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Rue Contrescarpe

La rue Contrescarpe est une rue du centre-ville de Nantes, en France.

Rue Contrescarpe
Image illustrative de l’article Rue Contrescarpe
Rue Contrescarpe vue depuis la rue de Guérande
Situation
CoordonnĂ©es 47° 12′ 53″ nord, 1° 33′ 34″ ouest
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Pays de la Loire
Ville Nantes
Quartier(s) Centre-ville
Début Rue Crébillon
Fin Place du Bon-Pasteur
Morphologie
Type Rue
Histoire
Création Moyen Âge
Anciens noms Rue de Guérande
Rue de la Glacière
Rue Basse-Motte-Saint-Nicolas
GĂ©olocalisation sur la carte : Nantes
(Voir situation sur carte : Nantes)
Rue Contrescarpe
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue Contrescarpe

Description

La rue Contrescarpe, qui relie la rue Crébillon à la place du Bon-Pasteur, est pavée et fait partie d'un secteur piétonnier. Sur son côté ouest, elle rencontre les rues Rubens et du Chapeau-Rouge.

DĂ©nomination

Après le percement de la rue CrĂ©billon, la partie nord de la rue de GuĂ©rande prend, jusqu'en 1816, le nom de « rue de la Glacière Â», en raison de l'existence dans la rue d'une glacière fondĂ©e en 1687, et d'une taverne proche baptisĂ©e ainsi peu après[1]. Puis, elle est baptisĂ©e « rue Basse-Motte-Saint-Nicolas Â»[2] - [3] ou « Basse-rue-Saint-Nicolas Â»[1], pour enfin s'appeler dĂ©finitivement rue Contrescarpe[2], intĂ©grant l'actuelle rue GuĂ©pin dans son tracĂ© avant que cette dernière n'en soit dissociĂ©e en 1875[4]. Ce nom lui vient d'une contrescarpe, un muret dĂ©fensif surplombant la rive extĂ©rieure de l'ancien fossĂ© (voir l'article Rue des Vieilles-Douves) au pied des remparts de la ville. Cet Ă©lĂ©ment de fortification a Ă©tĂ© dĂ©truit en 1743, mais le nom est restĂ©[1] ; en français, le mot contrescarpe dĂ©signe Ă©galement la pente extĂ©rieure d'un fossĂ© dĂ©fensif, mĂŞme s'il est dĂ©pourvu de mur.

Historique

La rue Contrescarpe est une partie de l'ancienne rue de Guérande, coupée en deux à la fin du XVIIIe siècle, et dont le tracé suit les fortifications et joint le Marchix (devenu place de Bretagne) au quai de la Fosse[2].

Entre 1822 et 1832, le poète Leconte de Lisle aurait vécu au numéro 38[5]. Au numéro 2 de la rue se trouvait le siège social de la Société bretonne de navigation.

Ange GuĂ©pin a demeurĂ© dans la rue. Le , l'annonce de la RĂ©volution est faite, par une « Commission dĂ©mocratique Â» dont il fait partie. Une foule enthousiaste se retrouve place Royale, avant de partir en manifestation dans les rues de Nantes. En passant devant la fenĂŞtre de GuĂ©pin, celui-ci est rĂ©clamĂ©, et il apparaĂ®t Ă  son balcon pour appeler les manifestants au calme (il sera nommĂ© prĂ©fet deux jours plus tard)[6].

Le peintre et illustrateur George Barbier (1882-1925) est né dans la rue Contrescarpe, le [7].

Dans les années 1920, la rue est marquée par une présence relativement importantes de logeurs permettant la pratique de la prostitution[8].

Éléments remarquables

Au no 8 de la rue se trouve la devanture d'une fromagerie datant du tout début du XXe siècle. La façade du 1er étage est recouverte d'une enseigne en carreaux de céramique, sur un thème champêtre, dans un style Art nouveau. Les feuillages géométriques correspondent au style naturaliste de l'époque[9].

Au no 9 s'élève un immeuble fait de tuffeau et granit. Ses quatre ailes entourent une cour rectangulaire, qui est desservie par deux escaliers. Ils permettent d'accéder à des galeries conduisant aux appartements. Au niveau des paliers, la coursive et la cage d'escalier sont séparés par des grilles ouvragées en fer forgé. Sur la façade, la décoration est dans le style rocaille nantais, avec des coquilles et agrafes aux clés de linteaux[10].

Notes et références

  1. Pajot 2010, p. 62.
  2. Université de Nantes, 1984, p. 39.
  3. Pied 1906, p. 76
  4. « Guépin (rue) », sur catalogue.archives.nantes.fr, archives municipales de Nantes (consulté le ).
  5. Christophe Carrère, Leconte de Lisle ou la passion du beau, Paris, Fayard, , 674 p. (ISBN 978-2-213-63451-7), p. 98.
  6. Michel Aussel, Nantes sous la Monarchie de Juillet : 1830-1848 : du mouvement mutualiste aux doctrines politiques, Nantes, Ouest Ă©ditions, , 256 p. (ISBN 2-908261-78-2), p. 182-183.
  7. Bernard Le Nail, Dictionnaire biographique de Nantes et de Loire-Atlantique, Pornic, Le Temps Ă©diteur, , 414 p. (ISBN 978-2-36312-000-7), p. 25.
  8. Kahn et Landais 1995, p. 103.
  9. Flohic 1999, p. 754.
  10. Flohic 1999, p. 704-705.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Luc Flohic (dir.), Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique, t. 2, Charenton-le-Pont, Flohic Ă©ditions, coll. « Le patrimoine des communes de France », , 1383 p. (ISBN 2-84234-040-X).
  • Claude Kahn et Jean Landais (prĂ©f. Marcel Launay), Les « AnnĂ©es folles » Ă  Nantes - 1920-1930, Ouest Ă©ditions et UniversitĂ© inter-âges de Nantes, , 264 p. (ISBN 2-908261-34-0).
  • StĂ©phane Pajot, Nantes histoire de rues, Les Sables d'Olonne, d'Orbestier, , 215 p. (ISBN 978-2-84238-126-4).
  • Édouard Pied, Notices sur les rues de Nantes, , p. 76.
  • UniversitĂ© de Nantes. Service formation continue dont universitĂ© permanente, Çà et lĂ  par les rues de Nantes, Nantes, Reflets du passĂ©, , 207 p. (ISBN 2-86507-016-6).

Articles connexes

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