SA80
Le L85A3, ou SA80 est une famille d'armes à feu britanniques bullpup de calibre 5,56 mm OTAN. Elle comprend le fusil d'assaut L85 qui remplace depuis 1987 la variante L1A1 du FN FAL en tant qu'arme principale des Forces armées britanniques. Les autres armes de cette famille sont la mitrailleuse légère L86, la carabine légère L22 et le fusil de cadet L98. Étant le fusil d’assaut principal, il est actuellement beaucoup utilisé dans l'armée britannique.
L85 | |
Présentation | |
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Pays | Royaume-Uni |
Type | Fusil d'assaut |
Munitions | 5,56 Ă— 45 mm OTAN |
Fabricant | Arsenal royal d'Enfield |
Période d'utilisation | 1985-présent |
Poids et dimensions | |
Masse (non chargé) | 4,1 kg |
Masse (chargé) | 4,98 kg |
Longueur(s) | 780 mm |
Longueur du canon | 518 mm |
Caractéristiques techniques | |
Architecture | Bullpup |
Portée pratique | 400 m |
Cadence de tir | 650 coups/min. |
Vitesse initiale | 940 m/s |
Capacité | 30 cartouches |
Variantes | L85A1, L85A2
L86A1, L22A1 L22A2, L98A1 CGP LSW (Light Support Weapon) |
DĂ©nomination
Le nom provient de celui du programme de développement, appelé Small Arms for the 1980’ et abrégé SA80. En principe, ce nom désigne uniquement la famille complète, chaque arme individuelle la composant ayant ensuite sa propre désignation, par exemple L85 Individual Weapon pour le fusil d’assaut ou L86 Light Support Weapon pour la mitrailleuse légère. En pratique, il est toutefois fréquent dans le langage courant que le nom SA80 soit utilisé pour désigner spécifiquement le fusil d’assaut, à savoir le L85[1].
DĂ©veloppement
Contexte
Dans l’immédiat après-guerre, les Britanniques prévoient le remplacement du fusil Lee–Enfield et des divers pistolets-mitrailleurs utilisés pendant la Seconde Guerre mondiale par une arme unique, un fusil d’assaut utilisant une cartouche de 7,62 × 43 mm[2]. Les recherches qui s’ensuivent donnent naissance à la fin des années 1940 à l’EM-2, première arme adoptée par une armée à disposer d’une conception bullpup[3]. Toutefois, quelques mois après son adoption, le nouveau gouvernement élu en cède aux avances des États-Unis d’utiliser leur propre cartouche de 7,62 × 51 mm, ce qui met prématurément fin à la carrière de l’EM-2. Ayant besoin d’une arme rapidement, les Britanniques se reportent sur une variante du FN FAL belge, qui entre en service en 1954 sous le nom de L1A1 SLR[4].
DĂ©finition du cahier des charges
Le remplacement du SLR est envisagé à la fin des années 1960. La possibilité d’acheter un fusil étranger, en particulier le M16, est écartée d’office, les responsables politiques souhaitant une arme britannique. Le travail débute en 1969 à la Royal Small Arms Factory (RSAF) avec les études préliminaires. La munition retenue est une cartouche intermédiaire de 4,85 × 49 mm, différente donc de la cartouche de 5,56 × 45 mm utilisée par les États-Unis et plusieurs autres pays de l’OTAN[5].
En ce qui concerne la configuration générale de l’arme, les dispositions traditionnelles, c’est-à -dire avec le mécanisme et le magasin en avant de la queue de détente comme le SLR et le M16, sont écartées au profit d’une configuration bullpup. L’inconvénient de ce choix est que cela nécessite de concevoir une arme complète plutôt que d’adapter un modèle déjà existant. Afin de réduire les coûts, tant en développement qu’en production et en maintenance, la décision est donc prise d’utiliser également l’arme dans le rôle de mitrailleuse légère, en dépit des compromis qu’impose l’emploi d’une même plateforme dans deux rôles aussi différents[6].
