Saint-Hilaire-Fontaine
Saint-Hilaire-Fontaine est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Saint-Hilaire-Fontaine | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Nièvre | ||||
Arrondissement | Château-Chinon (Ville) | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Bazois Loire Morvan | ||||
Maire Mandat |
Claude Royé 2020-2026 |
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Code postal | 58300 | ||||
Code commune | 58245 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
165 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 7,1 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 46′ 05″ nord, 3° 37′ 41″ est | ||||
Altitude | Min. 195 m Max. 247 m |
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Superficie | 23,37 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Bourbon-Lancy (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Luzy | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
Saint-Hilaire-Fontaine est une commune située dans le département de la Nièvre, dans l’arrondissement de Château-Chinon (Ville). La superficie de la commune est de 2 337 hectares. Son altitude varie entre 195 et 247 mètres[1]. Elle compte 166 habitants en 2018.
Le village est implanté dans le sud de la Nièvre, à environ 50 km de Nevers (par la route). Il est situé à 16 km de Decize et à 48 km au sud-ouest de Château-Chinon (Ville), son chef-lieu d'arrondissement. Il est traversé par la D 979.
Hameaux, lieux-dits et écarts
- Atelier, Bauduron, (les) Bordes, Breux, Bridat, Briffault, (la) Chaize, Champ Meunier, Champlin, Champs Cornus, Chez Dubiez, Chez Durier, Chez Nolay, Chez Thibault, (la) Croix, Domaine Neuf, Fondereaux, (les) Fonds, Fontaine, (la) Gare, (la) Garenne, Gilette, Grands Martins, (le) Gué, (la) Maison Neuve, (la) Montée, Moulin au Loup, (le) Perreux, (les) Réserves, (la) Saulée, Terrain, Thareau, Tuilerie, Vignonnerie[2].
Hydrographie
À Thareau, la Cressonne se jette dans la Loire, après avoir parcouru les bocages du Morvan Sud. La Loire était une voie d'eau très fréquentée jusqu'au XVIIIe siècle et sur les bords du fleuve se trouvait le port de Thareau où étaient extraits les sables pour la fabrication du verre à la Grande Halle de Fours. Les bateaux repartaient avec le verre manufacturé.
Communes limitrophes
Verneuil, Cercy-la-Tour | ||||
Charrin Lamenay-sur-Loire |
N | Montambert | ||
O Saint-Hilaire-Fontaine E | ||||
S | ||||
Gannay-sur-Loire (Allier) |
Cronat (Saône-et-Loire) |
Typologie
Saint-Hilaire-Fontaine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourbon-Lancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37,1 %), prairies (28,9 %), zones agricoles hétérogènes (15,6 %), terres arables (12,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,2 %), eaux continentales[Note 3] (2,6 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Le nom de la commune rappelle le souvenir de Hilarius, évêque de Poitiers au IVe siècle[10]. Le toponyme Fontaine évoque le prieuré du même nom, qui se trouvait dans la paroisse.
On relève les occurrences suivantes du nom de la commune : Sanctus Hylarius (1275), paroisse de Sainct-Hilayre (1310)[11], Saint-Hilaire-sur-Loire (1756)[12], la Motte-Saint-Hilaire (1764).
Histoire
- Le port de Thareau au bord de la Loire, était autrefois une paroisse du nom d'Aulnay, avec une église et son cimetière. Cette cure appartenait à l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, donation confirmée par une bulle du pape Alexandre III, réfugié en France, en 1164[13]. Selon un ancien curé, auteur d’une monographie de la commune, Thareau appartenait autrefois à la « province » de Ganay (Allier)[14].
- La première mention du nom de la commune date de 1275 : Sanctus Hylarius.
- Le 29 juin 1694, le meunier du « sieur Sallonnyer de Saint-Hilaire » porte plainte pour un vol de chevaux. Le 9 juillet suivant, l’auteur des faits est condamné « à être pendu à une potence » et la sentence est exécutée le 10[12].
- De 1750 à 1850, la commune connaît une période de prospérité grâce à l’activité du port de Thareau[14].
- Au mois d’octobre 1846, à la suite d’une crue de la Loire, la commune, « déjà trop à plaindre par suite de la mauvaise récolte, se trouve réduite à la plus affreuse misère. Les inondés n’ont ni pain ni vêtemens ; les eaux couvrent les blés dans les granges »[15]. Dans la semaine, la commune est visitée par l’évêque de Nevers. Dans toute la France, « des sommes immenses » sont recueillies pour venir en aide à la population[14].
- Le 25 juillet 1866, la foudre tombe sur le clocher de l’église[14].
- De 1872 à 1877, des travaux sont réalisés pour l’agrandissement de la nef et la reconstruction du clocher de l’église[16].
- Le 19 juin 1884, la compagnie PLM met en exploitation la ligne de Cercy-la-Tour à Gilly-sur-Loire, d’une longueur de 40 km, sur laquelle se trouve la gare de la commune, ouverte au transport de marchandises, « ainsi qu’à celui des voitures et des animaux vivants »[17].
