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Rue Serpente

La rue Serpente est une voie située dans le quartier de la Monnaie dans le 6e arrondissement de Paris, en France.

6e arrt
Rue Serpente
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Situation
Arrondissement 6e
Quartier Monnaie
DĂ©but 18, boulevard Saint-Michel
Fin 9, rue de l'Éperon
Morphologie
Longueur 200 m
Largeur 10 m
Historique
Création Vers 1179
Ancien nom Rue Serpente
vicus Serpentis
rue du Serpent
rue Sinueuse
rue de la Serpente
rue du Battoir-Saint-André
rue Jehan-de-Fontenoy
rue de la Plâtrière
Haute-Rue
rue Bastouer
rue de la Vieille-Plâtrière
rue du Battoir
GĂ©ocodification
Ville de Paris 8567
DGI 8933
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Serpente
GĂ©olocalisation sur la carte : 6e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 6e arrondissement de Paris)
Rue Serpente
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Situation et accès

La rue Serpente est desservie par la ligne (M) (4) à la station Odéon et la ligne (M) (10) à la station Cluny - La Sorbonne, ainsi que par les lignes de bus RATP 63 86.

Origine du nom

La rue Serpente, qui commençait rue de la Harpe et finissait rue Hautefeuille, fut ouverte en 1179 sous le nom de vicus Serpentus, comme l'indiquent des actes notariĂ©s, en raison des sinuositĂ©s qu'elle dĂ©crivait. En 1180, elle est appelĂ©e « rue du Serpent » ; en 1263, vicus Tortuosus qui est ad oppositis Palatii Termanum (« rue sinueuse qui est en face du palais des Thermes Â») et, vers 1295, « rue de la Serpente » ou « rue Serpente ».

Vers 1280-1300, elle est citée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris sous la forme « rue de la Serpent[1] ».

Le tracé actuel de la rue a absorbé une autre rue historique du vieux Paris, connue sous le nom de « rue du Battoir-Saint-André » lorsque l'odonyme disparut. Cette rue, qui commençait rue Hautefeuille et finissait rue de l'Éperon, s'appelait en 1292 « rue Jehan-de-Fontenoy ». Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris sous le nom de « rue de la Plâtrière » ; en 1430, elle est appelée « Haute-Rue » dite « rue Bastouer », en 1520, « rue de la Vieille-Plâtrière », puis « rue du Battoir », du fait d'une enseigne qui s'y trouvait.

Historique

La rue actuelle résulte de la fusion, en 1851, de la rue du Battoir-Saint-André entre la rue Hautefeuille et la rue de l'Éperon, et la rue Serpente entre la rue de la Harpe et la rue Hautefeuille.

Rue Serpente

La rue Serpente, qui commençait la rue de la Harpe et finissait rue Hautefeuille, fut ouverte en 1179, sous le nom de vicus Serpentus, comme l'indiquent des actes notariés, en raison des sinuosités qu'elle décrivait.

En 1180, elle est appelée « rue du Serpent », en 1263, vicus Tortuosus qui est ad oppositis Palatii Termanum (« rue sinueuse qui est en face du palais des Thermes ») et vers 1295, « rue de la Serpente » ou « rue Serpente ».

Vers 1280-1300, elle est citée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris sous la forme « rue de la Serpent[1] ».

Elle est citée sous le nom de « rue de la Serpente » dans un manuscrit de 1636.

Rue du Battoir-Saint-André

La rue du Battoir-Saint-André, qui commençait rue Hautefeuille et finissait rue de l'Éperon, s'appelait en 1292 « rue Jehan-de-Fontenoy ».

Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris sous le nom de « rue de la Plâtrière ».

En 1430, elle est appelée « Haute-Rue » dite « rue Bastouer ».

En 1520, « rue de la Vieille-Plâtrière » puis « rue du Battoir » en raison d'une enseigne.