Afin de valider ces choix, une étude de faisabilité débute à partir de 1972 avec douze prototypes ayant différentes configurations[7]. À l’issue de cette étude, le ministère de la défense publie en 1974 le General Staff Requirement 3518 précisant les spécifications attendues[8]. L’objectif est de disposer d’un prototype pleinement fonctionnel pour 1977, année où sont prévus les essais de munitions de l’OTAN, dans l’espoir de faire adopter le 4,85 × 49 mm comme standard de l’alliance[9].
Des problèmes récurrents
Douze nouveaux prototypes sont produits afin de tester différentes configurations. Il aboutissent à plusieurs modèles expérimentaux : d’une part le fusil d’assaut XL64 et, d’autre part, la mitrailleuse légère XL65, chacun ayant un modèle équivalent pour les tireurs gauchers, les XL68 et XL69[10]. Pressés par le temps et convaincus que leur concept est le meilleur, les Britanniques ne réalisent toutefois pas de tests intensifs avant 1977[11]. Les essais de munitions de l’OTAN qui se déroulent cette années là se passent mal pour les Britanniques : leur cartouche de 4,85 × 49 mm est rejetée, les autres pays ne souhaitant pas totalement changer leur armement pour une cartouche dont les performances ne sont pas particulièrement meilleures que celles de leurs propres munitions de 5,56 × 45 mm, mais surtout les essais intensifs de l’arme montrent de sérieuses faiblesses dans sa conception. Le XL64 subit ainsi en moyenne tous les 97 coups un incident de tir, principalement des problèmes d’éjection des étuis usagés bloquant le mécanisme, mais aussi des passages inopinés du mode automatique au mode semi-automatique et inversement[12].
Afin d’éviter que la date cible initiale de mise en service en 1983 ne soit repoussée, les principaux changements entrepris sont la conversion au 5,56 × 45 mm OTAN et la simplification de la conception afin de réduire les coûts de production. Une série de préproduction est lancée pour le fusil d’assaut XL70 et la mitrailleuse légère XL73 afin de disposer de suffisamment d’exemplaires pour les tests opérationnels[13]. Ceux-ci, réalisés à partir d’, imposent un objectif minimal d’au moins 2 500 tirs entre deux incidents. Ils sont toutefois entachés par des protocoles inadaptés et des méthodes proches de la manipulation. Ainsi, seuls les incidents classés comme critiques, c’est-à -dire ne pouvant pas être réparés par l’utilisateur, sont pris en compte. La manière dont sont classés certains incidents peut par ailleurs laisser dubitatif : une rupture de culasse n’est par exemple pas considérée comme critique, car pour la durée du test il y a une culasse de rechange – qui sera retirée ensuite, permettant donc à l’utilisateur de réparer lui-même[14].
Malgré cela, le XL70 n’atteint qu’un écart moyen entre deux incident de 1 250 coups, mais le chiffre est « corrigé » afin d’éliminer les incidents liés à des problèmes considérés comme faciles à résoudre, ce qui permet d’atteindre la cible minimale[15]. Une mise à jour est encore effectuée aboutissant au fusil d’assaut XL85 et à la mitrailleuse légère XL86. Le changement le plus important de ces nouvelles modèles est la suppression de la version pour gaucher afin de réduire les coûts[16]. Le développement initial est finalement achevé en 1985, avec deux ans de retard sur la cible prévue[17].
Évolutions postérieures
Un contrat est passé en 2000 avec Heckler & Koch afin de résoudre les problèmes de fiabilité. Après étude, l’entreprise propose le remplacement de la plupart des pièces mécaniques de l’arme par des modèles plus robustes, bien que certains problèmes étant inhérents à la conception de base de l’arme ne puissent être résolus. Les essais opérationnels de la version améliorée en lieu en 2001 et montrent une amélioration notable de la fiabilité, les incidents de tir étant enfin ramenés à un nombre acceptable. Cette version améliorée entre en service en 2002, les armes concernées prenant le suffixe A2 pour les distinguer de l’ancienne version, appelée rétroactivement A1[18].
