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Scott Ross

Biographie

Né dans une famille américaine cultivée, d'un père journaliste et d'une mère peintre et publicitaire, Scott Stonebraker Ross perd son père à l'âge de dix ans en 1960[1]. Il apprend le piano et l'orgue dès l'âge de six ans.

Sa mère décide de s'installer en France en 1964. Il y fait la rencontre de Pierre Cochereau qui l'encourage à s'inscrire, l'année suivante, au conservatoire de Nice, dont il est le directeur. Scott Ross choisit le clavecin comme second instrument et suit l'enseignement d'Huguette Grémy-Chauliac.

Scott Ross travaille beaucoup et étudie de lui-même la musicologie et la facture des clavecins. En 1967, il entre à l'Académie d'orgue de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, dans la classe de Michel Chapuis. Il se présente au concours de Bruges en 1968 et s'inscrit en 1969 au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris. Il obtient le premier prix du Concours de Bruges en 1971. En 1973, Scott Ross est nommé chargé de cours à l'École de Musique de l'Université Laval de Québec, où il enseignera jusqu'en 1986.

Il s'établit en France à Assas dans le département de l'Hérault, près du château qui héberge un clavecin français (anonyme) du milieu du XVIIIe siècle, à 2 claviers et 4 registres[2]. Scott Ross enregistre de nombreuses œuvres sur cet instrument, notamment l'intégrale pour clavecin de François Couperin, au cours des étés 1977 et 1978[3].

Parallèlement, il mène une carrière internationale de concertiste et réalise de nombreux enregistrements discographiques. Il enregistre en particulier la première intégrale des 555 sonates de Domenico Scarlatti, jouée par un seul interprète, en 1985[2]. En même temps, il interprète ces sonates au clavecin pour France Musique et offrira à ses auditeurs une surprise : une 556e sonate pour le [4], entièrement écrite de sa main. Personne ne remarquera la supercherie[5].

Assez atypique sur la scène musicale classique avec ses blousons de cuir et ses santiags[6], il est l'un des plus notoires interprètes des Variations Goldberg de Bach au clavecin, avec Gustav Leonhardt[7] et Blandine Verlet[8].

Scott Ross meurt le à Assas, à l'âge de 38 ans, des suites d'une infection par le VIH[9].

Entrée du château d'Assas.

Enregistrements

Films

Une leçon particulière, réalisation de Claude Mouriéras, conception d'Olivier Bernager et François Manceaux. Film tourné à la Villa Médicis en .

Notes et références

  1. Ancestry.com: Pennsylvania Death Certificates: décès de James William Ross, 23 juillet 1960 à Pittsburgh; né le 28 août 1919, époux de Madeline Howe Ross, "City Editor - Post Gazette".
  2. Victor Tribot Laspière, « Au Château d’Assas, sur les traces de Scott Ross et de Scarlatti », sur France Musique, (consulté le )
  3. « Scott Ross, l'autre neveu de Rameau », sur Télérama.fr (consulté le )
  4. Nicolas Witkowski, « Poisson d'avril », délibéré,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Scott Ross face à Scarlatti », par Fabian Gastellier. Le Quotidien de Paris, octobre 1985.
  6. Léopold Tobisch, « Scott Ross, claveciniste rebelle et légendaire », sur France Musique, (consulté le )
  7. « Lettre du Paradis » de Fernand Leclercq, Le Soir, 4 juillet 1990.
  8. https://www.diapasonmag.fr/a-la-une/les-variations-goldberg-de-bach-par-blandine-verlet-l-indispensable-de-mai-est-arrive-24542
  9. Michel E. Proulx, « Biography of Scott Ross, Part 4 (extrait) »
  10. « Scott Ross, le maître roux », sur Qobuz, (consulté le )

Bibliographie

  • Michel-E. Proulx, Scott Ross, MaĂ®tre du Clavecin. Un destin inachevĂ©, Uitg. Nanobozoh (Le grand Lapin), Montpellier-Quebec, 2002

Article connexe

Liens externes


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