Elle est citée sous le nom de « rue du Battouer » dans un manuscrit de 1636.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • Les archives de la presse permettent de retrouver la trace et de situer plusieurs librairies ou organes de presse Ă©tablis dans la rue il y a plus de deux siècles : au no 9 le bureau du Journal des Dames en 1791[2], au no 13 la librairie AimĂ© Payen en 1825[3], au no 14 l’éditeur-libraire Chez Plancher en 1817[4], au no 16 Chez L’Huillier en 1816[5], au no 17 Chez Garnery en 1790[6]... Dans le roman Illusions perdues, HonorĂ© de Balzac y Ă©tablit deux de ses personnages, eux aussi libraires, qui occupent « le rez-de-chaussĂ©e d’un de ces vieux hĂ´tels de la rue Serpente, oĂą le cabinet de la maison se trouvait au bout de vastes salons convertis en magasins »[7].
  • Le cinĂ©ma d'art et d'essai MK2 Hautefeuille, situĂ© au croisement de la rue Hautefeuille.
  • No 7 : emplacement du collège de Tours, fondĂ© par l'archevĂŞque Étienne de Bourgueil en 1330, avant d'ĂŞtre rattachĂ© Ă  l'universitĂ© de Paris en 1763.
  • No 13 : emplacement de la librairie de C.G.F. Lamyre, auquel s'associa, peu de temps avant sa mort, DĂ©odat Gratet de Dolomieu[8].
  • No 15 : emplacement du collège de Suesse ou d'Upsal, fondĂ© en 1291 ou 1315[9]pour les Ă©tudiants suĂ©dois de l'universitĂ© de Paris par maĂ®tre AndrĂ©, prĂ©vĂ´t d'Uppsala en Suède, probablement pour le compte du chapitre de la cathĂ©drale d'Uppsala, il consiste en deux maisons adjacentes situĂ©es rue Serpente et rue des Deux-Portes. Il dĂ©cline rapidement, malgrĂ© plusieurs tentatives de l'Ă©vĂŞque et du chapitre d'Uppsala pour y envoyer des pensionnaires, et, au milieu du XIVe siècle, il est dit « que, depuis longtemps, les Ă©tudiants suĂ©dois ne viennent plus Ă©tudier Ă  Paris ». En 1354, le collège est dĂ©finitivement vendu Ă  Yves Simon, secrĂ©taire du roi de France, Ă  charge de verser Ă  l'avenir une pension de 7 livres parisis aux Ă©lèves suĂ©dois qui viendraient s'Ă©tablir Ă  Paris. Le jardin commun aux deux maisons reste la propriĂ©tĂ© de la nation suĂ©doise et, Ă  partir de 1374, est louĂ© Ă  un autre secrĂ©taire royal pour la somme de 40 sous par an.
  • No 16 : hĂ´tel Serpente, oĂą est installĂ© en 1829 le libraire Gauthier frères et Cie[10].
  • No 28 : la Maison de la recherche de Sorbonne UniversitĂ©, ancien hĂ´tel des SociĂ©tĂ©s savantes.
  • Le cinĂ©ma MK2 Hautefeuille.
    Le cinéma MK2 Hautefeuille.
  • Plaque au no 15 rappelant que le site abritait autrefois le collège de Suesse ou d'Upsal, fondĂ© en 1291 pour les Ă©tudiants suĂ©dois de l'universitĂ© de Paris.
    Plaque au no 15 rappelant que le site abritait autrefois le collège de Suesse ou d'Upsal, fondé en 1291 pour les étudiants suédois de l'université de Paris.

Notes et références

  1. Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Éditions Maisonneuve & Larose, 1855, p. 613.
  2. Le courrier de l’hymen, 9 juin 1791, sur RetroNews.
  3. Le MĂ©morial catholique, 1er octobre 1825, sur RetroNews.
  4. Journal général de France, 7 juillet 1817, sur RetroNews.
  5. Mercure de France, 1er janvier 1816, sur RetroNews.
  6. L’Observateur, 28 janvier 1790, sur RetroNews.
  7. Honoré de Balzac, Illusions perdues, folio classique, 2015, (ISBN 978-2-07-030989-4), p. 523.
  8. Notice de la BnF.
  9. Désaccord sur les dates : fondé le dit Alexander Budinszky, Die Universität Paris und die Fremden an derselben im Mittelalter, Berlin, 1876, pp. 62-63.
  10. Pons Augustin Alletz, abbé Filsjean, Dictionnaire des Conciles, Paris, chez Gauthier frères et Cie, 1820.
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