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Rue de la Pointe-d'Ivry

La rue de la Pointe-d’Ivry est située dans le 13e arrondissement de Paris, entre l'avenue de Choisy et l'avenue d'Ivry.

13e arrt
Rue de la Pointe-d’Ivry
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Situation
Arrondissement 13e
Quartier Gare
DĂ©but 51, avenue d'Ivry
Fin 32, avenue de Choisy
Morphologie
Longueur 200 m
Largeur 15 m
Historique
Création Avant 1859
GĂ©ocodification
Ville de Paris 7509
DGI 7552
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue de la Pointe-d’Ivry
GĂ©olocalisation sur la carte : 13e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 13e arrondissement de Paris)
Rue de la Pointe-d’Ivry
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Origine du nom

Elle doit son nom à la pointe formée entre les actuelles avenue de Choisy et avenue d'Ivry qu'elle joint.

Historique

D’un chemin privé à la rue de la Pointe-d’Ivry (1860-1918)

Ce qui est aujourd'hui la rue de la Pointe-d'Ivry se situe jusqu'en 1860 dans la commune d'Ivry, date à laquelle la partie de la commune située au nord de l'enceinte de Thiers (actuels boulevards des Maréchaux) est démembrée et annexée au territoire de la commune de Paris. À cette date, elle permet déjà de joindre la route de Paris à Choisy (actuelle avenue de Choisy) et la route de Paris à Ivry (actuelle avenue d'Ivry) mais il semble, d'après le cadastre de 1859, qu'il s'agissait alors plutôt d'un chemin privé qui séparait de part et d'autre deux carrières de calcaire. Ces carrières étaient alors nombreuses à Ivry en raison de la faible profondeur des niveaux calcaires qui facilitait son extraction ; elle était principalement utilisée pour l'empierrement des chemins. À cette époque, la seule construction existante se situe à l'angle des actuelles rue de la Pointe-d'Ivry et avenue d'Ivry.

Il est probable que l'exploitation des carrières ait cessé peu de temps après puisque, en 1876, on dénombre au moins six immeubles qui seront surélevés par la suite. L’arrêté du fixant le numérotage et la décision du sur l’alignement et le nivellement de la rue de la Pointe-d’Ivry, sont d’ailleurs la preuve du développement des constructions dans ces années. Au début du XXe siècle, la rue est bâtie des deux côtés sur quasiment toute sa longueur. Un percement au niveau du no 23 permet d’accéder sur le passage d’Ivry, plus tard renommé « rue Émile-Rostan », une rue parallèle aujourd’hui disparue.

Le 30 mai 1918, durant la première Guerre mondiale, un obus tiré par la Grosse Bertha positionnée entre Fourdrain et Crépy-en-Laonnois explose dans la rue de la Pointe-d'Ivry[1].

Le temps du réaménagement : opération Italie et ZAC Baudricourt (années 1960-1980)

Dans la seconde moitiĂ© du XXe siècle, l’urbanisation est totalement bouleversĂ©e. Tout d’abord dans les annĂ©es 1960 par l’opĂ©ration Italie, dont le but est d’assainir 87 hectares situĂ©s entre la place d’Italie et le boulevard des MarĂ©chaux. Le projet est essentiellement confiĂ© Ă  des promoteurs immobiliers qui rachètent les terrains. Les diffĂ©rentes constructions du cĂ´tĂ© impair sont rasĂ©es, ainsi que la rue Émile-Rostan et la rue des Hospices. On construit notamment dans cette zone la tour Puccini (33 Ă©tages, 95 m) donnant sur l’avenue de Choisy et la tour Capri (32 Ă©tages, 92 m) donnant sur l’avenue d'Ivry. Le rejet du nouvel urbanisme met un coup d’arrĂŞt Ă  l’opĂ©ration en 1974.

Par la suite, la nouvelle municipalitĂ© parisienne (Ă©lue en 1977) poursuit la rĂ©novation mais en prĂ©fĂ©rant la rĂ©alisation de zones d’amĂ©nagement concertĂ©es (ZAC). Ainsi, dans les annĂ©es 1985-1986, le projet de la ZAC Baudricourt est mis Ă  exĂ©cution. Sur l’emplacement d’anciens jardins, on crĂ©Ă© le jardin Baudricourt qui s’étend sur 2 900 m2 et d’oĂą on accède par la rue de la Pointe-d’Ivry. Juste Ă  cĂ´tĂ©, l’impasse Myrtille (qui sortait uniquement sur la rue Charles-Bertheau) est prolongĂ©e pour dĂ©boucher sur la rue et est renommĂ©e « rue Jean-Dunand ». Elle permet un accès direct Ă  la rue Charles-Bertheau, passĂ©e en circulation non motorisĂ©e.

Aujourd’hui, plus aucune habitation n’existe du côté impair sur lequel ont été implantés l’école élémentaire avenue d’Ivry (accès par l’avenue d’Ivry), l’école maternelle Pointe-d’Ivry et un espace vert avec des jeux pour enfants.

Les différents réaménagements ont détruit la quasi-totalité des anciennes constructions. Seuls subsistent les immeubles situés au no 2 (angle avec l’avenue d’Ivry), construit en 1905 (aujourd’hui occupé au rez-de-chaussée par un traiteur asiatique), et au no 34 (angle avec l’avenue de Choisy), construit à la fin du XIXe siècle et surélevé dans la première moitié du XXe siècle (occupé au rez-de-chaussée par un restaurant chinois).

Au cœur du Chinatown parisien (1975-aujourd’hui)

La rue de la Pointe-d’Ivry se situe désormais au cœur du quartier chinois, depuis l’arrivée massive de réfugiés de la péninsule indochinoise dans le milieu des années 1970, qui trouvèrent dans le quartier un important parc de logements disponibles après l’insuccès de l’opération Italie.

Notes et références

Liens externes

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