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Sanctuaire de Notre-Dame de Bétharram

Le sanctuaire Notre-Dame de Bétharram est un sanctuaire marial situé à Lestelle-Bétharram, commune du département des Pyrénées-Atlantiques en France.

Sanctuaire de Notre-Dame de Bétharram
Vue générale
Vue générale
Présentation
Culte Catholique romain
Rattachement Diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron
Site web www.betharram.fr
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Pyrénées-Atlantiques
Ville Lestelle-Bétharram
Coordonnées 43° 07′ 26″ nord, 0° 12′ 27″ ouest
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Sanctuaire de Notre-Dame de Bétharram
Géolocalisation sur la carte : Aquitaine
(Voir situation sur carte : Aquitaine)
Sanctuaire de Notre-Dame de Bétharram
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
(Voir situation sur carte : Pyrénées-Atlantiques)
Sanctuaire de Notre-Dame de Bétharram
Statue de la Vierge de Bétharram conservée à l'église Sainte-Marie des Miracles à Rome

Localisation

Le sanctuaire Notre-Dame de Bétharram est situé à 15 km de Lourdes, et à 25 km de Pau[1].

Histoire

XVe siècle

Au XVe siècle, selon la tradition, la Vierge Marie sauve de la noyade une jeune fille tombée dans le gave en lui tendant un rameau. En béarnais, beth arram signifie « beau rameau ».

XVIIe siècle

Au début du XVIIe siècle, le prêtre Hubert Charpentier y ouvre un hospice pour les pèlerins et les ecclésiastiques qui y sont basés. Il fait aussi agrandir la chapelle existante et crée un monastère, afin de donner naissance au sanctuaire, dont l'accès est désormais ponctué par un chemin de croix[2]. Durant le même siècle, plus de quatre-vingts guérisons miraculeuses y avaient été recensées.

XIXe siècle

Au XIXe siècle, Pierre Gorse réalise une série de lithographies inspirées de reliefs de Joseph Alexandre Renoir dont la vente est destinée à la restauration du sanctuaire.

XXIe siècle

Après la restauration de la chapelle Notre-Dame qui a duré une année, les stations du calvaire sont aussi en restauration jusqu'en 2023[3]. Le sanctuaire a bénéficié de la Mission Bern pour sa restauration[3] - [4].

Art et architecture

Le sanctuaire actuel se compose de deux espaces sacrés: la chapelle Notre-Dame qui correspond à l'ancien sanctuaire du XVIIe siècle, et la chapelle saint Michel Garicoïts, construite au XXe siècle à l'occasion de la béatification du fondateur de la Congrégation des Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus de Bétharram.

La chapelle Notre-Dame

Il s'agit d'un lieu de culte dont la façade de marbre gris présente trois niveaux superposés, flanqués de deux tours rectangulaires à toiture trapézoïdale au sommet desquelles se dressent deux croix. Au centre se trouve un ample porche encadré de deux portes latérales plus petites.

Au premier niveau supérieur, la niche centrale aux contours légèrement saillants abrite une statue de la Vierge Marie, avec sur les côtés deux fenêtres symétriques, tandis qu'entre la façade de l'église proprement dite et les tours s'élèvent quatre statues, superposées deux à deux, représentant les évangélistes.

Le niveau supérieur contient des motifs décoratifs avec, au centre de la partie basse de la toiture, une horloge. La toiture, en forme de bulbe, est recouverte d'ardoise d'où émergent un clocher et deux tours superposées, le tout dans le plus pur style béarnais.

L'intérieur se compose de trois nefs. Au fond de la nef centrale se détache le maître-autel au-dessus duquel, au centre, trône la statue d'une Vierge à l'Enfant, œuvre du sculpteur Alexandre Renoir, entourée des statues de sainte Anne et de saint Joachim (à gauche) et de sainte Élisabeth et saint Zacharie (à droite).

Il y a encore huit grandes toiles dépeignant l'enfance de Jésus. Deux autels, remontant à la première moitié du XVIIe siècle, sont décorés de sculptures représentant, l'une, l'apparition d'une statue miraculeuse aux pastoureaux, et l'autre la Vierge Marie et sa famille.

À l'entrée, une statue en bois du XVIIIe siècle représente Jésus-Christ à la colonne ; cette sculpture est la seule qui réchappa à la furie iconoclaste de la Révolution française. Il y a enfin deux statues de la Vierge antérieures à celle de Renoir. La plus ancienne, en bois polychrome du XIIIe siècle, représente la Vierge Marie donnant le sein à l'Enfant Jésus. Les vitraux qui ornent la paroi côté Gave racontent l'histoire de Bétharram.

Extérieur

  • Chapelle Notre-Dame de Bétharram, Pierre Gorse (1816–1875)
    Chapelle Notre-Dame de Bétharram, Pierre Gorse (1816–1875)
  • Chapelle Notre-Dame de Bétharram
    Chapelle Notre-Dame de Bétharram
  • Eglise et Couvent de Bétharram, Charles Mercereau  (1822–1864)
    Eglise et Couvent de Bétharram, Charles Mercereau (1822–1864)

Intérieur

  • Vue intérieure de la Chapelle de Betharram, Pierre Gorse (1816–1875)
    Vue intérieure de la Chapelle de Betharram, Pierre Gorse (1816–1875)
  • Retable représentant l'apparition de la Vierge à l'Enfant à des bergers
    Retable représentant l'apparition de la Vierge à l'Enfant à des bergers
  • Au centre du retable, une statue de la Vierge à l'Enfant de Bétharram. Œuvre d'Alexandre Renoir (1845)
    Au centre du retable, une statue de la Vierge à l'Enfant de Bétharram. Œuvre d'Alexandre Renoir (1845)
  • Retable de l'Assomption de Marie
    Retable de l'Assomption de Marie
  • Statuette de la Vierge du Beau Rameau par Joseph Alexandre Renoir (1845), placée sur le maître autel
    Statuette de la Vierge du Beau Rameau par Joseph Alexandre Renoir (1845), placée sur le maître autel
  • Nombreux ex-votos
    Nombreux ex-votos
  • Le Christ à la colonne, statue en bois de l’ancien chemin de croix.
    Le Christ à la colonne, statue en bois de l’ancien chemin de croix.

