Sandra Díaz (biologiste)
Sandra Myrna Díaz, née à Bell Ville (Argentine) est une biologiste argentine spécialiste de l'écologie des communautés et des écosystèmes. Elle étudie les traits fonctionnels des plantes et comment les plantes impactent les écosystèmes[1]. Elle est professeure à l'Université nationale de Córdoba. Le , elle est élue membre associée étranger de l'académie des sciences[2].
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
A travaillé pour | |
---|---|
Membre de | |
Influencée par | |
Distinctions |
Prix Princesse des Asturies de la recherche scientifique et technique () Liste détaillée Prix Cozzarelli () Membre de la Société américaine d'écologie () Honorary member of the British Ecological Society () Ramon Margalef Prize in Ecology () Prix Princesse des Asturies de la recherche scientifique et technique () Nature's 10 () Gunnerus Sustainability Science Award () Membre étranger de la Royal Society () Membre de l'Académie américaine des arts et des sciences () Royal Botanic Garden Edinburgh Medal () Bourse Guggenheim |
Sandra Díaz est membre du Centre National de Recherches Scientifiques et Techniques (en) (Espagnol : Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas, CONICET) et de l'Académie Nationale des Sciences d'Argentine (en). Elle fait partie des 1% des scientifiques les plus cités dans le monde[3]. Elle a été élue Membre étranger de la Royal Society (ForMemRS) en 2019[4].
Biographie
Jeunesse
Sandra Díaz est née à Bell Ville, dans la province de Córdoba, en Argentine[5]. Ses parents aimaient les plantes et elle a grandi dans une maison avec un grand jardin[6].
Díaz a fréquenté l'Université nationale de Córdoba et a obtenu son diplôme avec mention en biologie en 1984[7]. Elle a décidé qu'elle voulait devenir scientifique dans le domaine de l'environnement et a choisi de poursuivre des recherches en master. Elle est restée à l'Université nationale de Córdoba pour ses études de doctorat, obtenant un doctorat en sciences biologiques en 1989[6]. Elle a travaillé avec Marcelo Cabido et Alicia Acosta sur les traits fonctionnels des plantes[7]. Au cours de son doctorat et de ses recherches ultérieures, Díaz a développé des protocoles pour aider les scientifiques à utiliser les traits fonctionnels pour interpréter les écosystèmes[7]. Díaz était membre du CONICET, le Centre National de Recherches Scientifiques et Techniques[7].
Carrière et recherche
Après avoir lu un livre de John Philip Grime sur le lien entre les processus écosystémiques et les facteurs environnementaux, Díaz a postulé pour travailler avec lui au Royaume-Uni [7] En 1991, Díaz rejoint l'Université de Sheffield en tant que chercheur postdoctoral [7].
À Sheffield, elle étudie la réaction des associations végétales à l'augmentation des quantités de dioxyde de carbone (CO₂). Elle est la première à démontrer l'impact du dioxyde de carbone sur les sols. Elle a constaté que, même en présence d'engrais, les plantes adventices qui poussent rapidement souffrent de niveaux élevés de dioxyde de carbone [7]. Dans le même temps, les micro-organismes du sol prospéraient à des niveaux élevés de dioxyde de carbone, ce qui indique qu'il existe une compétition entre les plantes et le sol pour l'azote[8]. Diaz a également montré que les plantes à croissance lente ont un mécanisme de rétroaction plus positif[9].
Díaz est retournée en Argentine en 1993, où elle a recommencé à étudier les caractéristiques des plantes. Elle a aidé à préparer la contribution sud-américaine au Groupe d'experts intergouvernemental sur l' évolution du climat (GIEC). Díaz a fondé le [9]núcleo diversus de investigaciones en diversidad y sustentabilidad [10].
Elle a joué un rôle important dans le développement et la mise en œuvre de la biodiversité[10]. Dans le cadre de CONICET, Díaz a développé une nouvelle méthodologie pour quantifier la biodiversité des plantes [11]. Cet outil permet aux scientifiques d'évaluer l'effet de la biodiversité des plantes et l'impact des écosystèmes. Díaz a été la première à fournir une image globale de la diversité fonctionnelle des plantes vasculaires. Elle a conçu une base de données de dizaines de milliers de plantes, en utilisant les contributions de 135 scientifiques[7] - [12].
