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Sea Dragon

Le Sea Dragon (qu'on pourra traduire par dragon des mers) est un concept de fusée développé en 1962 par Robert Truax, à l'époque ingénieur chez Aerojet.

Sea Dragon
Lanceur spatial
Vue interne et externe du lanceur
Vue interne et externe du lanceur
Données générales
Pays d’origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Constructeur Aerojet
Hauteur 150 m
Diamètre 23 m
Masse au dĂ©collage 18 000 t
Étage(s) 2
PoussĂ©e au dĂ©collage 350 MN
Base(s) de lancement océan
Charge utile
Orbite basse 450 t - 550 t
Motorisation
Ergols RP-1 / LOX (1er Ă©tage)
LH2 / LOX (2e Ă©tage)
1er Ă©tage 350 MN de poussĂ©e
2e Ă©tage 60 MN de poussĂ©e

Historique

Le projet suscita un certain intérêt au sein de la NASA mais ne connut aucun développement, à la suite de la disparition de la division « Projets futurs » de la NASA au milieu des années 1960.

Ce concept fut testé à petite échelle sur les engins d'essais dénommés Sea Bee en 1961, des fusées-sondes Aerobee modifiées[1], et sur Sea Horse, un des 39 missiles MGM-5 Corporal que Truax avait obtenu des surplus militaires. Ce dernier fut testé depuis une barge à Tiburon, dans le comté de Marin, dans la baie de San Francisco[2].

Dans les années 1990, Truax Engineering proposa de nouveau des concepts de lanceurs tirés en mer, Excalibur et SEALAR, qui n'ont jamais subi d'essais en vol[3].

Caractéristiques

L'idĂ©e de base de Truax Ă©tait de produire un lanceur lourd Ă  bas coĂ»t, un concept maintenant connu sous le nom de « Big dumb booster (en) ». Le lanceur lourd, rĂ©utilisable, devait ĂŞtre lancĂ© depuis l'ocĂ©an. Pour rĂ©duire son coĂ»t, les installations de lancement Ă©taient rĂ©duites au minimum : la fusĂ©e aurait Ă©tĂ© immergĂ©e avec un système de ballast solidaire de la base du premier Ă©tage pour que la fusĂ©e soit Ă  la verticale au moment du lancement. Seule la capsule contenant la charge utile de 450 Ă  550 tonnes (120 t pour la Saturn V) devait Ă©merger pour faciliter les interventions sur celle-ci. Le lanceur devait ĂŞtre construit avec des matĂ©riaux bon marchĂ© dans un chantier naval en bord de mer avant d'ĂŞtre remorquĂ© jusqu'Ă  sa position de lancement. Le lanceur devait avoir une masse de 18 000 tonnes, une longueur de 150 Ă  168 mètres pour un diamètre de 23 mètres et ĂŞtre propulsĂ© par un mĂ©lange de RP-1 et d'oxygène liquide, avec un moteur unique gĂ©nĂ©rant une poussĂ©e de 36 700 tonnes (350 MN).

Mise en œuvre du Dragon des Mers : en blanc, à titre de comparaison, la fusée Saturn V.
Deux dessins techniques de la NASA, représentant la fusée Saturn V et la proposition de lanceur Sea Dragon à la même échelle.

Dans la fiction

En clôture de la première saison de la série uchronique For All Mankind d’Apple TV+, une dernière scène apparaît après le générique et présente le lancement d’une fusée Sea Dragon transportant du combustible nucléaire ainsi qu'une cargaison destinée à établir la première colonie lunaire, en 1983 selon la chronologie alternative de la série. À la fin de la deuxième saison, le lanceur a effectué 17 missions réussies.

Notes et références

  1. (en) « Sea Bee », sur Encyclopedia Astronautica (consulté le )
  2. (en) « Sea Horse », sur Encyclopedia Astronautica (consulté le )
  3. (en) « Truax », sur Encyclopedia Astronautica (consulté le )

Source

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