Sœurs du Sacré-Cœur de Jésus de Saint-Jacut-les-Pins
Les sœurs du Sacré-Cœur de Jésus de Saint-Jacut-les-Pins sont une congrégation religieuse féminine enseignante et hospitalière de droit pontifical.
Sœurs du Sacré-Cœur de Jésus de Saint-Jacut-les-Pins | |
Ordre de droit pontifical | |
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Approbation diocésaine | 26 mai 1823 par Mgr de Bruc-Montplaisir |
Approbation pontificale | 6 juin 1957 par Pie XII |
Institut | congrégation religieuse |
Type | apostolique |
Spiritualité | École française de spiritualité |
But | enseignement, soins des malades, personnes âgées, orphelinats, travail social. |
Structure et histoire | |
Fondation | 25 avril 1816 Saint-Jacut-les-Pins |
Fondateur | Angélique Le Sourd |
Abréviation | S.S.C.J |
Autres noms | sœurs de Saint-Jacut |
Patron | Vierge Marie, Joseph, Jacut[1]. |
Liste des ordres religieux |
Historique
La congrégation est fondée le à Saint-Jacut-les-Pins par Angélique Le Sourd (1767-1835) sous le nom de sœurs de saint Jacut pour la visite à domicile des malades et l'enseignement des filles pauvres[2]. Les premiers statuts sont approuvés le par Mgr Henri-Marie-Claude de Bruc-Montplaisir, évêque de Vannes[3]. Le , six sœurs prononcent leurs vœux et élisent Angélique Le Sourd comme supérieure[2]. Afin d'élargir leur champ d'action, les religieuses adoptent les statuts déjà approuvés des filles de Jésus et obtiennent le un décret de Napoléon III qui les autorise à ouvrir des écoles dans tout l'empire[1].
Les sœurs ouvrent de nombreuses écoles sur le territoire des diocèses de Vannes, Nantes et Quimper. Après la promulgation des lois anti-congrégationistes, pour éviter de perdre les écoles, elles acceptent la sécularisation ; pour être reconnu au moins comme congrégation hospitalière, elles prennent, après 1904, la direction de certains orphelinats.
Vers le milieu de l’année 1898, Mgr Gaughren, évêque de Kimberley, chef-lieu du vicariat apostolique d’Orange, vient à Saint-Jacut pour demander des religieuses. Six sœurs embarquent à Saint-Malo pour l'Afrique du Sud[4]. En 1902, elles sont appelées au scolasticat des missionnaires oblats de Marie Immaculée au Canada ; l'année suivante, elles ouvrent une maison à San Antonio aux États-Unis. Leur mission à l'étranger provoque un changement de vocable car saint Jacut n'est pas connu hors de la Bretagne. En 1909, Mgr Gouraud, évêques de Vannes, décide d'abandonner le nom de sœurs de saint Jacut au profit de celui de sœurs du Sacré-Cœur de Jésus. En 1956, répondant à l'appel de Mgr Plumey, évêque du diocèse de Garoua, elles commencent à se consacrer à l'activité missionnaire au Cameroun[5]. L'institut reçoit le décret de louange le [6].
Fusion
Deux congrégations fusionnent avec elles[2] :
- 1970 : Sœurs de Sainte-Marie de Gacé, congrégation hospitalière de droit diocésain fondée en 1857 par l'abbé Anger, curé de Gacé, pour le soin des malades. Elle se répand ensuite en Normandie et en Bretagne[7].
- 1990 : Sœurs de la Fraternité Notre-Dame fondées en 1676 à Rennes par Anne-Marie Budes de Guébriant sous le nom de fille de la Sainte Vierge pour instruire les filles calvinistes converties au catholicisme et leur éviter les persécutions de leur famille. Le calvinisme ayant disparu de Bretagne, elles s'adonnent à l'enseignement et aux retraites spirituelles. Elles sont surnommés dames Budes du nom de la fondatrice ou dames de la retraite[8].
Activités et diffusion
Les sœurs du Sacré-Cœur se consacrent à l'enseignement, aux soins des malades et des personnes âgées dans les hôpitaux, les cliniques, les maisons de repos et à domicile, à la direction des orphelinats, et au travail social en terre de mission.
Elles sont présentes en[9] :
- Europe : France, Royaume-Uni.
- Amérique : Canada, États-Unis.
- Afrique : Cameroun, Madagascar.
- Asie : Papouasie-Nouvelle-Guinée.
La maison-mère est à St Jacut-les-Pins.
En 2017, la congrégation comptait 495 sœurs dans 81 maisons[10].
Notes et références
- Le miroir des ordres et instituts religieux de France, Avignon, Chaillot, (lire en ligne), p. 24 à 26
- « Congrégation des Sœurs du Sacré-Cœur de Jésus de Saint-Jacut », sur https://www.aaef-asso.fr (consulté le )
- Almanach du clergé de France, Paris, (lire en ligne), p. 597
- « Fondations à l’étranger », sur https://www.soeursdusacrecoeurdejesus.org (consulté le )
- Joseph Michel, Missionnaires bretons d'outre-mer, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , p. 161
- Charles Molette, Guide des sources de l'histoire des congrégations féminines françaises de vie active, Éd. de Paris, , 477 p., p. 297
- « Filles de Sainte-Marie de Gacé », sur https://data.bnf.fr (consulté le )
- Dictionnaire des ordres religieux, Paris, Migne, (lire en ligne), p. 1394
- « Où sommes nous ? », sur https://www.soeursdusacrecoeurdejesus.org (consulté le )
- (it) Annuaire pontifical, Vatican, Librairie éditrice vaticane, , 2329 p. (ISBN 978-88-209-9975-9 et 88-209-9975-7), p. 1608