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Saint-SĂ©pulcre d'Angers

Le Saint-Sépulcre d'Angers est un mémorial de la ville d'Angers, dans le département de Maine-et-Loire, en France. C'est une réplique de la rotonde de la basilique du Saint-Sépulcre de Jérusalem, avec en son centre, l'édicule, le tombeau de Jésus-Christ. Une réplique complète de la basilique se trouve au Mount St. Sepulchre Franciscan Monastery (en) à Washington aux États-Unis[1]. Il existe aussi une copie du tombeau à Görlitz en Allemagne.

Saint-SĂ©pulcre d'Angers
Vue extérieure du mémorial.
Présentation
Type
Destination actuelle
mémorial
Style
Moderne
Construction
1935
Hauteur
24 m
Propriétaire
Congrégation des Servantes des Pauvres
Patrimonialité
Recensé à l'inventaire général
Localisation
Pays
Division administrative
Subdivision administrative
Commune
Coordonnées
47° 27′ 22″ N, 0° 31′ 15″ O
Localisation sur la carte de France
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Localisation sur la carte de Maine-et-Loire
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Localisation sur la carte d’Angers
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Il s'agit d'un mémorial, et non d'une église puisque ce monument n'est pas consacré[2]. La congrégation des Servantes des pauvres d'Angers (fondée en 1872 par dom Camille Leduc), située à côté de ce lieu de mémoire, en assure aujourd'hui l'entretien et la visite.

Histoire

L'édification d'une réplique du Saint-Sépulcre de Jérusalem est l'œuvre de Monseigneur Henri Potard. « J'ai pensé aux si nombreux fidèles qui ne pourront jamais aller en Terre sainte. » Ce prélat angevin, né en 1866, conduisit soixante-douze pèlerinages en Palestine. Il en rapporta la plupart des matériaux et objets nécessaires à la décoration du monument[1]. La construction, située dans sa propriété familiale, débute en 1931 et s'achève en 1935[3].

L'architecture du monument

Photographie de l'Ă©dicule au centre de la coupole
Édicule à l'intérieur du mémorial.

L'ouvrage est situé rue de Ballée, dans le quartier des Justices. Un portail monumental en schiste ardoisier, avec deux tours crénelées de style néo-gothique, donne sur une allée encadrée de cèdres du Liban qui mène jusqu'au mémorial, qui de ce fait est peu visible de la rue[4].

Construit en bĂ©ton armĂ©, il se compose d'une rotonde couronnĂ©e d'une coupole et entourĂ©e d'une galerie, ou dĂ©ambulatoire[4]. L'ensemble a 24 mètres de diamètre et, Ă  l'intĂ©rieur, la coupole s'Ă©lève Ă  22 mètres. Huit fenĂŞtres Ă©clairent la lanterne qui en constitue le sommet. Une croix de fer dominait le monument. Elle a dĂ» ĂŞtre descendue en raison du mauvais Ă©tat de son assise de bĂ©ton.

Ă€ l'extĂ©rieur, la rotonde est creusĂ©e de seize niches qui devaient recevoir, entre autres, les statues des douze apĂ´tres. Sept seulement sont garnies, dont celle au-dessus du fronton de la porte d'entrĂ©e, contenant la statue de Pierre l'Ermite. Sous la coupole s'Ă©lève l'Ă©dicule qui renferme le tombeau du Christ. Il est absolument semblable Ă  celui de JĂ©rusalem par son aspect et ses dimensions : 8,25 mètres de long, 5 mètres de large et 5 mètres de haut. Ses parois latĂ©rales, ornĂ©es de seize pilastres, supportent une petite terrasse Ă  balustrade en colonnettes, surmontĂ©e d'une sorte de dĂ´me Ă©crasĂ©, en forme de couronne. Tout comme son modèle, cet Ă©dicule se divise en deux chambres qui communiquent par une porte très basse (1,33 mètre).