Elle a exploré la diversité des traits fonctionnels sur des parcelles de terrain, divisant la végétation en sections distinctes pour simuler les changements de climat et d'utilisation des terres [7] - [13]. Elle a démontré qu'il existe un compromis dans la croissance des plantes entre l'acquisition rapide de ressources et la conservation des ressources dans les tissus [14]. La conception des plantes peut inclure la durée de vie de leurs feuilles, qu'elles poussent rapidement ou lentement, comment elles se reproduisent et quel type de bois elles possèdent [7].
Díaz s'intéresse également aux sciences sociales et examine comment les sociétés valorisent et soutiennent les écosystèmes [7]. Díaz s'intéresse à la relation entre les plantes vivantes et les humains. Elle a publié un cadre mécaniste pour connecter la diversité fonctionnelle en 2007, un article qui remportera le Prix Cozzarelli des Proceedings of the National Academy of Sciences des États-Unis d'Amérique (PNAS)[15] - [16]. Elle a utilisé cette méthodologie dans des vrais systèmes et a réuni une équipe de sociologues et d'écologistes [7]. Les spécialistes des sciences sociales ont travaillé avec les communautés pour comprendre ce qu'elles attendent d'un écosystème particulier, et les écologistes ont étudié la diversité fonctionnelle et les processus écosystémiques pertinents [7].
Clarivate Analytics a rapporté que Díaz était l'une des scientifiques de l'environnement les plus citées au monde[3]. Elle est chef de file de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) [17] - [18] - [19] - [20] - [21]. L'IPBES se compose de 150 scientifiques dans le monde.
Elle a été répertoriée comme l'une des dix personnes qui comptaient en science en 2019 par la revue Nature (Nature's 10) dans leur revue de fin d'année [22].
Prix et distinctions
Les prix et distinctions de Díaz comprennent :
- Les 10 scientifiques de l'année de la revue Nature en 2019
- Le prix Princesse des Asturies 2019[23]
- Élue Membre étranger de la Royal Society (ForMemRS) en 2018[24]
- Le prix Gunnerus de la Société royale norvégienne des sciences et des lettres 2019[25]
- Nommée en 2018 par Nature's 10 comme l'une des cinq personnes à surveiller en 2019[26].
- Le prix Ramon Margalef en écologie en 2017[27]
- Le prix Bernardo Houssay en sciences biologiques en 2014[28] - [29]
- Le prix du membre honoraire de la British Ecological Society (BES) en 2014[30]
- Le prix Konex Platinum en biologie et écologie en 2013 [31] - [32]
- Le prix du développement durable de la Société écologique d'Amérique en 2008[33]
- Le prix Cozzarelli de l'Académie nationale des sciences des États-Unis d'Amérique (PNAS) en 2008[16]
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Sandra Díaz (ecologist) » (voir la liste des auteurs).
- (en) F. Stuart Chapin III, Erika S. Zavaleta, Valerie T. Eviner, Rosamond, L. Naylor, Peter M. Vitousek, Heather L. Reynolds, David U. Hooper, Sandra Lavorel, Osvaldo E. Sala, Sarah E. Hobbie, Michelle C. Mack & Sandra Díaz, « Consequences of changing biodiversity », nature, (ISSN 0028-0836, lire en ligne)
- « Sandra Diaz », sur Académie des sciences (consulté le )
- (es) « La cordobesa Sandra Díaz, una de las mentes más influyentes del mundo », Cba24n, (consulté le )
- (en) « Sandra Diaz » (consulté le )
- (es) « Sandra Díaz » (consulté le )
- (en) « Professor Sandra Diaz »
- (en) Trivedi, « Profile of Sandra M. Díaz », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 109, no 29, , p. 11469–11471 (ISSN 0027-8424, PMID 22761316, PMCID 3406846, DOI 10.1073/pnas.1210043109, Bibcode 2012PNAS..10911469T)
- Díaz, Grime, Harris et McPherson, « Evidence of a feedback mechanism limiting plant response to elevated carbon dioxide », Nature, vol. 364, no 6438, , p. 616–617 (ISSN 0028-0836, DOI 10.1038/364616a0, Bibcode 1993Natur.364..616D)
- Diaz et Cabido, « Plant functional types and ecosystem function in relation to global change », Journal of Vegetation Science, vol. 8, no 3, , p. 463–474 (ISSN 1100-9233, DOI 10.1111/j.1654-1103.1997.tb00842.x, JSTOR 3237198)
