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Safari Club International

Le Safari Club International (SCI) est une organisation internationale de chasseurs consacrĂ©e Ă  la dĂ©fense de la libertĂ© de chasser et Ă  la promotion de la conservation de la nature. BasĂ© aux États-Unis, le SCI compte plus de 50 000 membres et 180 branches locales. Ses membres s'engagent Ă  respecter le code Ă©thique du club qui impose une contribution positive Ă  la faune sauvage et aux Ă©cosystèmes, le respect des lois rĂ©glementant la chasse et le soutien aux garde-chasse et aux gardes-pĂŞche[1].

Safari Club International
Histoire
Fondation
Organisation
Affiliation
Safari Club International Foundation (d)
Site web

La Safari Club International Foundation, la branche 501c3 du SCI, finance et gère dans le monde entier des programmes dédiés à la conservation de la nature, à l'éducation en plein air et des programmes humanitaires[1]. L'organisation a pris officiellement position contre le braconnage[2].

Historique

Le Safari Club International a été fondé en 1972 par C. J. McElroy et ses compagnons de chasse. Les premières branches ont été fondées à Los Angeles, à Chicago, à Dallas, à Denver, à Houston, dans l'Arizona et dans le Mississippi. McElroy était un chasseur accompli, qui avait chassé sur les six continents, dans près de 50 pays, avec à son tableau de chasse plus de 200 spécimens records.

Fonctionnement

Le SCI est dirigé par un président, un vice-président et des directeurs régionaux, tous élus à ces postes parmi les membres. Le président est élu pour une durée d'un an, le vice-président pour deux ans.

Le siège social de l'organisation est situé à Tucson, dans l'Arizona. Le Safari Club International organise chaque année une convention.

Projets de conservation

Les programmes d'éducation et de conservation du SCI sont conduits par la Fondation du club, une organisation à but non lucratif « dédiée à la conservation de la nature, à l'éducation en plein air et à des programmes humanitaires »[3]. Bien que cette fondation a été mise en place par le SCI et partage des membres du bureau avec le SCI, elle est une entité juridique distincte.

Programmes humanitaires

Le programme Chasseurs Contre la Faim a commencĂ© en 1989[4] et a fourni de la viande provenant d'animaux chassĂ©s Ă  des banques alimentaires, grâce au rĂ©seau des branches locales du SCI. En 2006, plus de 250 000 livres de viande de gibier sauvage ont Ă©tĂ© donnĂ©s Ă  des organismes de bienfaisance[4].

Le programme Safari Sensoriel permet aux personnes malvoyantes de mieux concevoir à quoi ressemblent les animaux sauvages en touchant des peaux, des crânes, des cornes et des bois[5]. La National Federation of the Blind (NFB, Fédération nationale des aveugles) signe en 1997 un protocole d'entente avec le SCI afin qu'il présente un Safari Sensoriel lors des conventions nationales et locales de la NFB[6].

Les chasseurs qui participent à au programme SafariCare emmènent avec eux des sacs remplis par le SCI avec des fournitures médicales et scolaires pour les cliniques et les écoles des régions reculées des pays en développement où ils chassent[7]. Le programme SafariWish fait partie du programme SafariCare, il est conçu pour donner aux enfants atteints de maladies mortelles une chance d'aller à la chasse[7].

Le programme Disabled Hunter, par le biais des branches du SCI, permet de parrainer des voyages de chasse pour les personnes handicapées[8].

Convention annuelle des chasseurs

Exposition de taxidermie Ă  la convention de chasse du SCI de 2011.

Depuis 1973, le SCI organise une convention annuelle dĂ©diĂ©e Ă  la chasse. En 2013, plus de 25 000 membres du club et 1 000 exposants ont participĂ© Ă  la convention[1].

Publications

L'organisation publie un magazine bimensuel intitulé Safari qui présente des histoires de chasse, des questions concernant la chasse sportive, des critiques de livres et de matériel, ainsi que des rapports sur la conservation. Le magazine édite chaque année un numéro spécial qui met à l'honneur les chasseurs de trophées.

La nouvelle publication de l'organisation est le Safari Times.

