Rue Oliva
La rue Oliva est une rue de Pontevedra (Espagne) située au centre-ville, en bordure de la vieille ville. C'est l'une des principales rues de Pontevedra et l'une des plus commerçantes[1] - [2].
Rue Oliva | |
Rue Oliva, la nuit. | |
Situation | |
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Coordonnées | 42° 25′ 48″ nord, 8° 38′ 42″ ouest |
Pays | Espagne |
RĂ©gion | Galice |
Ville | Pontevedra |
Quartier(s) | Centre-ville |
DĂ©but | Place de la Peregrina |
Fin | Place Saint-Joseph, Rue Marqués de Riestra |
Morphologie | |
Type | Rue et zone piétonne |
Fonction(s) urbaine(s) | Voie de communication, espace public |
Forme | Rectiligne |
Longueur | 175 m |
Largeur | 8 m |
Histoire | |
Création | 1851 |
Anciens noms | Rue Elduayen |
Monuments | Poste centrale de Pontevedra, Vestiges du pazo baroque des familles Gago de Mendoza et Monténégro |
Origine du nom
La rue est appelée rue Oliva en raison de la présence d'un olivier sur les lieux à l'origine de la rue[3] - [4].
Histoire
Après avoir Ă©tĂ© dĂ©signĂ©e capitale provinciale en 1833, Pontevedra a amĂ©liorĂ© au milieu du XIXe siècle ses liaisons routières avec les autres villes de Galice. Entre 1847 et 1851 ont Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©es la rue Oliva et l'actuelle rue RosalĂa de Castro, dont le prolongement sous forme de route a permis de relier la ville Ă MarĂn en passant par Mollavao[5] - [6].
Le projet de 1854 comprenait déjà le nom traditionnel de rue Oliva[3]. Les commerçants ne tardèrent pas à s'installer dans la rue et la rue Oliva devint rapidement une rue commerçante. Quelques années après son ouverture dans la rue Michelena en 1856, la célèbre bijouterie et horlogerie Suárez s'installe en 1861 à l'angle de la rue Oliva et de la place de la Peregrina[7].
Le 25 juillet 1888, la rue Oliva est devenue la première rue de Galice (avec la rue Michelena voisine) à disposer d'un éclairage public, grâce à l'installation d'arcs électriques et de lampes à incandescence. Ce premier réseau électrique galicien est l'œuvre du marquis de Riestra, qui a construit sur la place de la Verdura la première usine électrique du nord-ouest de la Péninsule Ibérique et qui avait obtenu en 1887 un brevet pour un procédé de réglage des dynamos[8].
Entre 1889 et 1890, l'écrivaine Concepción Arenal a vécu au premier étage du numéro 27 de la rue Oliva, où elle organisait une réunion d'intellectuels[9] - [10].
En 1895, la rue s'appelait Elduayen et son tracé allait de la place de la Peregrina à Mollavao. En 1901, la rue a retrouvé son nom traditionnel d'Oliva[3].
Dans les premières décennies du XXe siècle, la rue comptait des imprimeurs, des librairies et des magasins de jouets réputés : la librairie Francisco Viñas au numéro 6, la librairie et l'imprimerie Julio Antúnez à côté de la précédente, et le Bazar Melero au numéro 13[11] - [12].
En 1915, la construction du nouveau bâtiment de la poste centrale, situé dans la rue Oliva, a démarré et s'est achevée en 1929[13] - [14].
En 1927, lorsque le roi Alphonse XIII et la reine Victoire-Eugénie ont visité Pontevedra, la rue Oliva était déjà une artère centrale de la ville[15].
Dans les années 1940, la rue est devenue le principal lieu de promenade de la jeunesse de Pontevedra. Dans les années 1950, la rue a connu un développement commercial notable et a présenté une image urbaine distincte[16].
En 1961, le premier tronçon des GalerĂas comerciales de la rue Oliva a Ă©tĂ© inaugurĂ© et en 1965, un deuxième tronçon des GalerĂas a Ă©tĂ© ouvert, reliant la rue Oliva Ă la rue General GutiĂ©rrez Mellado[17] - [18]. Ces galeries commerciales, conçues par l'architecte Enrique Barreiro pour rĂ©unir les diffĂ©rents commerçants, moderniser et revitaliser le commerce, ont eu une grande importance Ă l'Ă©poque[19].
En 1981, la rue Oliva a fait l'objet de sa rénovation la plus complète et, le 23 décembre, elle est devenue la première rue piétonne du centre-ville[20].
En 2001, la partie piétonne de la rue a été à nouveau rénovée et en 2002, un olivier comme celui qui a donné son nom à la rue a été placé devant le bâtiment de la poste centrale[21].
En 2018, avec l'ouverture d'un supermarché Gadis de 1700 mètres carrés au numéro 27 de la rue où a vécu Concepción Arenal, la façade traditionnelle du bâtiment a été récupérée[22].
Description
Il s'agit d'une rue située au cœur du centre-ville, dont le tracé rectiligne de 175 mètres est essentiellement plat. Sa largeur moyenne est de 8 mètres.
Il s'agit d'une rue centrale de la première expansion urbaine de la ville, piĂ©tonne entre la place de la Peregrina, Ă la lisière du centre historique de Pontevedra, et la rue GarcĂa Camba[20], avec une seule voie de circulation et deux trottoirs de la rue GarcĂa Camba Ă la place Saint-Joseph.
Plusieurs rues convergent dans son tracĂ©, du nord au sud : GalerĂas de la Oliva, GarcĂa Camba[23] et MarquĂ©s de Riestra. C'est l'une des principales rues du centre-ville oĂą l'on trouve de nombreux magasins.