- « Sandra M. Díaz | DiverSus group », Nucleodiversus.org (consulté le )
- Díaz, Sandra, Quétier, Fabien, Cáceres, Daniel M. et Trainor, Sarah F., « Linking functional diversity and social actor strategies in a framework for interdisciplinary analysis of nature's benefits to society », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 108, no 3, , p. 895–902 (OCLC 720176072, PMID 21220325, PMCID 3024663, DOI 10.1073/pnas.1017993108)
- Kattge, J., Diaz, S., Lavorel, S. et Prentice, I.C., « TRY - a global database of plant traits », Global Change Biology, vol. 17, no 9, , p. 2905–2935 (OCLC 1018986898, DOI 10.1111/j.1365-2486.2011.02451.x, Bibcode 2011GCBio..17.2905K)
- Dı́az, Symstad, Stuart Chapin et Wardle, « Functional diversity revealed by removal experiments », Trends in Ecology & Evolution, vol. 18, no 3, , p. 140–146 (ISSN 0169-5347, DOI 10.1016/s0169-5347(03)00007-7)
- (en) Diaz, Hodgson, Thompson et Cabido, « The plant traits that drive ecosystems: Evidence from three continents », Journal of Vegetation Science, vol. 15, no 3, , p. 295–304 (ISSN 1654-1103, DOI 10.1111/j.1654-1103.2004.tb02266.x, lire en ligne)
- (en) Robson, Grigulis, Quétier et Bello, « Incorporating plant functional diversity effects in ecosystem service assessments », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 104, no 52, , p. 20684–20689 (ISSN 0027-8424, PMID 18093933, PMCID 2410063, DOI 10.1073/pnas.0704716104)
- « Cozzarelli Prize », pnas.org (consulté le )
- Masood, « The battle for the soul of biodiversity », Nature, vol. 560, no 7719, , p. 423–425 (PMID 30135536, DOI 10.1038/d41586-018-05984-3, Bibcode 2018Natur.560..423M)
- Díaz, Demissew, Carabias et Joly, « The IPBES Conceptual Framework — connecting nature and people », Current Opinion in Environmental Sustainability, vol. 14, , p. 1–16 (DOI 10.1016/j.cosust.2014.11.002)
- Díaz, Pascual, Stenseke et Martín-López, « Assessing nature's contributions to people », Science, vol. 359, no 6373, , p. 270–272 (PMID 29348221, DOI 10.1126/science.aap8826, Bibcode 2018Sci...359..270D, lire en ligne)
- « Nature's Contributions to People (NCP) - Article by IPBES Experts in Science | IPBES », Ipbes.net (consulté le )
- « Sandra Díaz | Global Land Programme », Glp.earth (consulté le )
- « Nature’s 10 », Nature (consulté le )
- « Joanne Chory and Sandra Myrna Díaz Princess of Asturias Award for Technical and Scientific Research », FUNDACIÓN Princesa de Asturias, (consulté le )
- Anon, « Sandra Diaz », royalsociety.org, Royal Society, (consulté le ) One or more of the preceding sentences incorporates text from the royalsociety.org website where: « “All text published under the heading 'Biography' on Fellow profile pages is available under Creative Commons Attribution 4.0 International License.” --« Royal Society Terms, conditions and policies »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), »
- (en) « Gunnerus Award goes to expert on biodiversity », EurekAlert.org (consulté le )
- Gibney, Callaway, Cyranoski et Gaind, « Ten people who mattered this year », Nature, vol. 564, no 7736, , p. 325–335 (PMID 30563976, DOI 10.1038/d41586-018-07683-5)
- « Dr. Sandra Díaz, Co-Chair of IPBES Global Assessment awarded 2017 Premi Ramon Margalef d'Ecologia | IPBES », Ipbes.net (consulté le )
- « Prof. Sandra Díaz received the "Bernardo Houssay Career Award" », DiverSus (consulté le )
- « Científicos del CONICET galardonados en los Premios Houssay », Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas (consulté le )
- « Honorary membership », British Ecological Society (consulté le )
- « CISEN4 », Geap.com.ar (consulté le )
- « Galería de Fotos Premios Konex 2013 - Acto Culminatorio: Ciencia y Tecnología : KONEX DE PLATINO - BIOLOGÍA Y ECOLOGÍA - SANDRA DÍAZ », Fundacion Konex (consulté le )
- (en-US) « Sustainability Science Awards – The Ecological Society of America's History and Records » (consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives à la recherche :
- Google Scholar
- (en) ORCID
- (en) ResearchGate
- (en-GB + en) Royal Society