RĂ©compenses

Le livre des records du Safari Club International est un système de tenue des records parmi les plus reconnus. Les trophées sont mesurés et répertoriés en fonction de leur taille (cornes, bois, défenses et/ou corps), du lieu de leur prise (milieu sauvage ou ranch), de l'arme utilisée (arc et flèche, fusil, arme à chargement par la bouche). Les médailles et les prix sont présentés classés au sein de chaque espèce. Ce livre classe toutes les espèces de gibier à l'aide de sa propre méthode de notation. “Les scores les plus élevés reviennent aux animaux les plus grands”[9]. Des cérémonies de remise des prix se tiennent lors de la convention annuelle du Club.

Lobbying politique

En 1979, lorsque le SCI Ă©tait encore relativement nouveau, il a sollicitĂ© l'approbation du gouvernement amĂ©ricain pour l'importation de 1 125 trophĂ©es de chasse de 40 espèces (gorilles, guĂ©pards, tigres, orangs-outans, lĂ©opards des neiges...) vers les États-Unis pour « la recherche scientifique et encourager la propagation et la survie des espèces. Â» Parce que ces trophĂ©es provenaient d'animaux chassĂ©s, le US Fish and Wildlife Service a refusĂ© la demande[10].

Importations de trophées d'ours blancs

En 1994, le SCI a fait pression avec succès pour changer le Marine Mammal Protection Act des États-Unis, afin de permettre l'importation de trophĂ©es de chasse d'ours blancs du Canada vers les États-Unis, alors que cela Ă©tait jusqu'alors interdit[11]. En 2007, le SCI a tĂ©moignĂ© Ă  une audition du Fish & Wildlife Service (FWS) pour s'opposer Ă  l'inscription de l'ours blanc sur la liste des « espèces menacĂ©es Â» de l'Endangered Species Act. Le FWS s'est dit prĂ©occupĂ© par l'impact du changement climatique sur la survie de l'espèce[12]. Le SCI a fait valoir que les Ă©tudes scientifiques citĂ©es par le FWS Ă©taient spĂ©culatives et incomplètes. Des populations en relativement bonne santĂ© existent dans les zones oĂą la chasse est permise et il affirme que la chasse sportive de ces populations permet de fournir un financement des actions de conservation, une protection de l'habitat ainsi que des revenus pour les populations locales. Le SCI a dĂ©clarĂ© que « La dĂ©cision des États-Unis de lister l'ours blanc parmi les espèces menacĂ©es changera simplement l'identitĂ© de ceux qui les chassent au Canada, chasseurs amĂ©ricains ou chasseurs autochtones[13]. Â»

Critiques

Espèces menacées

Le SCI a été critiqué par la Humane Society of the United States (HSUS) d'une part pour son soutien à la chasse d'espèces menacées d'antilopes africaines dans des ranchs de chasse au Texas et en Floride, et d'autre part pour récompenser par des prix la chasse de grands félins, d'éléphants, de rhinocéros et de buffles d'Afrique[14].

Le SCI considère que la chasse peut faire partie intĂ©grante de la gestion de ces espèces et fournit les fonds nĂ©cessaires pour la prĂ©servation de leurs habitats[15] - [16]. Le SCI, ainsi que d'autres organisations liĂ©es Ă  la chasse ou non, est intervenu dans un procès fĂ©dĂ©ral au cours duquel la HSUS contestait la rĂ©glementation qui permet la chasse de spĂ©cimens captifs d'oryx algazelles, de gazelles dama et d'addax. Le US Fish and Wildlife Service (FWS) considère que, « l'Ă©levage en captivitĂ© de ces espèces aux États-Unis a favorisĂ© la propagation ou la survie de l'oryx algazelle, de l'addax et de la gazelle dama dans le monde entier en sauvant ces espèces proches de l'extinction et en fournissant un stock nĂ©cessaire pour la rĂ©introduction. La chasse sportive de l'excĂ©dent de ces animaux gĂ©nère un revenu qui permet de soutenir cet Ă©levage et pourrait soulager les populations sauvages de la pression de la chasse[17]. Â» En , cette affaire est toujours en cours.

Références

Liens externes

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