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Rue de Cléry

La rue de Cléry est une rue du 2e arrondissement de Paris.

2e arrt
Rue de Cléry
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Situation
Arrondissement 2e
Quartier Mail, Bonne-Nouvelle
DĂ©but 106 rue Montmartre
Fin 5 boulevard de Bonne-Nouvelle
Morphologie
Longueur 600 m
Largeur 10,7 m
Historique
Création XVIIe siècle
Ancien nom Chemin des Gravois
GĂ©ocodification
Ville de Paris 2110
DGI 2110
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue de Cléry
GĂ©olocalisation sur la carte : 2e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 2e arrondissement de Paris)
Rue de Cléry
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Situation et accès

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Origine du nom

Son nom lui vient de l'hôtel de Cléry, dont il est fait mention en 1540, et dont les dépendances aboutissaient alors aux fossés de la ville.

Historique

Quartier de Bonne-Nouvelle
en 1760 (plan de Vaugondy).
Rue de Cléry (à gauche), photographie d'Eugène Atget (juin 1907).

La rue de Cléry correspond au chemin longeant les fossés côté campagne de l'enceinte de Charles V, et permettait d'aller de la porte Montmartre à la porte Saint-Denis. Le chemin se prolonge dans le même axe vers le sud-ouest par l'actuelle rue du Mail (en direction de la porte Saint-Honoré).

Lors de la démolition du mur (l'actuelle rue d'Aboukir en longeait le pied) et le comblement des fossés (espace entre la rue de Cléry et la rue d'Aboukir) en 1633-1634, le chemin est transformé en rue, rue qui est reliée au reste de la Ville par des perpendiculaires (rue Chénier, rue Saint-Philippe, rue des Petits-Carreaux et rue Thévenot).

La rue a d'abord été appelée au XVIIe siècle le « chemin des Gravois » (la Butte-aux-Gravois était un dépotoir de déchets), la partie orientale (du croisement avec la rue Poissonnière jusqu'au boulevard de Bonne-Nouvelle) s'est d'ailleurs appelée la « rue Mouffetard » (à cause de l'odeur des ordures) au début du XVIIIe siècle.

Bâtiments remarquables, et lieux de mémoire

No 29, niche avec statue de sainte Catherine.
  • Le No 4 bis : fut le siège de l'hebdomadaire Samedi Soir, aujourd'hui disparu.
  • Les Nos 19-21 : ici s'Ă©levait au XVIIe siècle l'hĂ´tel particulier de Robert Poquelin (v.1630-1715), dit Le Jeune, prĂŞtre et docteur en Sorbonne, curĂ© de l'Église Saint-Sauveur, docteur en thĂ©ologie de la maison de Navarre, doyen de la FacultĂ© de Paris[2], dont le jardin de son hĂ´tel particulier allait jusqu'Ă  la rue du Gros-Chenet Ă  hauteur du no 4. En 1700, l'abbĂ© Robert Poquelin fait donation de son hĂ´tel Ă  Louis de Lubert (1676-1740), PrĂ©sident Ă  mortier au Parlement de Paris, et amateur de musique [3], qui le divise en appartements qui y verront entre autres: monsieur le marquis de Pezay, le peintre François-Guillaume MĂ©nageot, et le marchand de tableau Lebrun. En 1775, Élizabeth VigĂ©e s’installe avec sa mère, son frère et son beau-père dans l’ hĂ´tel de Lubert[4].. Elle y fait la connaissance de Pierre Lebrun (1748-1813), marchand de tableaux, qui lui fait dĂ©couvrir sa galerie d’art. Le , elle Ă©pouse dans l’intimitĂ© Pierre Lebrun. En 1778, le couple Lebrun achète l’ hĂ´tel de Lubert aux hĂ©ritiers de cette famille. De 1784 Ă  1785, le couple dĂ©cide d'agrandir leur hĂ´tel en faisant construire un second bâtiment au fond du jardin par l'architecte Jean-Arnaud Raymond (1739-1811) qui va prendre le nom d' hĂ´tel Lebrun et ouvrira au no 4 de la rue du Gros-Chenet. L'architecte Jean-Arnaud Raymond est Ă©galement chargĂ© d’agrandir l’ancien hĂ´tel de Lubert et rĂ©alise une salle destinĂ©e Ă  la vente de tableaux. L’hĂ´tel est reliĂ© par un escalier Ă  une salle circulaire couverte d’une coupole lui offrant ainsi un Ă©clairage zĂ©nithal. Des gradins surmontĂ©s d'arcades en plein cintre eux mĂŞmes surmontĂ©s de rideaux entourent cette grande salle, lui donnant un aspect de théâtre antique. Pendant la RĂ©volution, l’Église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle de Paris Ă©tant fermĂ©e, la salle Lebrun est rĂ©quisitionnĂ©e pour la cĂ©lĂ©bration de mariages et de baptĂŞmes. Puis elle sert de salle de concert et disparait finalement au cours du XIXe siècle. Plus aucune trace n’en subsiste aujourd’hui[5] - [6]
  • Au No 23 : Bibliothèque juive contemporaine
  • No 29 :
  • No 97 : maison du poète AndrĂ© ChĂ©nier (1762-1794)[7]. L'Ă©difice, est situĂ© au croisement avec la rue Beauregard ; une plaque sur la façade indique « pointe Trigano »[8].
  • Plaque au no 97.
    Plaque au no 97.
  • Plaque de la ville de Paris Pointe Trigano
    Plaque de la ville de Paris Pointe Trigano

Notes et références

  1. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, t. 1, p. 356.
  2. Poquelin
  3. Source : BnF
  4. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, t. 1, p. 356 et 357.
  5. Gallet (Michel), Les architectes parisiens du XVIIIe siècle, Paris, Mengès, 1995. Leborgne (Dominique), Guide du promeneur 2e arrondissement, Paris, Parigramme, 1995. Forum Marie-Antoinette
  6. Les vestiges de l'hĂ´tel Lebrun
  7. « La maison d’André Chénier », sur terresdecrivains.com, (consulté le ).
  8. « TOP 10 des maisons insolites à Paris », pariszigzag.fr, consulté le 12 juillet 2021.

Bibliographie

  • Renaud Gagneux et Denis Prouvost, Sur les traces des enceintes de Paris, promenade au long des murs disparus, Éditions Parigramme, Paris, 2004 (ISBN 2-84096-322-1).
  • Jacques Hillairet, Connaissance du Vieux Paris, rive droite, rive gauche, les Ă®les & les villages, Éditions Payot & Rivages, Paris, 1993 (ISBN 2-86930-648-2).

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