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Sfax (Q182)

Le Sfax est un sous-marin français de la classe 1 500 tonnes. Construit par les Ateliers et chantiers de la Loire dans leur Ă©tablissement de Saint-Nazaire, il est lancĂ© en 1934 ; il appartient Ă  la sĂ©rie M6.

Sfax
illustration de Sfax (Q182)
L'Ajax, identique au Sfax.

Type Sous-marin
Classe Classe 1500 tonnes
Histoire
A servi dans Marine nationale
Chantier naval At. & Ch. de la Loire – Saint-Nazaire
Quille posée 28 juillet 1931
Lancement 6 décembre 1934
Armé
Statut coulé le 19 décembre 1940
Équipage
Équipage 5 officiers
14 officiers mariniers
45 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 92,30 m
Maître-bau 8,10 m
Tirant d'eau 4,40 m
DĂ©placement 1 572 tonnes en surface
2 082 tonnes en plongĂ©e
Propulsion 2 moteurs Diesel
2 moteurs Ă©lectriques
Puissance Diesel : 2 Ă— 3 000 ch
Électrique : 2 Ă— 1 200 ch
Vitesse Surface : 17,5 nĹ“uds
PlongĂ©e : 10 nĹ“uds
Profondeur 80 m
Caractéristiques militaires
Armement 9 tubes lance-torpilles de 550 mm
2 tubes lance-torpilles de 400 mm
1 canon de 100 mm
1 mitrailleuse-double de 13,2 mm/76
Rayon d'action 14 000 milles Ă  7 nĹ“uds (surface)
100 milles Ă  7 nĹ“uds (immersion)
Carrière
Port d'attache Brest

Histoire

DĂ©veloppement

Le Sfax fait partie d'une sĂ©rie assez homogène de 31 sous-marins ocĂ©aniques de grande patrouille, aussi dĂ©nommĂ©s 1 500 tonnes en raison de leur dĂ©placement. Tous sont entrĂ©s en service entre 1931 (Redoutable) et 1939 (Sidi-Ferruch).

Longs de 92,30 mètres et larges de 8,10, ils ont un tirant d'eau de 4,40 mètres et peuvent plonger jusqu'Ă  80 mètres. Ils dĂ©placent en surface 1 572 tonnes et en plongĂ©e 2 082 tonnes. PropulsĂ©s en surface par deux moteurs Diesel d'une puissance totale de 6 000 chevaux, leur vitesse maximum est de 18,6 nĹ“uds. En plongĂ©e, la propulsion Ă©lectrique de 2 250 chevaux leur permet d'atteindre 10 nĹ“uds. AppelĂ©s aussi « sous-marins de grandes croisières Â», leur rayon d'action en surface est de 10 000 milles nautiques Ă  10 nĹ“uds et en plongĂ©e de 100 milles nautiques Ă  5 nĹ“uds.

Dimensions et armement du Sfax

Il est mis en chantier le avec le numĂ©ro de coque Q182, le Sfax est lancĂ© le , sous le commandement du capitaine de corvette Le Floch[1], et mis en service le . Sa longueur est de 92 m, sa largeur de 8,16 m, son tirant d'eau de 4,70 m. Son dĂ©placement en surface est de 1 560 t et en plongĂ©e de 2 060 t. Chacun des deux moteurs Diesel Sulzer a une puissance de 4 300 ch. Il est Ă©quipĂ© de deux moteurs Ă©lectriques de 1 000 chchacun pour la plongĂ©e.

L'armement comprend 9 tubes lance-torpilles de 550 mm, 2 tubes lance-torpilles de 400 mm, 1 canon de 100 mm, une mitrailleuse double de 13,2 mm.

Seconde Guerre mondiale

Il est affecté, au début de la Seconde Guerre mondiale, à la 2e division de sous-marins, basée à Brest, qu'il forme avec le Casabianca, l'Achille et le Pasteur[2].

Dès la déclaration de guerre le , il est envoyé pour patrouiller au large des ports de la côte nord de l'Espagne, où s'est réfugiée une partie de la flotte de commerce allemande, suspectée de servir de ravitailleurs aux U-Boote allemands[3]. Pendant l'hiver 1939-1940, les Achille, Casabianca, Pasteur et Sfax escortent trois convois de cargos alliés (convoi HX 11 entre autres) depuis Halifax jusqu'en Grande-Bretagne[4].

Après la bataille de Mers el-Kébir le , le Sfax et le Casabianca sont placés en surveillance au large de Casablanca. Le , il forme avec le Casabianca, le Sidi-Ferruch et le Bévéziers la 2e division sous-marine basée à Casablanca[5]. Le Sfax est coulé par méprise par le sous-marin allemand U-37 avec le pétrolier Rhône le , alors qu'ils allaient renforcer la flotte basée à Dakar[6].

Notes et références

  1. Pierre Le Conte, Sous-marin "Sfax" (Saint-Nazaire) Date d'Ă©dition : 1936, Saint-Nazaire, Ateliers et chantier de la Loire,
  2. Huan 2004, p. 49
  3. Huan 2004, p. 60-61
  4. Huan 2004, p. 67
  5. Huan 2004, p. 96
  6. Huan 2004, p. 98

Bibliographie

  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines Ă  nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [dĂ©tail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
  • Michel VergĂ©-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, Ă©ditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0)
  • Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, Ă©ditions Palantines, , 383 p. (ISBN 978-2-35678-056-0)
  • RĂ©mi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, Ă©ditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
  • Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert Ă  nos jours, t. II : 1870-2006, Millau, Rezotel-Maury, , 591 p. (ISBN 2-9525917-1-7, lire en ligne)
  • Claude Huan, Les Sous-marins français 1918-1945, Rennes, Marines Éditions, , 240 p. (ISBN 978-2-915379-07-5 et 2-915-37907-6, OCLC 55595422)
  • Claude Picard, Les Sous-marins de 1 500 tonnes, Rennes, Marines Editions, , 119 p. (ISBN 2-915379-55-6 et 978-2-915-37955-6, OCLC 421731181, BNF 40993561)

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