Rue de la Barillerie (Paris)
La rue de la Barillerie est une ancienne rue de Paris, aujourd'hui disparue. Elle était située sur l'île de la Cité, dans l'ancien 11e arrondissement (actuel 1er arrondissement) pour les numéros impairs et dans l'ancien 9e arrondissement (actuel 4e arrondissement) pour les numéros pairs.
Anc. 9e et 11e arrts Rue de la Barillerie
(supprimée) | ||
Palais de la Cité vu de la rue de la Barillerie en 1650. | ||
Situation | ||
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Arrondissements | Anc. 9e et Anc. 11e (4e et 1er) | |
Quartiers | Cité | |
DĂ©but | Quai Desaix et quai de l'Horloge | |
Fin | Quai des Orfèvres et rue du Marché-Neuf | |
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
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Situation
Cette rue qui commençait quai Desaix et quai de l'Horloge et finissait quai des Orfèvres et rue du Marché-Neuf marquait la séparation entre les anciens 9e et 11e arrondissements de Paris. Les numéros impairs étaient du côté de l'ancien 11e arrondissement et les numéros pairs du côté de l'ancien 9e arrondissement[1].
Les numéros de la rue étaient noirs[2]. Le dernier numéro impair était le no 41 et le dernier numéro pair était le no 32.
Origine du nom
La voie tient son nom au fait qu'y étaient fabriqués les barils dans lesquels était entreposé le vin des vignobles environnants[3] - [4].
Historique
La voie existait déjà du temps de Lutèce, et César l'aurait empruntée avec ses légions[3].
La partie qui était du côté du pont au Change portait anciennement le nom de « rue Saint-Barthélemi » (ou Saint-Barthélemy) de Paris parce que l'antique église paroissiale et royale Saint-Barthélemi y était située[2].
Les rues du Pont-Saint-Michel et Saint-Barthélemi furent réunies et d'anciens plans et titres la désignent alors sous les noms de « rue de la Barilleria » ou « rue Grant Bariszerie ».
Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris sous la forme « rue de la Grant Bariszerie ».
La partie qui allait de la rue de la Calandre au pont Saint-Michel était nommée au XIVe siècle « rue du Pont-Saint-Michel » parce qu'elle y conduisait.
Elle est citée sous le nom de « rue de la Barrilière » dans un manuscrit de 1636.
En 1702, la rue de la Barillerie qui fait partie du quartier de la Cité possède 36 maisons et 10 lanternes, la rue Saint-Barthélemy, 14 maisons, 5 lanternes et la rue du Pont-Saint-Michel, 42 maisons et 6 lanternes[5].
En 1787, la rue a été élargie et alignée. À cette occasion, une place en demi-cercle fut ouverte à l'endroit où la rue donne sur le palais de justice. C'est sur cette place que se dressait l'échafaud pour les expositions judiciaires[3].
Le théâtre de la Cité-Variétés, futur bal du Prado, la bordait.
La rue de la Barillerie a disparu lors du percement du boulevard du Palais.
Personnalités
- En 1616 , Françoise de Cressé, fondatrice en 1614 du couvent Saint-Étienne des Feuillants du Plessis-Piquet, veuve de Jean Le Tonnelier conseiller et secrétaire du roi, seigneur de Breteuil[6] - [7]
- En 1607 Étiennette Gaineau cofondatrice avec Françoise de Cressé du couvent des Feuillants du Plessis-Piquet donne à la Congrégation des Feuillants de Paris, une maison sise dans cette rue appelée La Biche et ayant une autre issue sur la cour Saint Éloi[8]
Références
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 35e quartier « Cité » et 44e « Palais de Justice », îlot no 28 bis, F/31/90/13, îlot no 30, F/31/90/15, îlots nos 31 à 33, F/31/90/16, îlot no 6, F/31/94/04.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, Ă©tymologique et historique des rues de Paris, 1812.
- Théophile Lavallée, Histoire de Paris depuis le temps des Gaulois jusqu'à nos jours, Michel Lévy Frères, 1857, tome 2, p. 30-31. Lire en ligne
- Louis et FĂ©lix Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Ă©dition de 1844, p. 46-47 [lire en ligne].
- Description de la ville de Paris par Jean de la Caille.
- Maison de Le Tonnelier de Breteuil p. 2
- Archives nationales de France, fol.413 V°, Châtelet de Paris, Y//156-Y//163.
- Archives nationales de France, fol.399, Châtelet de Paris Y//156-Y//163
Bibliographie
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117).
- Guillot de Paris, Le Dit des rues de Paris, avec préface, notes et glossaire par Edgar Mareuse.
- Jean-Baptiste de Saint-Victor, Tableau historique et pittoresque de Paris, vol. 1, no 1.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, Ă©tymologique et historique des rues de Paris, 1812.