À partir de 2009, les armes en service sont améliorées dans le cadre d’un programme d’urgence. Les changements sont principalement inspirés par le M4 : l’ancien garde-main est remplacé par un modèles avec des rails pour monter des accessoires et une poignée, tandis que l’optique SUSAT est remplacée par une optique ACOG. Cette version reçoit parfois la dénomination A3, bien qu’il ne s’agisse pas d’une appellation officielle[19].
Production et exportations
Afin de réaliser des économies, le SA80 est en grande partie réalisé avec des pièces en tôle emboutie plutôt qu’usinées dans un bloc de métal. L’inconvénient de cette méthode est qu’il est considérablement plus difficile de produire des pièces avec une tolérance étroite. Par conséquent, les problèmes de contrôle qualité émergent dès le début de la production du premier lot de 175 000 armes à l’usine de RSAF de Londres en [20].
En 1987, RSAF est privatisé et racheté par British Aerospace (BAe), juste après avoir reçu une commande du gouvernement pour un second lot. BAe découvre cependant rapidement que l’affaire n’est pas rentable : du fait des invendables liés aux problèmes de qualité, le coût de production est en réalité supérieur au prix de vente stipulé dans le contrat. Afin de préserver une marge, BAe décide donc de fermer l’usine en et de transférer la production à Nottingham. Cela n’améliore toutefois en rien les problèmes de qualité, le personnel de la nouvelle usine n’ayant aucune expérience dans la production des armes et la majorité des pièces étant fabriquées par des sous-traitants plus préoccupés par leurs marges que par la qualité de leur production[21].
La famille SA80 est également un échec commercial, peu de pays s’étant portés acquéreurs. En comptant les pays l’ayant reçu au titre de l’aide militaire, seuls la Bolivie, la Jamaïque, le Mozambique, le Népal, le Sierra Leone et le Zimbabwe s’en sont équipés. Une version civile limitée au tir semi-automatique a également échouée à percer sur le marché, en partie en raison du durcissement de la législation sur les armes à feu au Royaume-Uni dans les années 1980[22]. En l’absence de clientèle, la production des armes de la famille SA80 prend définitivement fin en 1994 après que seulement 330 000 exemplaires aient été produits[21].
Après la fermeture de la ligne de production, les activités de maintenance sont transférées à Heckler & Koch, qui prend également en charge le développement et la mise au niveau A2 à partir de l’an 2000. Initialement 300 000 exemplaires auraient dû être concernés, mais ce nombre est ramené rapidement à 200 000 en raison du coût élevé de la conversion. Les armes non converties sont utilisées comme réservoir de pièces ou vendues à des gouvernements étrangers[23].
Bien que pensé pour maximiser les économies, le SA80 échoue également largement dans ce domaine. Alors que le coût unitaire prévu en 1978 du L85 (sans optique) est de 150 £, il se trouve être en réalité de 203 £ en 1984, auxquelles il faut encore ajouter 135 £ pour l’optique, soit 338 £ par arme. Par comparaison le le SLR coûtait 350 £ en 1980. Il faut en outre y ajouter que la mise à jour au standard A2 en 2000 coûte 460 £ par arme. Au total, en prenant en compte les ajustement liés à l’inflation pour 2015, chaque exemplaire (sans optique) a coûté 1 300 £, soit 1 980 $. Par comparaison, à la même date le gouvernement des États-Unis achète ses M4 sans optiques entre 800 et 1 200 $[20].