Les deux chambres

La chapelle de l'Ange

La première, appelĂ©e « chapelle de l'Ange », mesure 3,45 mètres sur 2,90 mètres. En son centre se dresse une petite stèle de marbre, rĂ©plique de celle qui, Ă  JĂ©rusalem, abrite un fragment de la meule qui fermait le tombeau. Ă€ droite et Ă  gauche, on voit les deux ouvertures cylindriques par lesquelles les religieux de culte grec et de culte armĂ©nien prĂ©sentent le feu nouveau Ă  leurs fidèles respectifs au jour de leur Samedi saint. Cette chambre est ornĂ©e de douze petites colonnes blanches et les dessins du pavĂ© de marbre reproduisent ceux de l'original. C'est dans ce lieu que selon la tradition chrĂ©tienne Ă©tablie au IVe siècle après la conversion de Constantin, au matin de Pâques l'ange aurait dit aux trois Marie : « Ne vous effrayez pas. C'est JĂ©sus le NazarĂ©nien que vous cherchez, le CrucifiĂ© : il est ressuscitĂ©, il n'est pas ici. Voici le lieu oĂą on l'avait mis »[5].

La deuxième chambre

Photographie de la pièce du Tombeau
La deuxième chambre.

La deuxième chambre reprĂ©sente le Saint-SĂ©pulcre proprement dit. Elle mesure 2 mètres sur 1,95 mètre. Ă€ JĂ©rusalem, la couche funèbre, dans le rocher, est recouverte d'une dalle de marbre blanc posĂ©e Ă  60 cm au-dessus du pavĂ©. La mĂŞme disposition a Ă©tĂ© rigoureusement observĂ©e ici. De plus, la dalle du tombeau a Ă©tĂ© polie par les chrĂ©tiens de la Ville Sainte : en marbre, elle a 12 cm d'Ă©paisseur et pèse 600 kg. Une photographie du Suaire de Turin est posĂ©e sur la dalle. Les lampes et menorahs de cuivre viennent Ă©galement de Palestine. Plusieurs fragments de roches, rapportĂ©s des Lieux Saints, sont disposĂ©s sur les banquettes en marbre : rocher « de la crèche de la NativitĂ© », « de la maison de la Vierge Ă  Nazareth », « du calvaire de JĂ©rusalem » et « du rocher de Gethsemani »[6]. Comme Ă  JĂ©rusalem, la voĂ»te de chaque chambre est percĂ©e d'un orifice destinĂ© Ă  l'Ă©vacuation de la fumĂ©e des lampes, des cierges et de l'encens.

La chapelle : chœur des Grecs de la basilique de Jérusalem

Face à l'édicule s'ouvre une chapelle qui correspond au chœur des Grecs de la basilique de Jérusalem. Sur ses murs court un lambris orné d'une dentelle et d'un chemin de croix en nacre, œuvre des chrétiens de Bethléem. La pierre d'autel vient de la Ville Sainte et a servi à célébrer la messe sur le Saint-Sépulcre même, le jour de Pâques. Au-dessus de cette chapelle est placée une cloche provenant du Mont Thabor que l'on sonnait à l'arrivée des pèlerins.

Le panorama de JĂ©rusalem

Tout autour de la coupole se déroule le panorama de Jérusalem et de ses environs. Du sud au nord et de l'est à l'ouest, trente et un sites remarquables sont ainsi représentés.

L'ensemble est enrichi de dix vitraux et treize tableaux. Œuvres d'artistes angevins, ils permettent de découvrir les paysages de Palestine et de revivre certains épisodes de la vie de Jésus.

La croix des pèlerins

Près du vitrail représentant la basilique du Saint-Sépulcre se dresse une grande croix. Elle fut portée trente trois fois par les pèlerins de Monseigneur Potard. Trois statues l'entourent : la Vierge Marie, saint Jean et sainte Marie-Madeleine.

Animation culturelle à Pâques

Depuis 2006, une animation culturelle propose aux visiteurs de découvrir le Saint-Sépulcre d'Angers. Ces journées proposées pendant le week-end pascal permettent de mettre en valeur ce monument unique en Europe[1].

Photographie de la réplique du Saint-Sépulcre à Görlitz, en Allemagne.
Réplique du Saint-Sépulcre à Görlitz, en Allemagne.

Notes et références

  1. Ville d'Angers (photogr. Thierry Bonnet), « Sœur Marie-Jean vous emmène à Jérusalem », Vivre à Angers, no 270,‎ , p. 19 (ISSN 0767-354X)
  2. « Une réplique du tombeau du Christ près de l'église Saint-Léonard », sur courrierdelouest.fr, .
  3. Notice no IA49006174, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. « Angers, Justices (quartier), Ballée (rue de), Eglise dite le Saint-Sépulcre », sur merimee.angers.fr (consulté le )
  5. Mc 16, 6
  6. Pierre-Louis Augereau, Angers mystérieux, Éditions Cheminements, , p. 101.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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