Sainte-Agnès (Jura)
Sainte-Agnès est une commune française située dans le département du Jura en région Bourgogne-Franche-Comté.
Sainte-Agnès | |
La mairie du village. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Jura |
Arrondissement | Lons-le-Saunier |
Intercommunalité | Communauté de communes Porte du Jura |
Maire Mandat |
Marc Bongini 2020-2026 |
Code postal | 39190 |
Code commune | 39474 |
Démographie | |
Population municipale |
355 hab. (2020 ) |
Densité | 87 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 36′ 32″ nord, 5° 28′ 27″ est |
Altitude | 231 m Min. 201 m Max. 342 m |
Superficie | 4,08 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Lons-le-Saunier (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Amour |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Urbanisme
Typologie
Sainte-Agnès est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lons-le-Saunier, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 139 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (31,3 %), zones agricoles hétérogènes (29,8 %), forêts (22,4 %), terres arables (9,3 %), zones urbanisées (4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Histoire
Le plus ancien titre qui fasse mention de ce village est, d’après M. Béchet, de l’an 1133. Le premier toutefois qui soit parvenu à notre connaissance, est la charte par laquelle l’empereur Frédéric a donné en 1157, à l’abbaye de Baume, ecclesia sanctae Asnetis.
La terre de Sainte-Agnès faisait partie, dans le principe, de celle de Saint-Laurent-la-Roche, laquelle était arrivée à Etienne de Rouvres dans le partage que Jean de Chalon, dit l’Antique, fit de ses biens entre ses enfants en 1269.
Etienne de Rouvres avait épousé la dernière héritière de la famille de Vignory. Ce fut en 1300 que cette dame affranchit les habitants de la main-morte.
A partir de ce moment, Sainte-Agnès prit une certaine importance et devint un bourg clos de murs, de portes et de fossés, et eut ses halles, son marché et ses foires.
Jean de Chalon y fonda en 1301, un hôpital qui fut réuni en 1696 à celui du saint sépulcre de Salins. Il était dédié à saint Louis, et desservi par un hospitalier de l’ordre des Billettes de Paris. Son emplacement donne encore aujourd’hui son nom à un climat appelé l’Hôpital.
L’église était desservie par un corps de trois familiers. Dans une des chapelles était fondée une confrérie de NotreDame-du-Mont-Carmel.
En 1718, le prince d’Issenghien, possesseur des biens de la maison de Chalon, vendit la seigneurie de Sainte-Agnès avec les droits de justice haute, moyenne et basse, à M. Boquet de Courbouzon, sur lequel elle fut adjugée par décret en 1756, à Mme Anne-Madelaine Lebas de Gérangy. Charles d’Olivet en fut le dernier seigneur.
Deux fiefs dépendaient de cette terre : celui dit de Jean David, et celui dit de Chissey, dont Guyot et Hugues de Chilly firent hommage à Marguerite de Vienne en 1371. La motte sur laquelle s’élevait le château-fort de Sainte-Agnès se reconnaît encore dans le jardin du chevalier Barrelier. Le sol restitue de temps à autre des boulets, des sabres et des débris d’armes à feu.
Ce village faisait partie du bailliage de Lons-le-Saunier. De nombreux débris d’antiquités ont été retrouvés au hameau des Machurés, sur une colline appelée Bois de l’Hôpital. D’anciennes sépultures présumées gauloises, formées de murs secs et couvertes de dalles brutes, des monnaies romaines on été découvertes à diverses époques. On regarde comme très ancien un chemin qui traverse ce climat, tirant de Cesancey à Savigny. Il existait une ancienne chapelle aux Machurés, dont il ne reste plus de traces. La voie romaine de Lyon à Besançon par Bourg et Lons-leSaunier, passait sur le territoire et à l’est du village de Sainte-Agnès, où elle porte encore le nom de Grande-Route[8].
Un gisement de lignite est découvert en 1855 entre les villages d'Orbagna et de Sainte-Agnès. Une concession est accordée le mais aucune exploitation n'a lieu[9].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11].
En 2020, la commune comptait 355 habitants[Note 3], en stagnation par rapport à 2014 (Jura : −0,72 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
Le village est situé dans l'aire de production du Comté. L'aire de l'appellation Macvin-du-jura inclut également Sainte-Agnès où la percée du vin jaune a été organisée en 2008.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Sainte-Agnès
- Monument aux morts
Personnalités liées à la commune
- César-Joseph Marpot, évêque catholique, est né à Sainte-Agnès en 1827.
Héraldique
Blason | D’argent à la chapelle du lieu d’or maçonnée de sable, essorée d’azur, ouverte et ajourée de gueules, posée sur une terrasse isolée de sinople. |
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Détails | Adopté par la municipalité. |
Voir aussi
Articles connexes
Sources
Bibliographie
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- A. ROUSSET, « SAINTE-AGNÈS (39) », dans Dictionnaire GEOGRAPHIQUE,HISTORIQUE et STATISTIQUE Des communes de la Franche-Comté, vol. I, (lire en ligne [PDF])
- Henri Resal, Statistique géologique, minéralogique et minéralurgique des départements du Doubs et du Jura, Dodivers, (lire en ligne), p. 357-358.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.