Histoire opérationnelle
Les troupes commencent à recevoir le L85A1 et le L86A1 à partir d’, l’arme devant être testée par les troupes jusqu’en 1987[24]. Ceux-ci se révèlent catastrophiques : outre ses problèmes de conception qui n’ont pas été résolus, l’absence d’une version pour gaucher handicape considérablement ces derniers. Mais le principal problème est une qualité générale très en-dessous des standards attendus pour une telle arme. Ainsi, le métal rouille facilement, plusieurs pièces cassent rapidement, le mécanisme s’encrasse facilement même dans de bonnes conditions et le magasin a tendance à tomber. Malgré cela, le déploiement se poursuit plus ou moins comme prévu : le rééquipement de l’infanterie de la British Army, les Royal Marines et le RAF Regiment s’achèvent en 1987, celui de la Royal Air Force en 1991 et celui de la Territorial Army et de la Royal Navy en 1993[25].
Ces armes sont utilisées pour la première fois au combat pendant la guerre du Golfe en 1991. En l’absence de correctifs pour résoudre les problèmes de fiabilité et du fait de l’environnement désertique particulièrement hostile pour les armes à feu, elles s’enrayent fréquemment et nécessitent un entretien démesuré[26]. Cette situation génère un stress considérable pour les soldats et détériore durablement leur confiance en leur armement. Les rapports rédigés après la guerre font en outre remarquer que le manque de fiabilité du SA80 aurait probablement été la cause de lourdes pertes si les Irakiens ne s’était pas rendus en masse sans combattre[27]. Les engagements suivants dans les Balkans et en Irlande du Nord voient également peu de combats, ce qui limite les effets des problèmes de l’arme. Toutefois, lors de l’opération Barras au Sierra Leone en 2000, plusieurs armes s’enrayent, incident qui est relayé par la presse au Royaume-Uni et renforce les critiques de l’arme[28].
La version A2 est déployée au combat pour la première fois en Afghanistan en 2001. Les appréciations se montrent plus positives que pour la version A1 du fait d’une bien meilleure fiabilité, bien que les troupes se plaignent que pour atteindre ce niveau de fiabilité, le SA80 requiert bien plus d’entretien que les autres armes[29]. Ce conflit et la guerre d’Irak en 2003 montrent néanmoins que la conception L86 est peu adaptée à sa fonction et il est progressivement remplacé par la FN Minimi[30].
Caractéristiques
Organes de visée
Les armes de la famille SA80 sont munies par défaut d’un viseur L9A1 Sight Unit, Small Arms, Trilux (SUSAT). À partir de 2009, la SUSAT est généralement remplacée par l’optique américaine Advanced Combat Optical Gunsight (ACOG), puis, à partir du milieu des années 2010, par le viseur canadien ELCAN Specter. Ces armes disposent également de mires métalliques de secours en cas de casse de l’optique. Afin de faire des économies, il est fréquent que les armes des soldats peu susceptibles d’être engagés au combat, par exemple le personnel administratif, ne soient pas équipées d’optiques et ne disposent que des mires métalliques. Toutes ces lunettes offrent un grossissement de 4x et sont éclairées afin de faciliter le tir de nuit, soit par un composé à base de tritium pour la SUSAT et l’ACOG, soit avec des piles pour l’ELCAN[31]. Les lunettes ACOG et ELCAN sont par ailleurs souvent surmontées d’un viseur point rouge Close Quarter Battle (CQB)[32].
Des lunettes équipées de dispositifs de vision nocturne sont également utilisées pour le combat de nuit. À l’entrée en service de la famille SA80 il s’agit de l’Individual Weapon Sight (IWS), que sa masse de 3,6 kg rend toutefois peu pratique. À partir des années 2000, il est remplacé par la Common Weapon Sight (CWS), aussi appelée Kite Sight, qui ne fait que la moitié de ce poids et permet de voir dans l’obscurité jusqu’à environ 500 m. Des viseurs thermiques commencent également à devenir disponible pendant cette période[32].
- Vue Ă travers la lunette SUSAT.
- Vue Ă travers la lunette ACOG.
