©nariste Ă  avoir apportĂ© une touche personnelle Ă  cette sĂ©rie rĂ©putĂ©e particuliĂšrement mature : ses collĂšgues Mitsuru MAJIMA, Tatsuo TAMURA et Keisuke FUJIKAWA, aguerris eux aussi, ont aussi contribuĂ© au succĂšs de l'Anime, de mĂȘme que le responsable du Planning Toshio KATSUTA, le "mechadesigner" Tadanao TSUJI et le rĂ©alisateur Tomoharu KATSUMATA : tous (ou presque) ayant connu la Seconde guerre mondiale.

  • UchĆ« kaizoku Captain Harlock (1978 - 1979) (Albator 78). Avec le rĂ©alisateur Rintarƍ, Uehara alors scĂ©nariste principal, s'est occupĂ© d'Ă©toffer largement l'histoire originale de Leiji Matsumoto pour la version animĂ©e. C'est ainsi que fut crĂ©Ă©e entre autres la fille de Tochirƍ qui est devenue la raison pour laquelle le hĂ©ros protĂšge la Terre.

Ouvrages

  • Fin a Ă©tĂ© publiĂ© chez Tokuma Shoten un Roman Album consignant entre autres des interviews de comĂ©diens de doublage et d’auteurs, dont Uehara, de la sĂ©rie animĂ©e UFO Robo Grendizer.
  • Fin 1999 est paru le livre "Kinjƍ Tetsuo Ultraman Jima Uta" (Tetsuo Kinjƍ, Chanson de l'Ăźle d'Ultraman) Ă©ditĂ© par Chikuma Shobo, dans lequel l’auteur Uehara retrace la biographie de son ancien collĂšgue et ami, Ă©clairant ainsi l’Ɠuvre Ultraman[11].
  • Fin a Ă©tĂ© publiĂ© par Gendai Shokan un rĂ©pertoire de 50 parmi plus de 1000 scĂ©narios de Shƍzƍ Uehara, "Uehara Shƍzƍ Scenarios SenshĆ«"[12] - [13].
  • Le sociologue des media Marco Pellitteri Ă©voque l’importance du travail de Shƍzƍ Uehara dans plusieurs de ses publications et notamment dans son ouvrage Mazinga Nostalgia (TunuĂ© 2018)[14]. Uehara est citĂ© dans le livre Ă  ces pages : tome 1_pages 400-1 ; tome 2_pages 1089-90, 1153-5, 1159.

L’auteur explique en rĂ©sumĂ© que Uehara fut l'auteur principal de la narration et l'« Ăąme » poĂ©tico-philosophique de UFO Robo Grendizer. Il prĂ©cise aux pages 1153-4 (tome 2) :

[p. 1153] "Toutefois, l'homme clĂ© de "Atlas UFO Robot" [UFO Robo Grendizer], Ă  mettre au mĂȘme niveau que Tsuji, Araki et Nagai, fut Ă  mon avis Shƍzƍ Uehara. NĂ© le , Uehara est l'un des vĂ©tĂ©rans, encore en vie, des scĂ©narios pour les produits tĂ©lĂ©visĂ©s destinĂ©s aux familles et enfants (l'ouvrage d'oĂč est tirĂ©e cette citation fut imprimĂ© en 2018) avec trĂšs peu d'autres Ă©lĂ©ments sur une gĂ©nĂ©ration glorieuse de talents tous nĂ©s durant la Seconde Guerre mondiale ou dans les annĂ©es qui l'ont frĂŽlĂ©e, soit peu avant soit peu aprĂšs. [
] Au Japon, dans la perception des passionnĂ©s et des gens de l'industrie de l’Animation, Uehara est, en effet, cĂ©lĂšbre surtout en tant que scĂ©nariste pour les tĂ©lĂ©films et films d'aventure [en prise de vues rĂ©elles] [
] toutefois, c'est toujours Ă  Uehara qu'on doit l'introduction de nombre d'archĂ©types d'aventure devenus caractĂ©ristiques des anime de science-fiction pour les jeunes gens des annĂ©es 1970, comme on peut le remarquer dans les scĂ©narios Ă©crits par lui dans [des dizaines de sĂ©ries animĂ©es] [
]. ArchĂ©types et modĂšles narratifs (par exemple la typologie des personnages et les contrastes et Ă©quilibres parmi les personnages) devenus typiques et universellement connus, au Japon, aussi et surtout dans le contexte [d'ici, commence p. 1154] des sĂ©ries en prise de vues rĂ©elles. Si Nagai a pu orienter l’intrigue centrale de UFO Robo Grendizer, en partant du concept esthĂ©tique et thĂ©matique formant la base du film UchĆ« enban daisensƍ et de son hĂ©ros [
], c'est Ă  Uehara que l'on doit la profondeur narratologique et la tridimensionnalitĂ© des contenus de la sĂ©rie animĂ©e – tout autres que la bande dessinĂ©e dĂ©rivĂ©e nagaĂŻenne, trĂšs diffĂ©rente en termes d'atmosphĂšres et registre – et c'est aux scĂ©naristes qu'il faut attribuer la qualitĂ© Ă  peu prĂšs constante – Ă  l'exception de quelques petites dĂ©faillances – et la cohĂ©rence narrative de l'entiĂšre histoire de la sĂ©rie d'Ă©pisode en Ă©pisode, avec des chapitres qui atteignent des sommets en matiĂšre de tragĂ©die et d'Ă©popĂ©e et qui traitent de thĂšmes d'une maturitĂ© certaine, ce qui est d’autant plus remarquable qu'il s'agissait d'une sĂ©rie pour enfants."