La chapelle Saint-Michel-Garicoïts

Conçue par l'architecte Gabriel Andral pour la béatification de Michel Garicoïts en 1922, elle occupe l'espace qui séparait l'ancien monastère du sanctuaire. De plan circulaire, elle est dominée par un maître autel en marbre rouge où sont conservés dans une châsse en bronze les reliques du saint (le visage et les mains en cire).

La chapelle est surplombée d'un balcon à rambarde en fer forgé où sont représentées les vertus que l'Église a reconnues au nouveau saint, à savoir : la Force, l'Humilité, la Douceur, la Tempérance, la Prudence, la Charité et l'Espérance. Dans la coupole est inséré un vitrail figurant la gloire de saint Michel Garicoïts : le saint est présenté par l'archange saint Michel à la Vierge Marie de Bétharram assise sur un trône.

Chapelle Saint-Michel-Garicoïtz

Le chemin de croix

Sur le versant de la colline surplombant le sanctuaire s'égrène le chemin de croix composé de 15 chapelles, une par station, la première s'élevant tout à côté de la chapelle Notre-Dame.

En 1623, trois grandes croix furent plantées au sommet de la colline le vendredi saint ; c'était le début du chemin de croix monumental. Il n'y avait que quatre stations pour commencer, puis sept en 1720. Elles furent toutes détruites par la Révolution française, en mars 1794 ; seule la statue en bois du Christ à la colonne, située aujourd'hui à l'entrée du sanctuaire, échappa au désastre.

Au XIXe siècle, Michel Garicoïts prit l'initiative de rebâtir le calvaire et le chemin de croix. Il fit appel à un jeune artiste français, Joseph Alexandre Renoir, qui se mit à l'œuvre en 1840. Quand il dut quitter Bétharram en 1845 pour raisons de santé, il avait terminé sept stations et doté le sanctuaire de la statue en marbre de la Vierge Marie du Beau Rameau. La restauration du chemin de croix fut achevée en 1873 et fut solennellement bénie le 14 septembre, en présence de 25000 pèlerins.

Galerie d'images

  • Lithographies de Pierre Gorse
  • Quatre illustrations des miracles de Betharram, Pierre Gorse (1816–1875).
    Quatre illustrations des miracles de Betharram, Pierre Gorse (1816–1875).
  • Quatre illustrations des miracles de Betharram, Pierre Gorse (1816–1875).
    Quatre illustrations des miracles de Betharram, Pierre Gorse (1816–1875).
  • Jésus au Jardin des Oliviers.
    Jésus au Jardin des Oliviers.
  • Jésus trahi par Judas.
    Jésus trahi par Judas.
  • Jésus devant Caïphe.
    Jésus devant Caïphe.
  • Jésus flagellé.
    Jésus flagellé.
  • Jésus couronné d'épines.
    Jésus couronné d'épines.
  • Jésus condamné à mort.
    Jésus condamné à mort.
  • Jésus portant sa croix.
    Jésus portant sa croix.
  • Jésus cloué à la croix.
    Jésus cloué à la croix.

Notes et références

  1. « Guide Saint Christophe », sur www.guidestchristophe.com (consulté le )
  2. Roberto Cornara, « Histoire de Bétharram », betharram.net, 23 septembre 2008.
  3. « Saint-Pé-de-Bigorre. Calvaire de Bétharram : une restauration monumentale », sur ladepeche.fr (consulté le )
  4. « Sanctuaires de Bétharram : « le loto du patrimoine donne un vrai coup de fouet ! » », sur La Rep des Pyrénées (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • B.-G. Andral, Chapelle du B. Michel Garicoïts à Bétharram, A La Baquette, Pau 1928
  • A. Brunot, Chemin de Croix de Bétharram, Impr. de la Grotte, Lourdes
  • R. Descomps, Notre-Dame de Bétharram. La Mère qui sauve. Son histoire son pèlerinage, ŒIL, Paris 1984
  • J. Fargues, Bétharram d'après Poiré, Marca et Labastide, Lesbordes, Tarbes 1921
  • P. Fernessole, Le Bienheureux Michel Garicoïts et sa Chapelle, Marrimpouey Jeune, Pau 1928
  • H. Lassalle, Bétharram, ses Chapelles, son Calvaire, ses Écoles, Lescher-Moutoué, Pau.
  • H. Lassalle, Un sanctuaire béarnais, Notre-Dame de Bétharram, Lescher-Moutoué, Pau 1942
  • J.-Maximien Menjoulet, Chronique de Notre-Dame-du-Calvaire de Bétharram : lieu de pélerinage, dans le pays de Béarn, (Basse-Pyrénées), Pau, É. Vignancour imprimeur-libraire, (lire en ligne)
  • J. Perrin - J.-C. Lasserre, Notre-Dame de Bétharram, Marrimpouey Jeune, Pau 1980

Liens externes

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