Munitions
Toutes les armes de la famille SA80 tirent la cartouche 5,56 × 45 mm OTAN et sa balle SS109 délivrant une puissance d’environ 1 770 joules en sortie de bouche[33]. Cette puissance, associée à la tendance naturelle des balles de fusil à basculer à l’impact, est suffisante pour qu’un tir à la tête ou au tronc inflige une blessure mortelle dans la plupart des cas au distances habituelles d’engagement, soit moins de 400 m. Au-delà de cette distance, la balle est moins performante en raison de sa légèreté qui lui fait perdre sa vélocité plus rapidement qu’à une balle plus lourde. Par ailleurs, cette légèreté réduit également sa capacité à passer au travers d’obstacles durs, ce qui peut constituer un désavantage en milieu urbain où l’adversaire peut facilement s’abriter derrière des murs[34].
Les magasins sont au format standard STANAG 4179 de trente cartouches, mais ne sont pas identiques à ceux du M16 : ceux-ci, en aluminium, sont en effet révélés trop fragiles et les Britanniques utilisent à la place un modèle en acier fabriqué d’abord par la filiale de BAe Radway Green, puis dans une version améliorée par Heckler & Koch ; cette dernière est plus robuste, mais aussi considérablement plus chère. Les unités engagées au combat utilisent par ailleurs depuis 2011 un modèle en polymère produit par Magpul. Ceux-ci ont l’avantage de peser presque moitié moins que leur équivalent métallique, sont fermés par un clapet pour réduire la quantité de saleté pouvant entrer et disposent d’une alerte visuelle pour le tireur lorsqu’il ne reste que cinq cartouches[35].
Selon le manuel, chaque fusilier doit emporter six magasins et les mitrailleurs huit. Il est également de ne pas les charger au maximum, mais avec seulement vingt-huit cartouches afin d’éviter de fatiguer le ressort et de permettre aux saletés de s’accumuler au fond. Pour la même raison, les magasins sont généralement portés tête en bas dans les poches, avec une boucle fixée à leur pied pour faciliter l’extraction de la poche. En complément, les fantassins peuvent emporter des cartouchières contenant 150 cartouches pour recharger leurs magasins au front[36]. Les magasins contiennent parfois un mélange de cartouches à balle standard et à balle traçante : placées au fond, ces dernières avertissent le tireur que le magasin est presque vide ; placées au-dessus elles permettent de signaler la position de l’ennemi au début d’un engagement[37].
À noter que depuis un accident mortel lié à l’utilisation par erreur de cartouches réelles au lieu de celles à blanc, le tir à blanc se fait avec des magasins spéciaux dans lesquels il n’est pas possible de charger des cartouches réelles. Ils sont également peints de bandes jaunes afin de limiter les risques de confusion[38].
BaĂŻonnette
Le L85 peut porter une baïonnette L3A1, dont le manche est creux afin de pouvoir la fixer sur le canon, avec un léger désaxement afin de ne pas gêner le tir. L’inconvénient de cette méthode de fixation est toutefois que si on tire lorsque la baïonnette est montée, celle-ci devient chaude, voire peut être portée au rouge en cas de tir soutenu. L’arme est prévue pour pouvoir servir d’outil multifonction en conjonction avec son fourreau. Celui-ci comporte en effet un dispositif qui peut servir de coupe-câble lorsque le couteau est clipsé dessus ; une la me de scie pliable est également insérée dans le fourreau[39].
Grenades
Le L85 peut utiliser toutes les grenades à fusil de 22 mm répondant au standard de l’OTAN. Les Britanniques eux-mêmes ont développés au moment de la guerre du Golfe le modèle L60A1 Close Assault Weapon (CLAW), une grenade pouvant être tirée jusqu’à 125 m par une cartouche standard et contenant une ogive de 40 mm à charge creuse avec fragmentation. Le CLAW a toutefois été retiré du service après la guerre en raison de nombreux accidents causés par l’explosion prématurée de la grenade au moment du tir[40].