Bâtiments remarquables
L'une des extrémités de la rue Oliva coïncide avec la place Saint-Joseph et, à l'angle entre la place et la rue, se trouvent les vestiges du pazo baroque des familles Gago de Mendoza et Montenegro, qui compte actuellement deux étages. Ses créneaux pointus se distinguent dans la partie supérieure, décorés au centre d'étoiles à six branches inscrites dans un cercle[24].
Au milieu de la rue Oliva, Ă l'angle de la rue GarcĂa Camba, se trouve l'Ă©difice central de la poste de la ville, siège de la poste de la province de Pontevedra. Le bâtiment appartient au style art nouveau qui prĂ©valait dans les premières annĂ©es du xxe siècle. L'entrĂ©e principale se prĂ©sente sous la forme d'un angle chanfreinĂ© avec des arcs reposant sur des colonnes classiques et des escaliers en pierre menant Ă un hall d'entrĂ©e surĂ©levĂ©. Elle est dĂ©corĂ©e de motifs gĂ©omĂ©triques en pierre sur la façade, en particulier au niveau supĂ©rieur, avec des lucarnes et des fenĂŞtres gĂ©omĂ©triques Ă chaque niveau. Le niveau supĂ©rieur, au-dessus de l'entrĂ©e principale, est couronnĂ© par les armoiries en pierre de la ville[25]. Ă€ l'intĂ©rieur, le bâtiment s'articule autour d'un espace central au-dessus d'un hall public, et l'utilisation de matĂ©riaux tels que le verre, le bois et le plâtre, ainsi que la voĂ»te en verre colorĂ©, sont particulièrement remarquables[26].
Dans la rue, on trouve plusieurs maisons en pierre de la fin du XIXe siècle, comme celle du numéro 33, avec un rez-de-chaussée à usage commercial et un ou deux étages à usage d'habitation, le premier avec des balcons et le second avec des galeries, un schéma qui s'est répété au XIXe siècle dans les rues de la première zone d'expansion urbaine de la ville[27].
Au numéro 30 de la rue Oliva, à l'angle de la rue Marqués de Riestra, se trouve un bâtiment rationaliste de l'architecte Emilio Salgado Urtiaga[28].
Galerie
- Olivier dans la rue Oliva.
- Vestiges du pazo crénelé de la famille Gago de Mendoza à l'arrière-plan, à gauche, à l'angle de la rue Oliva.
- Poste centrale dans la rue avec l'olivier devant l'Ă©difice.
Références
- (es) « El comercio de la Oliva vuelve a salir a pie de calle », sur Pontevedra Viva,
- (es) « Sargadelos & Enmarcaciones Torrado estrenan tienda », sur Pontevedra Viva,
- (es) « El punto neurálgico de la ciudad », sur Pontevedra Viva,
- (es) « Los olivos en Galicia son únicos en el mundo », sur Diario de Pontevedra,
- Fortes Bouzán 2011, p. 386.
- Durán Villa 2000, p. 90.
- (es) « A los pies de la Peregrina, en Pontevedra, desde hace 160 años », sur La Voz de Galicia,
- (es) « El alumbrado público de La Oliva y Michelena, el primero de toda Galicia, cumple 133 años », sur Diario de Pontevedra,
- (es) « Cuando Concepción Arenal vivió en Pontevedra », sur Diario de Pontevedra,
- (es) « La vida de Concepción Arenal en Pontevedra », sur Faro,
- (es) « La Navidad de hace un siglo en Pontevedra », sur Diario de Pontevedra,
- (es) « Imprenta LibrerĂa Portela. Eladio Portela GĂłmez, el fundador (I) », sur Diario de Pontevedra,
- (es) « La Casa de Correos, la obra interminable », sur Diario de Pontevedra,
- (es) « A Correos sĂ, pero sin bebĂ© », sur La Voz de Galicia,
- (es) « Cuando Alfonso XIII y Victoria Eugenia visitaron Pontevedra », sur Diario de Pontevedra,
- (es) « Los paseos de moda: del Chocolate a la Oliva », sur Faro,
- (es) « AdiĂłs al acceso a las GalerĂas Oliva desde GutiĂ©rrez Mellado », sur Diario de Pontevedra,
- (es) « Medio siglo de las GalerĂas Oliva. NinĂ, la primera boutique de la ciudad, fue diseñada por el pintor Alonso Alonso », sur La Voz de Galicia,
- (es) « Medio siglo vendiendo bajo techo », sur Diario de Pontevedra,
- (es) « Inauguración de la Oliva como calle peatonal », sur La Voz de Galicia,
- (es) « Un olivo en la calle de la Oliva », sur La Voz de Galicia,
- (es) « Un nuevo súper «con fachada bonita», wifi y 29 trabajadores », sur La Voz de Galicia,
- (es) « La trágica suerte de la familia Gay GarcĂa Camba », sur Diario de Pontevedra,
- Fontoira SurĂs 2009, p. 342.
- Fontoira SurĂs 2009, p. 431.
- (es) « El edificio de Correos volvió a la luz », sur Diario de Pontevedra,
- Fontoira SurĂs 2009, p. 445-446.
- (es) « Edificios singulares », sur La Voz de Galicia,
Voir aussi
Bibliographie
- (es) Francisco Durán Villa, Provincia de Pontevedra, Madrid, Mediterráneo, (ISBN 8471563371), p. 90
- (gl) Rafael Fontoira SurĂs, Pontevedra monumental, Pontevedra, DiputaciĂłn de Pontevedra, (ISBN 9788484573272), p. 342;431;445-446
- (es) Xosé Fortes Bouzán, Pontevedra. Burgo, villa, capital, Brión-La Corogne, Guiverny, (ISBN 978-84-939449-1-9), p. 386