L’approche de l’auteur est corroborĂ©e par les correspondances lisibles entre ses propos, diverses interviews de Uehara, son histoire personnelle, ses dĂ©clarations dans le « Roman Album » de Tokuma Shoten de 1978 consacrĂ© Ă  Grendizer, les rĂ©currences thĂ©matiques et poĂ©tiques de ses scĂ©narios de Tokusatsu et d'Anime (et ses ouvrages pour les enfants et biographique sur son passĂ© Ă  Okinawa) et l'origine narrative et productive du film UchĆ« enban daisensƍ.

  • Shƍzƍ Uehara a Ă©crit un roman autobiographique paru en 2017 chez Gendai Shokan, Tokyo : Kijimuna Kids (ă‚­ă‚žăƒ ăƒŠăƒŒ kids, Les enfants des Kijimuna)[15].

Distinctions et Hommages

  • Son scĂ©nario 揎éȘš (collecte de cendres) reçut en 1964 un prix public avec mention au Festival des Arts.
  • En 2018 il a remportĂ© pour son roman "Kijimuna Kids" (Les enfants des Kijimuna) le 33e prix littĂ©raire Jƍji Tsubota.
  • En France, fin , Ă  l’occasion de la derniĂšre annĂ©e "Anniversaire des 40 ans de Goldorak", une confĂ©rence particuliĂšre lui a Ă©tĂ© dĂ©diĂ©e en hommage Ă  son travail, sous le titre "Goldorak, Ambassadeur de la Paix : hommage Ă  ShĂŽzĂŽ UEHARA". AnimĂ©e par un collectif de passionnĂ©s et chercheurs ("Francorak"), elle s'est tenue lors du Japan Tours Festival

Notes et références

  1. (en) « UFO Robot Grendizer episode list », sur animemorial.net (consulté le ).
  2. (ja) « æˆŠăˆă‚°ăƒŹăƒłăƒ€ă‚€ă‚¶ăƒŒ / ささきいさお », sur PetitLyrics - プチăƒȘăƒȘ,‎ (consultĂ© le ).
  3. « Article japonais de Okinawa Times » (consulté le ).
  4. « Ultraman, cinquante ans de télévision et toujours les pleins pouvoirs », sur courrierinternational.com.
  5. (ja) « ă‚Šăƒ«ăƒˆăƒ©ă‚·ăƒȘăƒŒă‚șăźè„šæœŹćź¶ăƒ»äžŠćŽŸæ­Łäž‰ăŻă€Œćœšæ—„ç‰çƒäșșă€ăšă—ăŠæœŹćœŸă§ç”ŸăæŠœă„ăŸ - çŸłć·æ™șäčŸïœœè«–ćș§ - æœæ—„æ–°èžç€Ÿăźèš€è«–ă‚”ă‚€ăƒˆ », sur 論ćș§ïŒˆRONZA (consultĂ© le ).
  6. « Ultraman et le regard des minorités », sur nippon.com, (consulté le ).
  7. (ja) ćź‰è—€ć„äșŒ, « äžŠćŽŸæ­Łäž‰ă•ă‚“æ­»ćŽ»ă€‚ă€Žćž°ăŁăŠăăŸă‚Šăƒ«ăƒˆăƒ©ăƒžăƒłă€ă§ć·źćˆ„ć•éĄŒă‚’æ‰±ăŁăŸè„šæœŹćź¶ăŒéșă—ăŸăƒĄăƒƒă‚»ăƒŒă‚žăšăŻïŒŸ », sur huffingtonpost.jp, ハフポă‚čト,‎ (consultĂ© le ).
  8. 『テレビマガゾンç‰čćˆ„ç·šé›†ăƒ»ć·šć€§ăƒ’ăƒŒăƒ­ăƒŒć€§ć…šé›†ă€èŹ›è«‡ç€Ÿă€1988ćčŽ9月25æ—„ă€‚C8774。 (ISBN 4-06-178410-2) (Giant Hero Complete Works 1988, p. 146.)
  9. (ja) « æˆŠéšŠă‚·ăƒȘăƒŒă‚șăźè„šæœŹćź¶ », sur bai.ne.jp (consultĂ© le ).
  10. Voir ouvrages de Marco Pellitteri.
  11. « ç­‘æ‘©æ›žæˆż 金柎ć“Čć€«ă€€ă‚Šăƒ«ăƒˆăƒ©ăƒžăƒłćł¶ć”„ - 侊掟 æ­Łäž‰ 著 », sur chikumashobo.co.jp (consultĂ© le ).
  12. (ja) « äžŠćŽŸæ­Łäž‰ă‚·ăƒŠăƒȘă‚Ș遾集 », sur gendaishokan.co.jp (consultĂ© le ).
  13. (ja) « äžŠćŽŸæ­Łäž‰ă‚·ăƒŠăƒȘă‚Ș遞集2009.8 - ăƒ†ăƒŒăƒžćˆ„ăƒ‡ăƒŒă‚żăƒ™ăƒŒă‚č », sur ndl.go.jp (consultĂ© le ).
  14. Marco Pellitteri, Mazinga Nostalgia. Storia, valori e linguaggi della Goldrake-generation dal 1978 al nuovo secolo, 2 tomes, 1580 pages, Latina, Tunué, 2018, 4e édition complÚtement révisée et augmentée (1re édition : 1 volume, 428 pages, Rome, Castelvecchi, 1999
  15. « Descriptif du roman Kijimuna Kids » (consulté le )

Liens externes

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