Ce n’est que depuis 2002 qu’un lance-grenade adaptable sous le canon est disponible pour le L85, les essais menés jusque-là n’ayant pas été concluants. Le L123 est produit par Heckler & Koch et peut tirer des grenades de 40 mm jusqu’à 350 m, au prix toutefois de 1,5 kg supplémentaire pour le lanceur et environ 2,5 kg pour les grenades. Toutes les grenades au standard OTAN de 40 x 46 mm peuvent être utilisées en théorie, mais l’armée britannique n’utilise en pratique que les grenades explosives et d’entraînement[41].
Accessoires
Le canon de l’arme peut être équipé d’un bouchon permettant au mécanisme d’armement de fonctionner correctement lorsque des munitions à blanc sont utilisées : en son absence la pression dans la chambre est trop faible pour actionner la culasse, ce qui nécessiterait de réarmer manuellement à chaque tir. Ce dispositif est également conçu pour pouvoir arrêter des balles en cas d’utilisation par erreur de cartouches réelles au lieu de cartouches à blanc. À l’origine seule une balle pouvait être stoppé, mais le bouchon a été renforcé à la suite d’un accident mortel pour pouvoir arrêter jusqu’à trois balles[42].
Variantes
L98
Le L98 est une variante du L85 destiné aux cadets[43].
Annexes
Caractéristiques techniques
Modèle | L85A2 | L86A1 | ||||||
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Longueur | 780 mm[33] | 900 mm[33] | ||||||
Masse Ă vide | 4,13 kg (3,82 kg sans SUSAT)[33] | 5,40 kg[33] | ||||||
Fonctionnement | ||||||||
Modes de tir | ||||||||
Longueur canon | 518 mm[33] | 646 mm[33] | ||||||
Rainurage du canon | ||||||||
Cartouche | 5,56 Ă— 45 mm[33] | |||||||
Alimentation | Magasin STANAG 4179 de 30 cartouches[33] | |||||||
Cadence de tir (environ) | 600-750 cps/mn[33] | |||||||
Vitesse de sortie de bouche (environ) |
Bibliographie
- Martin J. Dougherty, Armes à feu : encyclopédie visuelle, Elcy éditions, 304 p. (ISBN 9782753205215), p. 177.
- (en) Neil Grant, SA80 Assault Rifles, vol. 49, Oxford, Osprey Publishing, coll. « Weapon », , 80 p. (ISBN 9781472811042).
Voir aussi
Notes et références
- Grant 2016, p. 4.
- Grant 2016, p. 7.
- Grant 2016, p. 7-8.
- Grant 2016, p. 8.
- Grant 2016, p. 9.
- Grant 2016, p. 10.
- Grant 2016, p. 12.
- Grant 2016, p. 13.
- Grant 2016, p. 14.
- Grant 2016, p. 14-15.
- Grant 2016, p. 15-16.
- Grant 2016, p. 16-17.
- Grant 2016, p. 18.
- Grant 2016, p. 19.
- Grant 2016, p. 20.
- Grant 2016, p. 21.
- Grant 2016, p. 22.
- Grant 2016, p. 31.
- Grant 2016, p. 40.
- Grant 2016, p. 73.
- Grant 2016, p. 74.
- Grant 2016, p. 75.
- Grant 2016, p. 31, 74.
- Grant 2016, p. 22-23.
- Grant 2016, p. 23.
- Grant 2016, p. 26.
- Grant 2016, p. 28.
- Grant 2016, p. 30.
- Grant 2016, p. 34-35.
- Grant 2016, p. 34-38.
- Grant 2016, p. 57.
- Grant 2016, p. 58.
- Grant 2016, p. 68.
- Grant 2016, p. 70.
- Grant 2016, p. 46.
- Grant 2016, p. 46-47.
- Grant 2016, p. 47.
- Grant 2016, p. 46, 61.
- Grant 2016, p. 59-60.
- Grant 2016, p. 62-63.
- Grant 2016, p. 63-64.
- Grant 2016, p. 61.
- Grant 2016, p. 24.