Rue du Chat-qui-PĂȘche
La rue du Chat-qui-PĂȘche est une voie situĂ©e dans le quartier de la Sorbonne du 5e arrondissement de Paris.
5e arrt Rue du Chat-qui-PĂȘche
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Situation | |||
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Arrondissement | 5e | ||
Quartier | Sorbonne | ||
DĂ©but | 9, quai Saint-Michel | ||
Fin | 12, rue de la Huchette | ||
Morphologie | |||
Longueur | 29 m | ||
Largeur | 1,80 m | ||
Historique | |||
Création | 1540 | ||
Ancien nom | Ruelle des Ătuves rue du Renard rue des Bouticles |
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GĂ©ocodification | |||
Ville de Paris | 1926 | ||
DGI | 1935 | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
GĂ©olocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accĂšs
Avec une largeur maximale de 1,80 mÚtre, elle est parfois présentée comme la rue la plus étroite de la capitale. Ce titre est toutefois en compétition avec le sentier des Merisiers (large de 90 cm) dans le 12e arrondissement. Elle part du 9, quai Saint-Michel et se termine à hauteur du 12, rue de la Huchette, pour une longueur de 29 mÚtres.
La rue du Chat-qui-PĂȘche est accessible par les lignes â et ââ Ă la station Saint-Michel, ainsi que par les lignes de bus RATP 68â70â96.
Origine du nom
Elle doit son nom à l'enseigne d'un ancien commerce qui s'y trouvait[1]. Ce commerce de poissons était la propriété d'un chanoine du nom de Dom Perlet dont le chat noir, d'une grande habileté, était célÚbre pour sa capacité à extraire des poissons de la Seine d'un simple coup de patte[2].
Historique
La rue du Chat-qui-PĂȘche a Ă©tĂ© ouverte en 1540. Elle dĂ©bouchait alors directement sur le lit de la Seine. D'abord « rue des Ătuves », ou « ruelle des Ătuves[3] - [1] », puis « rue du Renard » (Ă distinguer donc de l'actuelle rue du Renard situĂ©e de l'autre cĂŽtĂ© de la Seine), ou encore « rue des Bouticles[4] », elle reçut ensuite son nom actuel.
Elle est citée sous le nom de « rue du Chat qui pesche » dans un manuscrit de 1636.
« Aller voir pĂȘcher les chats,
Se laisser persuader facilement.
Ă ce proverbe se rapportait une vieille enseigne, qui a donnĂ© le nom de rue du Chat qui pĂȘche Ă une rue de Paris. Cette rue, aujourd'hui fermĂ©e par une barriĂšre, aboutissait d'un cĂŽtĂ© Ă la rue de la Huchette, et se dirigeait de l'autre vers la riviĂšre[5]. »
â Pierre de La MĂ©sangĂšre, Dictionnaire des proverbes français, 1823.
Orthotypographie
Les codes typographiques indiquent que les noms, adjectifs et verbes rĂ©unis par des traits d'union dans les noms de rue prennent la majuscule. Le cas de la rue du Chat-qui-PĂȘche est souvent pris en exemple dans les ouvrages typographiques[6].
Mais les formes verbales sont rares dans les noms de rue, et Charles Gouriou indique pour sa part la graphie « rue du Chat-qui-pĂȘche[7] ».
Bùtiments remarquables et lieux de mémoire
- Vue Ă partir du quai de la Seine (rive gauche).
- Plaque de rue de la rue du Chat-qui-PĂȘche.
- Art urbain : le chat qui pĂȘche (assis Ă cĂŽtĂ© d'une canne Ă pĂȘche) peint sur un mur de la rue par NĂ©mo (photographiĂ© en 2010).
Postérité
Elle a donnĂ© son nom au rĂ©cit La Rue du Chat-qui-PĂȘche de JolĂĄn Földes, auteure hongroise ayant habitĂ© cette rue dans les annĂ©es 1930. Son titre original est la traduction littĂ©rale en hongrois du nom de la rue : A halĂĄszĂł macska utcĂĄja[8].
Dans El BotĂĄnico, poĂšme de l'auteur argentin Juan Gelman (1930-2014), la rue du Chat-qui-PĂȘche est nommĂ©e deux fois, comme le lieu qu'Ă©voque Ă l'imagination du botaniste français AimĂ© Bonpland (1773-1858) ses amours imaginaires avec lâIndienne Nunu, aux bouches de l'OrĂ©noque. Ce poĂšme est connu en France par l'intermĂ©diaire de sa mise en musique par Juan CedrĂłn et enregistrĂ© par le Cuarteto CedrĂłn (Chansons d'amour d'Occitanie et autres histoires, Polydor, 1975).
Notes et références
- FĂ©lix Lazare et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844-1849, p. 131 [lire en ligne].
- Local Stories by Mercure - Paris Ăle-de-France, Imprimerie des Deux-Ponts, 2020
- Jean La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris : contenant les noms anciens et nouveaux des rues, ruelles, culs-de-sac, passages, places, quais, ports, ponts, avenues, boulevards, etc., et la désignation des arrondissemens dans lesquels ils sont situés ; accompagné d'un plan de Paris, , p. 100 [lire en ligne].
- Du mot grec apotheke, devenu apotheca en latin puis botica en provençal. Ce mot a été repris en vieux français sous les formes « boticle » puis « bouticle » et est devenu « boutique » en français moderne.
- Pierre de La MĂ©sangĂšre, Dictionnaire des proverbes français, , p. 143â144 [lire en ligne].
- Lexique des rĂšgles typographiques en usage Ă l'Imprimerie nationale, Paris, Imprimerie nationale, , 196 p. (ISBN 2-11-081075-0), chap. s. v. Rues (noms de), p. 156.
- Charles Gouriou, Mémento typographique, Paris, Cercle de la librairie, , 121 p. (ISBN 2-7654-0447-X), chap. § 105, p. 41.
- JolĂĄn Földes (trad. Denise Van MoppĂšs), La Rue du Chat-qui-PĂȘche, Paris, Albin Michel, .
Voir aussi
- La Maison du Chat-qui-pelote, nouvelle d'Honoré de Balzac (1830)