Chanfrein
Le chanfrein est la petite surface formĂ©e par une arĂȘte abattue. Cette surface plate est souvent obtenue par limage de l'arĂȘte d'une piĂšce en pierre, en bois ou en mĂ©tal. GĂ©nĂ©ralement, le chanfrein entre deux faces Ă angle droit est Ă 45°.
- En mathématiques, on parle également de distance de chanfrein.
Le terme chanfrein est utilisĂ© dans la description anatomique de la tĂȘte des animaux pour dĂ©signer la partie comprise entre le front et les naseaux ou la truffe du cheval, du chien, du chat, de la vache et de certains autres mammifĂšres Ă tĂȘte allongĂ©e. Par analogie, on nomme Ă©galement chanfrein la piĂšce de fer protĂ©geant la tĂȘte et le front de l'animal dans le caparaçon.
En construction
En architecture et construction, il s'agit d'une petite surface formĂ©e par l'arĂȘte abattue d'une pierre. C'est aussi la taille d'une marche en pente faite sur le devant pour donner plus de giron Ă celle au-dessous[1]. Il ne faut pas confondre le chanfrein avec le « pan coupĂ© », qui est une partie construite[2].
En génie mécanique
En gĂ©nie mĂ©canique, le chanfrein est en gĂ©nĂ©ral obtenu par tournage sur les piĂšces de rĂ©volution (cylindres, cĂŽnes, arbres) et par fraisage sur les piĂšces prismatiques. Son rĂŽle peut ĂȘtre :
- d'Ă©liminer les arĂȘtes vives qui peuvent provoquer des blessures (arĂȘtes blessantes) et qui par ailleurs sont fragiles ;
- de faciliter l'introduction d'une piÚce mùle dans une piÚce femelle ; un chanfrein d'introduction fait habituellement un angle de 30° par rapport à l'axe d'introduction ;
- pour un perçage, d'abriter la tĂȘte conique d'une vis Ă tĂȘte fraisĂ©e, on parle alors de fraisure.
En dessin technique, les petits chanfreins supprimant les arĂȘtes vives sont habituellement cotĂ©s aĂb oĂč a est la distance en millimĂštre entre la nouvelle arĂȘte crĂ©Ă© par le chanfrein et l'arĂȘte thĂ©orique que celui-ci supprime, et b est l'angle du chanfrein. Par exemple, un chanfrein cotĂ© 2 Ă 45° dĂ©signe un chanfrein Ă 45° et faisant « reculer » les arĂȘtes de 2 mm.
Dans le soudage
On lâappelle prĂ©paration des bords. Ces mesures sont indiquĂ©es sur le DMOS (Description du mode opĂ©ratoire de soudage). Il permet une surface de fusion plus importante, donne une place plus ou moins rĂ©duite au mĂ©tal fondu et donne une bonne rĂ©sistance mĂ©canique.
Il en existe plusieurs types : en X, en V, en tulipe, etc.
Il est utilisĂ© dans la chaudronnerie ainsi que dans la tuyauterie, il peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© par usinage (chanfreineuse) ou Ă la meuleuse d'angle.
Animalier
Le terme chanfrein est utilisĂ© dans la description anatomique de la tĂȘte des animaux pour dĂ©signer la partie comprise entre le front et les naseaux ou la truffe du cheval, du chien, du chat, de la vache et de certains autres mammifĂšres Ă tĂȘte allongĂ©e.
Par analogie, on nomme Ă©galement chanfrein la piĂšce de fer protĂ©geant la tĂȘte et le front de l'animal dans le caparaçon.
Références
- J.-M. Morisot, Tableaux détaillés des prix de tous les ouvrages du bùtiment, Carilian, .
- Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Architecture. Vocabulaire et méthode, Paris, Imprimerie nationale, .
Annexes
Articles connexes
Lien externe
- « Glossaire mentionnant une distinction entre « chanfrein continu », « chanfrein arrĂȘtĂ© » et « coin coupĂ© » », sur epal-france.fr (consultĂ© le ).