- En 1906[18], le nombre d'habitants de Saint-Hilaire, qui compte 112 maisons, s'élève à 545 individus. La commune compte un instituteur et une institutrice, deux « institutrices libres », un desservant (c’est-à -dire un curé), un facteur-receveur, un facteur auxiliaire, un afficheur, deux gardes particuliers (dont celui de la comtesse de Cordon) et quatre cantonniers (auxquels s’ajoute un « ancien »). La compagnie des chemins de fer emploie quinze personnes : 1 chef de gare, 8 gardes-barrières (des femmes) et 6 poseurs[19]. Il n’y a que quatre commerçants : 2 épicières, 1 boulanger et 1 aubergiste. Les artisans sont beaucoup plus nombreux : 6 maréchaux-ferrants, 4 couturières, 3 tailleurs d’habits, 3 tuiliers, 3 charrons, 2 maçons, 2 charpentiers, 2 sabotiers, 2 basse-couriers[20], 2 charbonniers, 2 lingères, 1 menuisier, 1 équarrisseur et 1 jardinier (considéré comme domestique). La catégorie socioprofessionnelle la plus représentée est celle des cultivateurs (71 individus, dont 3 propriétaires-agriculteurs), suivie par les domestiques (65, dont 14 cultivateurs) et les journaliers (43). On recense également dans la commune 2 marchands de sable et 1 marchand de bois, ainsi qu’1 agronome-publiciste, 1 garde-régisseur et 1 marinier. Le recensement mentionne également un rentier et un étudiant. Au total, on relève à Saint-Hilaire 40 professions différentes. On n’y trouve, en 1906, ni médecin ni notaire ni sage-femme. Il n’y a aucun étranger dans la commune. Comme c’est souvent le cas dans la Nièvre, plusieurs familles du village accueillent un « petit Paris » : il y a 11 « assistés de la Seine » et 2 « enfants en garde » à Saint-Hilaire en 1906.
- En 1927, il existe une cellule communiste dans la commune, laquelle se livre à des attaques fréquentes et très violentes contre le maire de l’époque, qualifié de « maire fasciste »[21].
Curés
- Benoît Pain (1666), Louis Auduger (1679), Léonard Richou (1692), Étienne Lacombe (1756)[12], Charles Choignère (1846)...
Seigneurs
- Sieur Després, écuyer, seigneur de Roche, seigneur décimateur de Saint-Hilaire (1687) ; Claude Sallonnier, sieur de Saint-Hilaire (1699)[12].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].
En 2020, la commune comptait 165 habitants[Note 4], en diminution de 11,29 % par rapport à 2014 (Nièvre : −5,1 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Hilaire de Saint-Hilaire-Fontaine, du XIIe siècle et de la deuxième moitié du XIXe siècle.
- Moulin-au-Loup.
- Levée de Thareau, lieu de promenade.
Personnalités liées à la commune
- Charles Choignère, curé de la commune, est décoré d’une médaille d’or décernée par le roi en récompense de « son dévouement actif et énergique » pendant les inondations de 1846[27].
- Georges Turlier, champion olympique de canoë-kayak aux Jeux olympiques de 1952 à Helsinski, né dans la commune en 1931.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Louis Burlin, La Plantation ; chronique d’espérances, Livres du petit Vilgé, 1996 (ISBN 978-2951075603).
- Bernadette Petit-Dorot, « Un village et la Loire au XIXe siècle : Port Thareau à Saint-Hilaire-Fontaine », Les Annales des Pays nivernais, no 182, Camosine, 2e trimestre 2021 (ISSN 0153-7121).
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes.
- « Lieux-dits de la Nièvre », GenNièvre, page consultée le 29 mai 2021.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bourbon-Lancy », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, 1989.
- Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique du département de la Nièvre, 1865.
- Henri de Flamare, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Nevers, 1891.
- Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun : Charte n°XVIII.
- Bernadette Petit-Dorot, « Un village et la Loire au XIXe siècle : Port Thareau à Saint-Hilaire-Fontaine », Les Annales des Pays nivernais, no 182, Camosine, 2e trimestre 2021 (ISSN 0153-7121)
- « Inondations », Journal des villes et des campagnes, 27 octobre 1846, sur RetroNews.
- « Église paroissiale Saint-Hilaire », Plateforme ouverte du patrimoine (POP), Ministère de la Culture.
- Express, 24 juillet 1884, 3e colonne, sur RetroNews.
- Recensement de 1906, Archives départementales de la Nièvre, 6 M 245/1.
- Le poseur est chargé de poser et réparer les rails sur la ligne de chemin de fer.
- Un basse-courier est une personne chargée des soins à donner à la basse-cour.
- « Saint-Hilaire Fontaine », L’Émancipateur, 13 mars 1927, sur RetroNews.
- La Gazette, 28 juillet 1886, 3e colonne, sur RetroNews
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Le Constitutionnel, 26 avril 1847, sur RetroNews.