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Lignite du Haut-Doubs

Le lignite du Haut-Doubs est exploité de façon très artisanale et intermittente entre la fin du XVIIIe siècle et 1946, principalement dans la mine du Grand-Denis située à Flangebouche (département du Doubs).

Carte des départements français.
Localisation du gisement sur la carte des bassins houillers français.
Localisation du lignite en Franche-Comté.

Le gisement se prolonge dans la Bresse où il fait l'objet d'une demande de concession au milieu du XIXe siècle.

GĂ©ologie

Le lignite est datĂ© du Purbeckien, soit environ -145 millions d'annĂ©es. Il prĂ©sente des troncs d'arbres complets dans sa structure[1]. Le gisement du Grand-Denis forme un « V » dĂ» au soulèvement des Alpes, son Ă©paisseur maximale est de 15 mètres[2].

Le gisement voisin de la Bresse du Jura prĂ©sente les mĂŞmes caractĂ©ristiques, possède un aspect fibreux, lisse et brillant, tantĂ´t brun, tantĂ´t noir. L’amas dĂ©couvert possède une Ă©paisseur maximale de 14 mètres. Ce lignite possède une densitĂ© de 750 kg/m3 qui baisse Ă  720 kg/m3 une fois sĂ©chĂ©. Son pouvoir calorifique est de « 5 000 calories par kg » (20,9 MJ par kg)[3].

Mine du Grand-Denis

La mine du Grand-Denis est exploitée sur la commune de Flangebouche à partir de 1780. En 1804, Alexandre Besson obtient la concession de 63 ha qu'il exploite jusqu'à sa mort en 1826[4].

Vers 1845, la mine du Grand-Denis est étendue pour alimenter une nouvelle tuilerie mécanisée actionnée par une machine à vapeur de 12 ch[5].

L'exploitation se fait par intermittence jusqu’en 1946[6].

Autres gisements

D'autres affleurements existent dans le Haut-Doubs : Morteau, Montbenoît (« Oyes de Montbenoît ») et Les Fins (« Clos Pichot »)[1]. Ces gisements sont très brièvement exploités, parfois par des petits puits de mine avant 1844[7].

Un gisement similaire est découvert en 1855 dans la Bresse du Jura, entre les villages d'Orbagna et de Sainte-Agnès. Il s’agirait d'un gisement peu profond et assez étendu qui fait l'objet d'une demande de concession accordée le sur 270 ha. Testé dans l'usine de gaz de Lons-le-Saunier, il est jugé de trop mauvaise qualité et aucune exploitation n'a lieu[3].

Références

Bibliographie

  • C. Mathon, Mine de lignite de Grand-Denis, commune de Flangebouche (Doubs), DRIRE Franche-ComtĂ©, (lire en ligne)
  • D. Baudais et Pierre PĂ©trequin, Gisement nĂ©olithique et protohistorique de Besançon Saint-Paul - Doubs (Le), Presses Univ. Franche-ComtĂ©, (lire en ligne), p. 90. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Michel Chevalier, Tableau industriel de la Franche-ComtĂ©, Presses Univ. Franche-ComtĂ©, 1960-1961 (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Antoine Bonte, Age et structure du gisement de lignite de Grand-Denis (Doubs). Comptes rendus sommaires de la SociĂ©tĂ© GĂ©ologique de France, Paris, 13, , p. 174-175
  • Henri Resal, Statistique gĂ©ologique, minĂ©ralogique et minĂ©ralurgique des dĂ©partements du Doubs et du Jura, Dodivers, (lire en ligne), p. 357-358. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • IngĂ©nieurs des mines, Compte-rendu des travaux des ingĂ©nieurs des mines: de 1834 [Ă  1845], Carilian-Goeury et Dalmont, (lire en ligne), p. 33. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • M. BoyĂ©, Annales des mines: ou recueil de mĂ©moires sur l'exploitation des mines et sur les sciences et les arts qui s'y rapportent, vol. 6, Carilian-Goeury et Dalmont, (lire en ligne), p. 557-563. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
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